PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
En définissant le handicap comme une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, la loi française du 11 février 2005 rapproche les secteurs de la pédopsychiatrie et du médico-social : un bilan des connaissances, des tensions et des enjeux qui mobilisent actuellement professionnels et chercheurs de ces secteurs.Les auteurs conceptualisent les liens qui existent entre les champs du handicap et de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, en fonction de l'état des connaissances sur le sujet et en les mettant en perspective avec les nouvelles considérations sociales et législatives, y compris dans leurs dimensions économiques. Ce livre situe dans leur contexte les questions actuelles et les discute au regard des apports de la psychologie, de la psychopathologie, des neurosciences, de la sociologie, de l'anthropologie et plus généralement des sciences de l'éducation et des sciences humaines et sociales.
Livre de Grégory Degenaers, édité par ASH, publié en 2013.
Mots clés : Handicap, Handicap mental, Accompagnement social, Établissement pour personne handicapée, AAH, Aidant familial, Pratique professionnelle, Travailleur social, SAVS, SAMSAH, Aide à domicile, Foyer d'accueil médicalisé, MAS, ESAT, Éthique, Projet éducatif, Atelier, Majeur protégé
Aujourd'hui, en France, on évalue le nombre d'adultes handicapés mentaux à 650 000 environ. Mais ceux-ci ne sont pas que des statistiques, des situations ou des cas. Ils sont bien sûr et avant tout des êtres humains, plus ou moins intégrés dans la société, plus ou moins visibles, mais le plus souvent encore marginalisés. Si le travail social consiste en ce perpétuel raccommodage du tissu social qui s'effiloche au gré des mutations de l'époque, il trouve alors auprès des personnes handicapées mentales et de leur entourage un espace pour broder en profondeur une oeuvre complexe et majeure.Majeure, car elle porte en elle une bonne part du destin social de ces personnes, et du destin moral de toute la société. Complexe, car elle intègre dans ses actions la volonté d'un sujet, les frontières d'un manque, les aspirations d'une famille, les moyens d'une société. Cet ouvrage offre une vue d'ensemble de ce public et de son accompagnement social : les différentes disciplines traitant de la question de la déficience mentale, les intervenants sociaux concernés, les établissements et structures, les principales allocations ou aides sociales spécifiques, sans oublier des repères méthodologiques et juridiques.Les aidants naturels font l'objet d'un chapitre spécifique. Les professionnels du secteur social et médico-social trouveront au fil de ces pages toute la matière pour enrichir leur pratique mais aussi leur réflexion sur les questions de l'éthique et de l'accompagnement comme oeuvre protéiforme.
Cet ouvrage propose de recenser et d'explorer différentes questions qui traversent actuellement le champ dit du handicap, en rassemblant diverses contributions émanant de spécialistes des disciplines concernées (psychologues, sociologues, juristes, médecins) et des usagers : Y-a-t-il un droit à la sexualité ? Comment gérer les relations et notamment la mixité en institution ? L'assistance sexuelle est-elle possible et pour qui ? Le sujet est vaste et les questions nombreuses.
« Qu'est-ce qu'un handicapé ? Celui qui rassure le badaud de sa normalité propre et de sa solide identité. Celui qui voudra dépasser le regard du badaud pourra se voir en miroir dans la personne en situation de handicap. Notre identité est un acquis plus fragile qu'il n'y paraît. Soyons donc ouverts à la fragilité qui est si proche de nous-mêmes. La personne handicapée ne fait que révéler objectivement une figure possible de l'étrangeté. Elle offre en même temps la possibilité pour chacun de nous de reconnaître la part d'étrangeté qui est la nôtre. » B.Q.Le handicap force la philosophie à repenser ce qu'est un homme. Platon demandait « si la vie valait la peine d'être vécue avec un corps en loques et en ruines ». Il nous parlait ainsi d'une société qui n'était pas prête à envisager la situation de handicap. Mais la philosophie n'est pas un savoir mort. C'est une pratique sans cesse à réactiver. Bertrand Quentin ne se contente pas de donner la parole aux grands philosophes de l'histoire, il se risque à proposer de nouveaux concepts (l'empathie égocentrée, les compensations inopportunes...) et à poser des questions gênantes : la personne qui ne pense pas est-elle un humain ? La médecine a-t-elle à résoudre les problèmes posés par le handicap ? Pourquoi avons-nous davantage peur de la ressemblance avec la personne handicapée que de sa différence ?
Tenter de détacher la notion de handicap de la gangue idéologique dans laquelle elle est enfermée, ouvrir la question des personnes en situation de handicap à celle de leur place dans les rapports sociaux, l'économique, le culturel, la politique, telle est l'ambition de ce livre. D'une critique sans concession des présupposés néolibéraux censés définir le handicap à une recherche de son sens anthropologique, ce livre pose également le problème d'une autre norme distincte de la normativité stigmatisante.
Livre de Alain Blanc, édité par A. Colin, publié en 2012.
Mots clés : Handicap, Corps, Handicap mental, Accessibilité, Environnement, Prise en charge, Action sociale, Imaginaire
Cet ouvrage est l'un des rares à proposer une perspective d'ensemble pour construire une sociologie du handicap. Son approche associe trois dimensions : la production sociale du handicap à travers les deux temps nécessaires à sa définition - un corps défaillant et un environnement inhospitalier ; la reconnaissance et la prise en charge des handicapés à travers les actions associatives, médico-administratives et publiques ; l'accueil des personnes handicapées au sein de la collectivité, l'altération des interactions et l'imaginaire de la séparation qui en découle. Alain Blanc est professeur de sociologie à l'université Pierre Mendès France de Grenoble et chercheur au Centre de recherche Sens, éthique, société (CERSES), université Paris-Descartes.
Toute idée nouvelle, surtout si elle est accompagnée de pratiques sociales inédites, suscite à la fois de l'intérêt et de la méfiance. L'accompagnement érotique des personnes vivant avec un handicap ne fait manifestement pas exception. Toutefois, il y a vingt ans, on n'osait pas y penser. Tapies dans la tranquille certitude qu'il est normal d'exclure une partie de leur population des pratiques sexuelles, nos sociétés définissaient plus ou moins clairement qui y avait droit ou pas, tout en instaurant des situations paradoxales dans le quotidien. Aujourd'hui, on en parle de plus en plus. La réflexion s'intensifie et des initiatives pratiques voient le jour, telles que celles reconnues et mises en place dans certains pays d'Europe. La révolution sexuelle et l'évolution radicale du regard porté sur le handicap contribuent au changement. L'assistance sexuelle s'inscrit pleinement dans le processus d'intégration actuel, dans une dynamique de citoyenneté partagée et promotrice d'un agir émancipatoire. Appuyé sur des expériences transdisciplinaires, cet ouvrage analyse les questionnements éthiques, propose des réponses respectueuses adaptées aux personnes en situation de handicap. Il s'adresse aussi aux partenaires institutionnels et familiaux.
Livre de Jean Yves Richier, édité par Presses universitaires de Grenoble, publié en 2011.
Mots clés : Handicap mental, Parents, Altérité, Société, Expertise, Représentation sociale, Annonce du handicap, Image de soi, Handicap, Famille, Identité, Identité sociale, Norme sociale
Comment continuer à vivre lorsque l'anormalité nous atteint ? C'est le sujet traité par cet ouvrage qui s'intéresse aux parents dont l'enfant est déficient intellectuel, et plus particulièrement aux mécanismes cognitifs déployés par ces parents pour atténuer leur ressentiment face à l'altérité.En effet, à la vue de tous, ils doivent faire comme si leur existence n'était pas affectée par les effets de la déficience. Ils vivent alors en fonction d'un statut imposé par la société, mais aussi selon les représentations qu'ils ont de leur situation. Ils doivent parvenir à détruire l'image de l'enfant idéal afin de se reformuler un parcours possible avec un enfant n'intégrant pas les critères sociaux normatifs.L'auteur privilégie ici les capacités d'actions qu'ont les acteurs sociaux à pouvoir agir sur le monde et, dans le cadre de la déficience, à le ré-enchanter pour le rendre vivable. Il prend en compte l'expertise familiale (un sujet encore peu exploité par les sciences humaines) dans la compréhension et la gestion de la déficience. Cette expertise peut également permettre de comprendre d'autres situations semblables, phénomènes individuels ou collectifs traumatisants pour les corps et les esprits (guerre, viols...).Cet ouvrage s'adresse aux étudiants et enseignants en sociologie et disciplines connexes (psychologie sociale, psychologie, connaissance de handicap...). Il peut intéresser également les instituts de formations de travailleurs sociaux et le milieu associatif.
Livre de Monique Martinet, Marie Pascale Mignot, Catherine Exertier, et al., édité par Les études hospitalières, publié en 2010.
Mots clés : Personne handicapée, Handicap, Lieu de vie, Habitat, Établissement social et médicosocial, Prise en charge, Accompagnement, Qualité de la vie, Évolution, Accessibilité, Dépendance, Autonomie, Norme, Maintien à domicile, Handicap mental, Technologie, Cognition, Représentation sociale, Marketing, Aide à domicile, Soins à domicile, Personne âgée, Aménagement de l'espace, Adaptation
Les textes rassemblés dans cet ouvrage émanent des premiers travaux du nouveau comité CŒUR (Comité d’orientation, d’éducation, urbain et de recherche) sous l’égide de l’association Turbulences.
Dans une optique pluridisciplinaire (sciences de l’information et de la communication, sciences de gestion, médecine et droit) et professionnelle (art, architecture, ergonomie, domotique et robotique), ces contributions se centrent sur les structures et les conditions d’accueil dans différents lieux de vie, et étudient la nature des services que ces derniers offrent aux personnes handicapées ; ceci à l’aune de différentes expériences en cours (françaises et étrangères) et des récentes évolutions réglementaires.
Ainsi, un design des lieux et des services ne doit-il pas être compris dans une logique purement économique et marchande, mais comme une démarche qui s’intègre dans différentes stratégies de développement des établissements sociaux et médico-sociaux. Celle-ci doit accorder une place importante à la créativité et à l’innovation sociale au service et dans le respect des personnes handicapées.
En ce sens, les problématiques développées ici ne concernent pas la seule dimension architecturale, mais également les conditions d’une prise en charge et des interactions qui en découlent, pour améliorer au quotidien leur qualité de vie et contribuer ainsi à leur meilleure intégration dans la société.