Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 3 sur un total de 3

Votre recherche : *

La posture éducative : une pratique de soi

Livre de Xavier Bouchereau, Joseph Rouzel, édité par Erès, publié en 2017.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail éducatif, Transfert, Formation professionnelle, Symbolique, Droit, Établissement social et médicosocial, Régulation sociale, Travail social, Éducateur spécialisé, Éthique, Institution, Espace, Temps, Relation éducative, Étude de cas, Fonction, Tiers, Posture professionnelle

Une posture éducative s’apprend et s’éprouve. Elle se pense, se formalise, se transmet mais toujours à partir de ce que le terrain laisse affleurer d’essentiel et de nécessairement contradictoire. Elle se construit dans la rencontre avec ce qu’elle draine d’imprévu et d’insaisissable. C’est un art de la banalité et de la modestie dont la clinique sociale guide chaque parole, chaque geste, chaque regard, chaque silence. Elle fait du quotidien partagé avec les personnes, de ces fragments d’histoire dont on ne parle pas, des moments uniques et indispensables à la compréhension du métier.À l’aide de très nombreuses illustrations, l’auteur déplie les multiples facettes la posture éducative. Au fil des pages, il en dévoile toute la complexité mais aussi et surtout la cohérence et donc le professionnalisme. Il n’évite aucune question, n’élude aucun paradoxe. Au contraire, il s’en saisit pour mieux les penser et les réintégrer au cœur des pratiques. C’est une réflexion menée sous les auspices de l’éthique et de la responsabilité : une éthique de la parole qui accepte les silences, une éthique du renoncement qui abandonne la maitrise et le savoir pour mieux s’ouvrir à la vérité du sujet et ne pas sombrer dans la résignation, une éthique de l’implication enfin qui fait de l’engagement subjectif du professionnel le cœur de son métier.Éducateur spécialisé en milieu ouvert durant près de 10 ans, Xavier Bouchereau est actuellement chef de service et consultant indépendant (44). Il a déjà publié Au cœur des Autres aux éditions Sciences humaines (2013) et Les non-dits du travail social aux éditions érès (2012).

url

Au coeur des autres : journal d'un travailleur social

Livre de Xavier Bouchereau, édité par Sciences humaines, publié en 2013.

Mots clés : Éducateur spécialisé, AEMO, Témoignage, Famille en difficulté, Souffrance, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Travail social

Une fillette meurt sous les coups de son beau-père après des années de calvaire. Ils sont tous les trois mineurs, le plus jeune n’a pas 14 ans et un visage d’ange, il est en larmes, le juge vient d’ordonner leur mise en examen pour viol sur mineure de moins de 15 ans. Ces histoires font régulièrement les gros titres des journaux, ou la rubrique des faits divers. À chaque fois, un cri d’indignation s’empare de l’opinion publique. Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Que fait la protection de l’enfance ? "Je travaille pour la protection de l’enfance depuis bientôt 15 ans. Des situations dramatiques, parfois sordides, j’en ai connu quelques-unes, elles font partie de notre univers professionnel. Ce sont les risques du métier. Mais celui-ci est surtout fait de petites choses. C’est un art du quotidien qui s’apprend au plus près des personnes, loin du regard de tous, dans les banalités d’une rencontre, dans les pépites d’une parole. On accuse souvent les travailleurs sociaux de ne pas avoir vu, malheureusement c’est parfois vrai. Il nous arrive d’être aveugles, il nous arrive même de détourner le regard. Mais c’est peut-être parce que tous les jours nous regardons en face ce que plus personne ne veut voir, la face cachée de notre société, la souffrance sous toutes ses formes : la misère, la maltraitance, l’isolement, l’exclusion, la violence conjugale, la maladie… Non seulement nous regardons la souffrance dans les yeux mais nous essayons d’y déceler une raison d’y croire. Et c’est généralement là que pour nous tout commence, sans espoir démesuré mais avec la conviction profonde de pouvoir être utiles. Les éducateurs ne peuvent pas tout, mais ils doivent essayer. Beaucoup de professions partagent cette promiscuité avec la souffrance ordinaire, les médecins, les policiers, les pompiers… mais peu, je crois, la vivent comme nous, de l’intérieur, au sein même des familles, en franchissant les frontières de l’intime. J’ai passé des heures chez les personnes, assis autour de la table du salon à les écouter, un café à la main, debout dans la cuisine à tenter d’apaiser des conflits conjugaux. J’ai maîtrisé un adolescent en crise dans le couloir devant sa soeur médusée, je me suis recueilli devant la photo d’une mère disparue, accroché au mur du salon, sa fille de deux ans dans les bras, ses grands frères à mes côtés, j’ai réconforté une femme, le visage meurtri par les coups d’un mari jaloux, en me demandant comment j’allais bien pouvoir m’occuper de son fils le temps d’une hospitalisation. Ce sont des moments qu’on n’oublie pas, des histoires de tous les jours, des histoires passées sous silence, dont on ne ressort pas indemne mais qui vous construisent professionnellement et humainement. C’est toute la richesse de ce métier, il bat au coeur des autres. Chaque professionnel s’arrange comme il peut pour dépasser les embarras du métier, pour ne pas se laisser submerger par ce qu’il voit. Depuis mes premières années, j’écris. Quelques mots griffonnés à la va vite sur un carnet après un entretien difficile, des pages entières de réflexion pour essayer de comprendre ce qui m’arrive, une phrase qui ramasse ce qui m’encombre. Je livre ici quelques-unes de ces pages, elles couvrent plus d’une décennie passée à accompagner l’enfance en danger. Elles échouent souvent à décrire tout ce que j’ai vécu, à en saisir toute la singularité, mais ces pages lèvent cependant un coin du voile".

Les non-dits du travail social : pratiques, polémiques, éthique

Livre de Xavier Bouchereau, édité par Erès, publié en 2012.

Mots clés : Travail éducatif, Pratique professionnelle, Travail social, Expérience, Éthique, Valeur, Travailleur social, Bénévolat, Évaluation, Légitimation, Violence, Contrôle social, Don, Souffrance, Classe sociale, Pauvreté, Implication personnelle

L'ouvrage se présente comme une plongée subversive au cœur du travail social, de ses pratiques et de ses enjeux à travers un dialogue entre deux professionnels de l'action sociale. Par les questions posées, l'auteur identifie et met au débat les non-dits, les logiques et les motivations enfouies du travail social en se décollant des images d’Épinal qu'il véhicule habituellement. Si elle s'adosse à des théories éprouvées (philosophie, sociologie, psychanalyse), la réflexion ne se présente pas comme un savoir extérieur et distant sur le métier ; elle se fonde plutôt sur une expérience de terrain dont elle révèle les contradictions. Ainsi, au fil des échanges, en travaillant les paradoxes d'une pratique, ce sont les lignes de force d'une éthique professionnelle qui se dessine avec en point de fuite le rapport à l'autre, celui qu'on nomme généralement l'usager.Xavier Bouchereau, éducateur spécialisé en AEMO pendant dix ans à Nantes, chef de service en prévention spécialisée puis dans un service d'action éducative intensive en milieu familial, intervenant et auteur de nombreux articles sur le sens de l'engagement professionnel et sur le travail éducatif auprès des populations précarisées.

Url