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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 13 sur un total de 13

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Fonction phorique, holding et institution

Livre de Pierre Delion, édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Portage, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Développement, Séparation, Concept, Psychiatrie infantile, Réunion d'équipe, Winnicott (Donald Woods)

L'adjectif "phorique" nous vient du grec ancien (phorein) et veut dire "porter", aussi bien porter un petit enfant qui ne peut se porter tout seul, qu'un objet pour le déplacer d'un endroit à un autre. La fonction phorique caractérise tout ce qui relève explicitement de cette action de portage, soit une partie non négligeable des activités humaines liées aux problématiques de dépendances. Pierre Delion revient sur ce concept qu'il a forgé, en écho au concept de holding développé par Winnicott, dans l'élaboration d'une psychopathologie transférentielle spécifique des enfants autistes et psychotiques, concept qui se révèle pertinent pour explorer les fonctions parentales.
En s'appuyant sur le développement "normal" de l'enfant, il en mesure toute l'importance dans le soin aux enfants et aux adultes présentant un développement entravé. Pour lui, la fonction phorique ne peut être détachée d'une réflexion institutionnelle qui aidera l'équipe soignante à mettre en place les bons opérateurs pour en faciliter l'émergence. Il permet de réélaborer en profondeur la politique de soins psychiques, mais son utilité peut être étendue à toutes les situations de dépendance dans la relation humaine (éducatif, pédagogique, juridique, sociétal...).

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Rire : une anthropologie du rieur

Livre de David Le Breton, édité par Métailié, publié en 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rire, Émotion, Sociabilité, Humour, Culture, Adolescent, Santé

Qui n'a jamais ri de sa vie ? Même sans le vouloir cette turbulence passagère qui affecte tous les hommes et les femmes est avec les larmes la preuve intangible que nous sommes bien reliés affectivement entre nous sur des modes très particuliers. David Le Breton, continuant son anthropologie du corps, s'attaque ici aux "corps de rire" qui se déploient souvent à nos dépens, mais il montre qu'ils sont parfaitement inscrits dans des moments de l'histoire et de nos histoires personnelles et qu'ils forment des parenthèses nécessaires dans nos quotidiens devenus lourds et difficiles.
C'est "par le rire que le monde redevient un endroit voué au jeu, une enceinte sacrée, et non pas un lieu de travail", nous assure le poète Octavio Paz, et c'est bien ce que David Le Breton nous montre dans sa magistrale démonstration où rien de ce qui touche au rire n'est ignoré. De nos sociabilités multiples et rieuses en passant par la police du rire, l'ironie, la dérision, les rires d'Orient, l'humour, les folklores obscènes et même les SMS, tout nous amuse ou tout peut être tourné en dérision.

Les séparations : victoires et catastrophes

Livre de Catherine Chabert, Sylvain Missonnier, Alberto Konichckis, et al., édité par Erès, publié en 2016.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Psychologie, Psychologie du développement, Perte, Anxiété, Souffrance psychique, Symbiose, Fantasme, Deuil, Psychanalyse, Dépendance, Sexualité, Transfert, Ambivalence, Temps, Créativité, Enfant, Adolescent, Personne âgée, Vieillissement

L'ouvrage explore les multiples voies qui s'offrent à nous pour aborder la question des séparations, qu'elles relèvent d'une catastrophe ou qu'elles assurent une victoire. Les séparations, entre attraction et perte, séduction et renoncement, scandent le rythme de la présence et de l'absence, tout au long de la vie, dans ses passages, ses aléas et ses désordres, dans ses rencontres et ses miracles. Entraînées par la masse d'affects tristes, nostalgiques voire mélancoliques, figées par l'angoisse de l'éloignement et de la mort, les séparations risquent d'être essentiellement saisies dans le halo du désespoir ou du traumatisme. Ce serait oublier la détermination constructive, indispensable à tous les processus de différenciation : qu'ils se déclinent entre dedans et dehors, réalité psychique et réalité matérielle, moi et autre, masculin et féminin, ils trouvent dans l'expérience de séparation et dans les représentations qu'elle se donne, un support fondamental riche de toutes les potentialités de changement. Catherine Chabert, professeur à l'Université Paris V, Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, psychanalyste, membre de l'APF.