Si la mixité est instaurée depuis 1975 à l'école, elle ne garantit pas l'égalité, relevait en 2017 le Haut Conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes. Le HCE dépeignait également "une géographie de la cour de récréation très sexuée", avec des garçons qui "investissent l'essentiel de la cour par des jeux mobiles et bruyants". Depuis douze ans, Edith Maruéjouls se penche sur les cours de récréation qui, "véritables espaces publics miniatures", "sont le lieu des premières inégalités, en particulier entre filles et garçons", dit-elle. En analysant, avec les enfants et les équipes pédagogiques, ces espaces, elle les amène à repenser l'occupation des sols, pour que chacun y trouve sa place. Réussir à faire de l'école un lieu où filles et garçons jouent ensemble afin de prévenir, plus tard, les violences. C'est le but que poursuit Edith Maruéjouls, qui publie ce mois-ci "Faire je(u) égal : penser les espaces à l'école pour inclure tous les enfants", aux éditions Double Ponctuation. Elle y propose des solutions visant à rendre l'école plus inclusive.