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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 31

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Sur le fil de l'asile

Livre de Pascal Brice, édité par Fayard, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Immigration, Immigré, Étranger, Droit d'asile, Migration, Accueil, Pays d'accueil, Témoignage

Un jour de juin 2014, un homme s'assoit par terre au milieu des migrants qui ont fui les guerres, les dictatures et les persécutions. Il les écoute, prenant la mesure de la situation humanitaire de la « jungle » de Calais. Il s'agit de Pascal Brice, diplomate, petit-fils de réfugiés. En prenant la tête de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) en 2012, il trouve une administration à bout de souffle, qui a vu les demandes doubler en cinq ans, quand l'attend encore une crise de l'asile en Europe d'une ampleur sans précédent. Alors, il décide de tout faire pour améliorer le sort de ces personnes meurtries par la violence de l'exil, en les aidant à surmonter les obstacles qui se dressent devant eux avant de pouvoir obtenir la protection de la France. De Lampedusa à Calais, de Lesbos à Munich, d'Agadez à Valence avec l'Aquarius, en passant par Beyrouth et Paris, Pascal Brice nous fait découvrir les destins des migrants, les visages de celles et ceux qui les accompagnent, les conflits qui bouleversent le monde, l'atmosphère des campements, loin des clichés. Il nous rappelle combien il reste nécessaire et possible d'agir en ces temps de doutes sur notre capacité à accueillir. Le récit inédit d'une aventure humaine autant que d'un combat pour que la France et l'Europe soient pleinement un refuge.

Exil et violence politique, les paradoxes de l'oubli

Livre de Armando Cote, Pamela Der Antonian, Patricia Janody, Helena d' Elia, et al., édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Migration, Enfant, Adolescent, Adulte, Violence, Sévice corporel, Traumatisme, Victime, Mémoire, Amnésie, Approche clinique

" Je veux tout oublier " : c'est la demande que les patients du Centre Primo Levi, " victimes " de torture et de violence politique, adressent aux cliniciens. Encombrés par une répétition traumatique, ils ne sont plus que des corps mémoires qui réduisent les temporalités à un présent d'horreur, présent qu'ils ne peuvent plus vivre mais qu'ils ne peuvent pas non plus oublier. Paradoxalement, il faut se souvenir pour oublier autant qu'il faut oublier pour se souvenir autrement.
L'oubli fonde et en même temps entretient un rapport ambigu avec la mémoire. S'il est nécessaire, il peut être aussi une amnésie pathologique, l'enfouissement de quelque chose d'insupportable. Comment l'oubli ou son impossibilité transparaît-il dans la clinique ? Quelles sont ses incidences sur la vie d'un sujet et sur celle d'un peuple ? De quelle manière d'autres champs du savoir et de l'art traitent-ils de cette question de l'oubli ? Comment la trace écrite, celle d'un récit ou celle de l'Histoire, qui ne s'écrit pas sans perte ni oubli, est-elle appréhendée génération après génération ?

Etrangers, immigrés : (re)penser l'intégration : savoirs, politiques et acteurs

Livre de Marie José Bernardot, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Étranger, Intégration, Migration, Politique de la ville, Discrimination, Approche historique, Sociologie, Nationalité, Union européenne, Langue, École, Réfugié, Droit d'asile, Mineur non accompagné, Personne âgée, Femme, Accès aux droits

Submersion migratoire ? Echec de l'intégration ? Montée du communautarisme ? Les questions relatives aux migrations et à l'intégration des étrangers occupent une place importante dans le débat public, mais restent méconnues et sont souvent caricaturées. Dans un pays qui compte plus de six millions d'immigrés et où un Français sur trois a un grand-parent étranger, il est essentiel de bien connaître les faits migratoires dans leur diversité et de comprendre les enjeux de l'intégration des étrangers.
Cet ouvrage replace donc les questionnements actuels dans la perspective du temps long de l'histoire de l'immigration en France et des processus sociaux d'intégration. Il montre ainsi les récurrences dans le rejet des étrangers depuis plus d'un siècle. S'appuyant sur les données les plus récentes de la statistique et de la recherche publiques, Marie-José Bernardot montre les interactions entre une politique d'intégration défaillante et injonctive, qui ignore la diversité des publics immigrés, et d'autres politiques liées à l'immigration (politique de la ville, lutte contre les discriminations liées à l'origine, asile, acquisition de la nationalité française, dispositifs de l'Education nationale, etc.).
A vocation pédagogique et de vulgarisation, cet ouvrage s'adresse aux étudiants des filières sociales et de l'administration publique, ainsi qu'aux professionnels des administrations nationales et territoriales impliqués à différents niveaux dans les politiques sociales et éducatives. Il intéressera également l'ensemble des acteurs associatifs, professionnels et bénévoles, en contact avec les personnes étrangères, les enfants et les jeunes issus de l'immigration, et, plus largement, tous les citoyens désireux de mieux comprendre, dans leur complexité, les problématiques liées à l'immigration et à l'intégration.

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Bébés d'ici, mères d'exil

Livre de Claire Mestre, Estelle Gioan, Bérénice Quattoni, et al. et al., édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Petite enfance-Périnatalité, Femme, Exil, Mère, Parentalité, Maternité, Migration, Vulnérabilité, Précarité, Insécurité, Isolement, Traumatisme, Souffrance, Prise en charge, Psychothérapie, Interculturel, Ethnopsychiatrie

Les migrations ont évolué, elles concernent aujourd’hui de nombreuses femmes jeunes qui deviennent mères en exil de façon très périlleuse. Les conditions d’accueil en France s’étant durcies, les vulnérabilités se cumulent et se potentialisent, engendrant la précarité, l’exclusion, voire la violence.

Les femmes exilées n’ont pas de « pathologies » particulières, mais elles expriment leurs souffrances de façon parfois singulière. Le travail psychique de la grossesse et de l’enfantement peut être entravé, bouleversé par la solitude, le traumatisme, et les conditions de vie.
Avec des références ethnopsychiatriques et des concepts pluriels (médicaux, psychologiques, anthropologiques, philosophiques), les auteures rendent compte d’une expérience clinique innovante auprès de femmes qui enfantent en exil. A l’articulation du psychique, du culturel et du politique, elles nous livrent une réflexion profonde et sensible sur les conditions nécessaires pour accueillir et écouter ici les souffrances de ces mères venues d’ailleurs.

"Nous les Tsiganes, ou les Roms, comme vous dites, vous" : catégorisations ethniques et frontières sociales en Europe

Livre de Swanie Potot, Cécile Canut, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Ethnométhodologie, Bidonville, Représentation sociale, Ethnie, Racisme, Migration, Police, École, Stigmatisation, Logement social, Rom, Nice, Roumanie

La présence et la visibilité des "Roms" d'Europe de l'Est dans les villes françaises sont devenues des questions politiques de premier plan depuis une dizaine d'années. Sans bien savoir qui l'on désigne par ce terme, on leur attribue la résurrection des bidonvilles et la délinquance de rue. Dans les médias comme dans les discours politiques, ces pratiques sont moins renvoyées à leur exclusion sociale qu'à la nature même des Roms.
A partir d'un travail ethnographique dans la région niçoise et d'une analyse du mouvement rom, l'auteure montre que la mise en exergue de l'appartenance ethnique tend à naturaliser et figer une frontière sociale. Empruntant à la sociologie des migrations et à celle des relations interethniques, c'est le débat entre antiracismes universaliste et différentialiste qui compose la toile de fond de cette enquête.

Mixités conjugales aujourd'hui

Livre de Régine Delamotte, édité par Publications des universités de Rouen et du Havre, publié en 2018.

Mots clés : Couple mixte, Relation familiale, Interculturel, Langue maternelle, Identité culturelle, Média, Surdité, Prénom, Genre, Migration, Bretagne, Ethiopie, Suisse, Pologne, Tunisie, Italie

Cet ouvrage traite des choix de vie, de désignation de soi et des autres et d'usages des langues de couples hétérogames, dits "mixtes". Les couples interrogés sont binationaux, unissant deux conjoints originaires de pays différents et de langues maternelles différentes. Ces différences s'assortissent la plupart du temps d'autres, dont l'ethnie, la culture, la religion, le milieu social, l'éducation, etc.
L'ouvrage part de deux constats généraux. D'une part, la mobilité (choisie ou imposée) des personnes rend nos sociétés contemporaines de plus en plus multiculturelles et multilingues. La mixité conjugale, conséquence de cette mobilité, est en nette augmentation. D'autre part, les travaux qui s'intéressent aux couples mixtes en montrent la très grande diversité, les époques et les contextes multipliant les enjeux des politiques familiales et des valeurs humaines dont ces couples sont porteurs.
De nombreuses questions se posent alors. Quels sont, au sein du couple, les démarches d'accommodation à l'autre, les processus d'influence et de pouvoir, les places occupées par les hommes et les femmes dans les prises de décisions familiales ? De quelles concertations et négociations la transmission des langues et des cultures aux enfants et les modes de leur scolarisation font-ils l'objet ? Y a-t-il des spécificités partagées par la plupart des couples mixtes qui justifient qu'on les étudie comme une catégorie à part...
A travers des enquêtes menées dans différents pays, régions et contextes sociaux, l'ouvrage donne la mesure de la richesse des discours tenus, des problèmes posés, des réponses apportées par les analyses et des questions qui restent ouvertes pour de futures recherches.

Migrants et refugiés : réponse aux indécis, aux inquiets et aux réticents

Livre de Claire Rodier, Catherine Portevin, édité par la Découverte, publié en 2018.

Mots clés : Réfugié, Migration, Droit d'asile, Solidarité, Europe, Calais, Grande Synthe

L’arrivée en grand nombre de réfugiés et de migrants en Europe, à partir de 2015, ainsi que les nombreuses morts en Méditerranée, dont celle, très médiatisée, du petit Aylan Kurdi, ont souvent ému et « bousculé » la population européenne. Toutefois, après une première phase d’accueil, un discours officiel de défiance, voire hostile aux migrants s’est progressivement imposé sous la pression de l’extrême droite européenne, les transformant, ainsi que ceux qui leur portent assistance, en ennemis à combattre : en témoignent notamment les attaques contre le bateau humanitaire Aquarius en 2018.
Malgré une baisse spectaculaire du nombre d’entrées irrégulières sur le territoire européen, les inquiétudes et les réticences s’expriment chez ceux qu’un élan de solidarité avait poussés à ouvrir leurs portes aux migrants, et de nombreuses questions émergent : quelle différence entre réfugiés et migrants ? Combien sont-ils ? La France et l’Europe ont-elles la capacité d’accueillir ces migrants, compte tenu de la crise économique ? Les murs servent-ils à quelque chose ? Qu’est-ce qu’un hotspot ? Qu’est-ce que le délit de solidarité ? Ne vaudrait-il pas mieux les aider à rester chez eux ? C’est pour répondre sans tabou à ces interrogations légitimes, et à bien d’autres, que ce petit livre a été conçu.

Les migrants en bas de chez moi

Livre de Isabelle Coutant, édité par Seuil, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Étranger, Immigration, Pays d'accueil, Droit d'asile, Réfugié, Conditions de vie, Milieu urbain, Quartier, Squat, Solidarité, Paris

Au cœur de la crise migratoire de l’été 2015, un lycée désaffecté du quartier de la place des Fêtes, dans le XIXe arrondissement, a été occupé par des migrants, dont le nombre est passé en trois mois de 150 à 1 400. Un « mini-Calais en plein Paris » ont dit des journalistes témoins de l’insécurité et de l’insalubrité du lieu.
Concernée en tant qu’habitante et parent d’élève du collège voisin, Isabelle Coutant, sociologue des quartiers populaires, a vu cette fois le « terrain » venir à elle, tiraillée entre le désir d’aider et l’envie de comprendre. L’ouvrage retrace cet événement, la déstabilisation du quartier qui en a résulté, entre stupeur initiale, colère des riverains livrés à eux-mêmes, tensions mais aussi mobilisations solidaires et bouleversement provoqué par la rencontre.
Il y a là comme un laboratoire de ce qui traverse aujourd’hui les sociétés européennes : comment accueillir ? À quelles conditions les quartiers populaires, au premier chef concernés par l’arrivée des migrants, peuvent-ils continuer d’assurer la fonction d’intégration qui leur est de fait confiée ? À l’heure où Paris, Londres ou New York s’enorgueillissent d’être des villes-monde ayant vocation à devenir des « villes-refuge », peut-on penser la cause des réfugiés indépendamment de la cause des quartiers ?

La Jungle de Calais - Les migrants, la frontière et le camp

Livre de Michel Agier, édité par Presses universitaires de France, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Réfugié, Précarité, Bidonville, Vie quotidienne, Solidarité, Réseau, Errance, Accueil, Calais, Sangate

D'avril 2015 à octobre 2016, jusqu'à dix mille migrants ont vécu dans des conditions extrêmement précaires au sein de la « Jungle » de Calais, suscitant autant de passions, de polémiques et de peurs que de solidarités. Michel Agier, reconnu internationalement pour ses travaux sur les migrants et les réfugiés dans le monde, a réuni des personnalités multiples (sociologues, architecte, associatif...) pour fournir les clés de compréhension de l'événement Calais - un objet politique, médiatique et symbolique inédit. Car toutes les indignations dont la Jungle a été l'objet, toutes les violences physiques et morales contre ses habitants et toutes les solidarités qui l'ont aidée à tenir forment un « concentré » de questions qui traversent aujourd'hui le monde aux prises avec la mobilité : comment se définit un « nous » local, national et européen face aux « autres » et à soi-même ? Comment peut-on - ou non - réinventer l'hospitalité à partir des camps ? Quel avenir s'invente dans ces lieux de mise à l'écart et d'exception qui finissent par ressembler à des occupations et à de nouveaux espaces politiques ?

La famille à distance : Mobilités, territoires et liens familiaux

Livre de Christophe Imbert, Eva Lelievre, David Lessault, édité par INED, publié en 2018.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Territoire, Mobilité géographique, Logement, Migration, Distance, Couple, Besoin, Solidarité, Homosexualité, Fratrie, Télétravail

L'évolution des mobilités, l'élargissement des espaces de travail et la transformation des modes de vie ont-ils une incidence sur la famille et les liens qui la constituent ? Comment se définit aujourd'hui une famille supposément éclatée en différents lieux ? Sous l'effet des mobilités et des migrations, la dispersion géographique des individus et leurs choix de localisation supposent, pour chacun, des arbitrages complexes, au centre desquels la proximité ou l'accessibilité du réseau familial prend toute sa place.
Comment rendre compte et comprendre le fonctionnement de la famille à distance ? Au-delà du ménage, le groupe familial se définit comme un ensemble dont les différents membres ne résident pas nécessairement, et pas toujours, sous le même toit. Il se déploie sur un territoire aux contours variés. Distance, proximités et frontières administratives et internationales impriment des dynamiques particulières aux relations familiales.
La multirésidence ou le fait de vivre sous plusieurs toits différents, l'entretien des liens des migrants avec la famille d'origine, les relations avec les parents âgés, la vie de couple sans cohabitation, la pratique du télétravail ou la mobilité de groupes professionnels (personnels navigants par exemple), sont autant de manifestations du fonctionnement à distance de la famille qui, en s'adaptant à ces nouvelles contraintes, invente de nouvelles solidarités.