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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Une histoire populaire de la France : de la guerre de Cent Ans à nos jours

Livre de Gérard Noiriel, édité par Agone, publié en 2018.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Pauvreté, Quartier, Socialisation, Classe sociale, État, Trafic d'être humain, Liberté, Citoyenneté, Identité, Droit, France

En 1841, dans son discours de réception à l'Académie française, Victor Hugo avait évoqué la " populace " pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu'il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant.
Progressivement le mot " misérable ", qu'il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, l'auteur découvrit les réalités du monde social qu'il évoquait dans son roman.
L'ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d'être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. La France, c'est ici l'ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l'Etat français. Dans cette somme, l'auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé l'histoire depuis la fin du Moyen Age les guerres, l'affirmation de l'Etat, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l'esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.

Travail social, travail politique?

Livre de Jérôme Camus, Frédéric Chateignier, édité par Ed. du croquant, publié en 2018.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Pouvoir, Accompagnement social, Posture professionnelle, Travail, Travailleur social, Parentalité, Citoyenneté, Assistant de service social, Politique familiale, Animation sociale, Militantisme, Profession

De nombreux travaux ont mis en évidence les transformations que subit le travail social sous l'impulsion de la libéralisation des politiques publiques. La montée de la pensée managériale a ainsi conduit, au nom de l'efficacité des dispositifs et de la mesure de celle-ci, à la mise en concurrence des institutions via la multiplication des appels d'offre et l'extension des financements sur projet. L'une des conséquences les plus marquantes réside sans doute dans l'érosion progressive de la qualité des emplois, la multiplication des contrats courts, à durée déterminée, y compris les stages et autres quasi-emplois comme peuvent l'être les missions de service civique, ou encore le morcellement des durées de travail, contribuant à fragiliser le statut et les rapports aux métiers des professionnel.le.s. A l'intérieur des institutions, cette marginalisation produit une transformation des tâches et de l'organisation du travail. Qu'on pense, par exemple, à l'imposition des procédures d'évaluation (fiches, questionnaires, dossiers informatisés) qui, en plus d'écarter le salarié des interactions avec les ayant-droits, conduit à l'intériorisation de cet impératif évaluatif en imposant ses propres critères d'efficacité.
L'individualisation des problèmes sociaux, qu'il s'agisse de criminalisation de la pauvreté ou de psychologisation des comportements, s'insinue ainsi dans les rapports aux métiers des professionnel.le.s. Le succès, notamment, de la catégorie de « vulnérabilité », qui situe la cause du destin des individus dans leur capacité à se saisir des « opportunités » qui leur permettront de résister à la dureté de la vie, est emblématique d'une tendance à mettre au rebut les explications en termes de rapports sociaux et d'inégalités (« certains s'en sortent »), au profit de la responsabilité personnelle.

De l'Etat providence à l'Etat accompagnant

Livre de Serge Guérin, édité par Michalon, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Modèle, Changement social, Politique sociale, Personne âgée, Retraite, Femme, Statut social, Solidarité, Accompagnement, Aide à domicile, Génération, Association, Innovation sociale, Libéralisme, Économie, Aidant familial, Économie sociale et solidaire, Citoyenneté, Soin, Etat-providence

Les compromis sociaux issus des Trente Glorieuses sont aujourd'hui mis en cause : tout autant que les désordres du capitalisme, ils contribuent à froisser et déchirer le tissu social. Pourtant les sociétés survivent. Elles sont même d'une étonnante vitalité. Le monde des associations, les initiatives informelles et la famille n'en finissent pas de se réinventer et de tisser du lien. Attentives aux personnes, animées par le souci du bien commun, ces solidarités peuvent nous aider à repérer les grandes lignes d'un modèle social en émergence. Loin de l'action curative et des technologies du social développées par l'Etat providence, l'accompagnement et le care jouent un rôle central dans les nouvelles solidarités. Ils définissent des formes de soutien très variées, de la sécurisation des parcours professionnels à la prise en charge d'une personne en situation de grande fragilité. Ils peuvent mobiliser des institutions, des personnes isolées, des groupes. Comment articuler ces différentes actions, comment les insérer dans un projet de société ? Serge Guérin est sociologue et professeur à l'ESG. Il a notamment publié aux éditions Michalon Vive les vieux (2008) et La Société des seniors (2009).

Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l'intervention sociale ?

Livre de Manuel Boucher, Jacques Donzelot, Didier Lapeyronnie, Alain Touraine, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Intervention sociale, Société, Évolution, Culture, Environnement social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Travail social, Lien social, Sécurité, Mixité sociale, Prévention de la délinquance, Contrôle social, Quartier, Délinquance juvénile, Prise en charge, Immigration, Migration, Précarité, Droit d'asile, Identité, Ethnie, Citoyenneté, Participation, Politique de la ville, Racisme, Identité collective, Classe sociale, Intégration, Professionnalisation, Animation, Animateur, Rôle, Relation travailleur social-usager, SDF, Urgence sociale, Régulation sociale, Recherche en sciences sociales, Europe

Les transformations sociale et économique d'inspiration néolibérale et le traitement sécuritaire des inégalités sociales réinterrogent les modèles de protection et d'action sociales développés durant le vingtième siècle. Aux avant-postes de ces métamorphoses, les acteurs sociaux courent alors le risque de s'inscrire dans un espace " social-sécuritaire " tourné principalement vers la recomposition du contrôle social au détriment du renouvellement de leurs capacités d'émancipation. Pour éviter de sombrer dans un pessimisme favorable au développement d'une pensée catastrophiste et réactionnaire hostile à tout mouvement, les acteurs de l'intervention sociale doivent donc s'armer intellectuellement s'ils veulent identifier et comprendre les nouvelles questions sociales et culturelles et ainsi renouveler leurs pratiques sans renier les valeurs humanistes émancipatrices intrinsèques du " travail social ". Dans cette perspective, cet ouvrage collectif rassemblant d'éminents spécialistes du champ social et politique a une double ambition : faire une sorte d'état des lieux des connaissances produites sur les questions sociales et culturelles contemporaines ; montrer que la production de la recherche et sa valorisation dans le champ de l'intervention sociale peut permettre à cet espace hétérogène de sortir de l'hétéronomie. Les contributions et points de vue proposés dans ce livre constituent une ressource pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre pour mieux agir et participer ainsi à la construction d'une société d'individus libres et solidaires à la fois.

Du social business à l'économie solidaire : critique de l'innovation sociale

Livre de Jean Louis Laville, Maïté Juan, Joan Subirats, Denis Bourque, et al., édité par Erès.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Innovation sociale, Concept, Libéralisme, Économie sociale et solidaire, Société, Participation, Théorie, Politique sociale, Association, Résistance, Militantisme, Émancipation, Expérimentation, Accompagnement, Développement durable, Territoire, Savoir, Citoyenneté, Empowerment

L'innovation sociale est partout considérée comme vertueuse mais cet éloge unanime ne saurait faire illusion. Elle regroupe en fait un ensemble de pratiques très diversifiées, voire divergentes. Deux approches contrastées sont ici dégagées : la première qualifiée de social business se contente d'une amélioration du modèle économique dominant, l'innovation s'inscrivant dans une perspective réparatrice et fonctionnelle : la seconde.
du côté de l'économie solidaire. a pour horizon une démocratisation de la société. Cet ouvrage propose un bilan inédit du social business (Amérique, Asie, Europe) qui a pris l'ascendant dans différents continents alors que les effets de ses réalisations restent difficiles à cerner. S'éloignant du discours dominant, il met aussi en lumière les multiples innovations citoyennes qui s'attaquent à des problèmes structurels affectant le quotidien des populations.
Dans ces dynamiques de politisation ordinaire, les habitants retrouvent un pouvoir d'agir. Certaines collectivités locales commencent à les soutenir, à l'instar de la mairie de Barcelone dont l'expérience primaire de municipalisme valorise les communs autant que les alliances entre acteurs. chercheurs et responsables politiques. Ces formes alternatives d'innovation sociale s'opposent ainsi à l'uniformisation managériale et viennent alimenter de manière originale le débat sur la transition écologique et solidaire qui agite les acteurs engagés, les travailleurs sociaux autant que les scientifiques et les élus.