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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Réfugiés, l'hébergement chez des particuliers : des liens qui rendent libres ?

Livre de Elodie Remy, édité par l'Harmattan, publié en 2020.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Accueil, Réfugié, Solidarité, Immigration, Droit des étrangers, Cohabitation, Expérience, Témoignage, Subjectivité, Besoin, Rencontre

Face à l'afflux de migrants ces dernières années et au manque de places d'hébergement, des particuliers ont décidé d'ouvrir leur porte. Des associations ont peu à peu essayé de cadrer et d'accompagner ce type original d'accueil de personnes déracinées de force souvent très vulnérables, tandis que les pouvoirs publics ont tenté de structurer ces initiatives solidaires. Cet essai traite de l'hébergement de réfugiés chez des particuliers en France.

La Jungle de Calais - Les migrants, la frontière et le camp

Livre de Michel Agier, édité par Presses universitaires de France, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Réfugié, Précarité, Bidonville, Vie quotidienne, Solidarité, Réseau, Errance, Accueil, Calais, Sangate

D'avril 2015 à octobre 2016, jusqu'à dix mille migrants ont vécu dans des conditions extrêmement précaires au sein de la « Jungle » de Calais, suscitant autant de passions, de polémiques et de peurs que de solidarités. Michel Agier, reconnu internationalement pour ses travaux sur les migrants et les réfugiés dans le monde, a réuni des personnalités multiples (sociologues, architecte, associatif...) pour fournir les clés de compréhension de l'événement Calais - un objet politique, médiatique et symbolique inédit. Car toutes les indignations dont la Jungle a été l'objet, toutes les violences physiques et morales contre ses habitants et toutes les solidarités qui l'ont aidée à tenir forment un « concentré » de questions qui traversent aujourd'hui le monde aux prises avec la mobilité : comment se définit un « nous » local, national et européen face aux « autres » et à soi-même ? Comment peut-on - ou non - réinventer l'hospitalité à partir des camps ? Quel avenir s'invente dans ces lieux de mise à l'écart et d'exception qui finissent par ressembler à des occupations et à de nouveaux espaces politiques ?

Ce qu'ils font est juste : ils mettent la solidarité et l'hospitalité à l'honneur

Livre de Béatrice Vallaeys, édité par Don Quichotte, publié en 2017.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Étranger, Accueil, Solidarité, Littérature, Dessin

L’étranger est par essence louche, suspect, imprévisible, retors, de taille à commettre des avanies, même s’il survit dans le plus profond dénuement, s’il souffre de la faim, du froid, qu’il n’a pas de toit pour se protéger. L’étranger, homme, femme ou enfant, représente toujours un danger, qu’il faut combattre à tout prix.
La loi dispose que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France » encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Cette sanction pénale est réservée aux « aidants » désintéressés, animés par le seul élan d’humanité et de dignité vis-à-vis d’eux-mêmes et de ceux voués à tout juste subsister. Ils ont choisi, en connaissance de cause, de commettre ce qu’on appelle le « délit de solidarité » ou « d’hospitalité ». Des expressions devenues familières, dans leur obscénité, depuis qu’on a vu traduits devant les tribunaux des « désobéissants », paysans, professeurs, élus municipaux, citoyens bienfaisants coupables d’avoir, sans contrepartie d’aucune sorte, secouru, protégé, rendu service à des hommes, femmes et enfants qui n’avaient pas l’autorisation de fouler la terre française.
Les élections présidentielle et législatives en France ont fourni l’occasion d’une chasse aux désobéissants, comme si la majorité des candidats s’étaient accordés pour rassurer l’opinion en la sommant de collaborer : la France ne laissera pas entrer chez elle des hordes de réfugiés, de migrants si menaçants. Chaque jour a apporté son nouveau délinquant, lequel n’a pas désarmé, il est entré en résistance. Il offre le gîte, le couvert, la circulation à des exilés miséreux, il est capturé par des policiers, punit par des magistrats… et il recommence, parce que l’hospitalité et la solidarité ne sont pas une faveur mais un droit, un devoir et qu’il aime accomplir ce devoir-là.
Des écrivains ont accepté avec enthousiasme d’écrire, à leur guise, dans une nouvelle, fiction ou rêverie, leur respect pour ces gens de bien, et leur inquiétude de voir agiter les spectres de graves menaces incarnés par des êtres humains réduits à peu de choses. Pas seulement : c’est aussi vers l’Autre que va leur curiosité, l’Autre qui gagne toujours à être connu et non chassé.
Enki Bilal dessine, des écrivains de talent s’expriment. Antoine Audouard, Kidi Bebey, Clément Caliari, Antonnella Cilento, Philippe Claudel, Fatou Diome, Jacques Jouet, Fabienne Kanor, Nathalie Kuperman, Jean-Marie Laclavetine, Christine Lapostolle, Gérard Lefort, Pascal Manoukian, Carole Martinez, Marta Morazzoni, Lucy Mushita, Nimrod, Serge Quadruppani, Serge Rezvani, Alain Schifres, Leïla Sebbar, François Taillandier, Ricardo Uztarroz, Anne Vallaeys, Angélique Villeneuve, Sigolène Vinson.