PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
C'est à l'adolescence que se construit l'idéal démocratique, l'espérance "à vivre ensemble". Mais les jeunes -et particulièrement ceux des quartiers populaires- se heurtent à une rude réalité : on ne les entend pas, on ne les écoute pas. Amertume et désillusion sont au rendez-vous. Leur créativité adolescente est empêchée. Ils y répondent par des stéréotypes : victimisation, renoncement, révolte, actes vécus comme "héroïques", ou encore conformisme...Autant d'attitudes qui provoquent préjugés et rejet - comme Hannah Arendt le disait déjà. Ces jeunes habitants des cités sont paradigmatiques de la jeunesse et de sa difficulté à trouver place au sein de nos démocraties. Comment ré-enchanter l'inspiration démocratique ? Avec cet ouvrage, Joëlle Bordet et Philippe Gutton déconstruisent stéréotypes et préjugés. Ils nous montrent, à travers des dizaines d'exemples concrets, comment faire naître ou renaître de l'émerveillement démocratique, porté par des adultes. Sur le terrain, dans les quartiers, des témoins-interprètes accueillent cette inspiration. Véritables "passeurs", ils inventent de nouvelles voies d'accès à la démocratie. Ce livre leur donne la parole. L'ouvrage nous donne aussi à lire les témoignages de ces problématiques au-delà de l'Hexagone - Israël, Palestine, Russie, Ukraine, Sénégal, Italie, Brésil. La démocratie de demain se joue avec les adolescents d'aujourd'hui.Cet ouvrage engagé, novateur, aide à transformer les impasses en ouvertures créatrices.
Livre de Serge Tisseron, Sylvain Missonnier, Michaël Stora, édité par Dunod, publié en 2012.
Mots clés : Réel, Technologie de l'information et de la communication, Jeu vidéo, Internet, Adolescent, Technologie, Fœtus, Ludothérapie, Objet transitionnel
Internet, blogs, chats, messagerie instantanée, jeux vidéo, réseaux... Le développement des nouvelles technologies a bouleversé nos habitudes sociales. En même temps, les écrans sont devenus capables de nous inviter à un dialogue avec eux. Ils ne proposent plus seulement de regarder des images, mais nous font renouer avec les échanges interactifs précoces qui associent un bébé et un adulte dans des gestes, des mimiques et des vocalises partagés. Ces usages s'accompagnent de formes inédites de socialisation, mais aussi de désocialisation. Quel est leur rôle dans la construction de la personnalité et ses dysfonctionnements ? En quoi accompagnent-ils les repères de l'identité ou y font-ils obstacle ? Qu'est-ce qui pousse certains enfants à s'y précipiter ? Quelles attentes y satisfont-ils et quels risques encourent-ils ? Une nouvelle culture se cherche. Elle s'accompagne certes de nouvelles pathologies, mais n'exclut pas un usage autothérapeutique de ses possibilités. Ce livre, clair et érudit à la fois, est un jalon important sur la voie de la compréhension de nos relations aux machines. Il intéressera donc non seulement les cliniciens, mais aussi les pédagogues et les parents.
« Tu ne peux pas comprendre, tu ne vis pas ce que je vis » : sous couvert d’un très grand respect de l’autre, ce constat en arrange en fait plus d’un, « handicapé » ou non. Pour sortir du registre de la plainte et prendre conscience de la proximité du handicap (à côté de nous, voire en nous), il suffit d’affirmer la présence à soi et aux autres, de toute personne humaine : nous sommes faits pour nous entendre et pour nous comprendre ; pour voir comment, dans la différence, brillent encore plus nos ressemblances.
Dans ce qui aurait pu s’appeler « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir de la vie intime d’une personne handicapée, sans jamais oser le demander », un philosophe se laisse interroger par une personne en situation de handicap, et réciproquement. Les sujets les plus tabous sont abordés avec la franchise, et la lucidité non dénuée de délicatesse, que seule autorise l’amitié.
Contrairement aux apparences, nous sommes tous potentiellement en situation de handicap. Inversement, aucune « personne » en tant que telle n’est « handicapée ». Il convient d’accéder, avec les auteurs de ce livre, à la puissance libératrice du dialogue, pour se réapproprier ces vérités.
Pierre Ancet : Maître de conférence en philosophie, Université de Bourgogne, 1er assesseur et référent handicap de l'UFR Lettres-Philosophie, Directeur de l’Université pour Tous de Bourgogne (UTB).
Marcel Nuss : Essayiste particulièrement intéressé par la thématique de la sexualité des personnes handicapés. Marcel Nuss est lui-même lourdement handicapé par une amyotrophie spinale. Il est également le cofondateur en 2007 du collectif « handicaps et sexualités » (CHS) qui milite pour la reconnaissance d'un droit à l'assistance sexuelle. Il est père de deux enfants.
Le mot de « résilience » rencontre aujourd'hui un succès considérable. Pourtant, si elle constitue pour certains un véritable tournant dans la façon de considérer la psychopathologie, la résilience n'est pour d'autres qu'un habillage neuf pour désigner divers processus connus depuis longtemps : ceux qui permettent de résister à un traumatisme et/ou de se reconstruire après lui. L'auteur analyse les raisons de l'attrait que la résilience suscite. Il expose son histoire, d'abord américaine, et pointe les divergences autour de ses définitions et de ses usages. Tantôt processus et tantôt trait de personnalité, sorte d'immunologie psychique ou méthode de prévention, la résilience connaît en effet de multiples déclinaisons et recouvre des conceptions variées, voire opposées.
Livre de Serge Tisseron, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.
Mots clés : Secret, Concept, Transmission, Famille, Relation familiale, Émotion, Attachement, Culpabilité, Maladie psychosomatique, Conformisme, Honte, Approche systémique, Tabou, Refoulement, Inconscient, Psychanalyse, Établissement social et médicosocial
Tout enfant grandit au milieu des secrets, simplement parce qu'il est confronté à des mots, des mimiques et des attitudes d'adultes dont il ne comprend pas le sens. Bientôt, il questionne. Parfois on lui répond, ou on lui sourit en lui disant qu'il le saura quand il sera plus grand. D'autres fois, ses questions suscitent chez ses parents des réactions de colère, de tristesse ou de gêne incompréhensibles. Ces réactions, qui sont les « suintements » d'un secret de famille, incitent l'enfant à penser qu'on lui cache quelque chose de grave, et l'invitent à le deviner tout en lui interdisant tacitement d'y parvenir. De cette injonction contradictoire naissent des troubles dans sa construction psychique : le traumatisme vécu et tu caché par la première génération « ricoche » sur la deuxième, voire sur la troisième.Pour en guérir, il faut commencer par accepter que ces secrets s'opposent moins à l'idée d'une Vérité qu'il faudrait découvrir qu'à la communication entre les membres de la famille. Et la première chose à dire à un enfant pour commencer à l'en libérer est : « Tu n'y es pour rien ».
Livre de Serge Tisseron, édité par A. Michel, publié en 2010.
Mots clés : Empathie, Relation, Violence, Technologie de l'information et de la communication
La capacité d'empathie est inhérente à l'espèce humaine. Elle implique de pouvoir se mettre à la place d'autrui et de ressentir ce qu'il éprouve, aussi bien pour s'attrister que pour se réjouir avec lui. Mais l'être humain est également doté d'une faculté tout aussi grande de mettre son empathie en sommeil. L'histoire du XXe siècle, jalonnée de barbaries, en est la preuve. Aujourd'hui, d'autres menaces pèsent sur elle, comme la logique de guerre à laquelle conduit la concurrence économique ou les nouvelles technologies qui virtualisent nos interlocuteurs. Dans les deux cas, l'autre devient un étranger, ou pire, un ennemi. Pourtant, comment expliquer que nous puissions si facilement renoncer à l'empathie alors qu'elle est si profondément enracinée en nous ? D'où viennent les forces qui nous en éloignent ? Et comment la réveiller ?
Livre de Serge Tisseron, édité par Fabert, publié en 2010.
Mots clés : Désir d'enfant, Érotisme, Psychisme, Image, Publicité, Enfant, Éducation familiale, Sexualité, Pédophilie, Adulte, Santé mentale, Passage à l'acte
Le désir est pulsion de vie. Mais pas à n’importe quel prix ! L’auteur explique pourquoi la vie intime et la vie sociale impose une indispensable distinction entre désirer & agir et désirer & souhaiter. A la lumière de celle-ci, il aborde le concept de la honte.
Ce temps d’arrêt publie le texte de la conférence que Serge Tisseron a donnée en avril 2004.