PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Héloïse Lhérété, Edmond Marc, Daniel Wildlöcher, Sarah Chiche, et al., édité par Sciences humaines, publié en 2023.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Psychanalyse, Transfert, Thérapie comportementale et cognitive, Thérapie, Thérapie de groupe, Thérapie familiale, Médicament, Art-thérapie, Approche systémique, Analyse transactionnelle, Santé mentale, Souffrance psychique
Le temps est révolu où la santé mentale était l'affaire des fous, des déments, des hystériques et des crétins des Alpes. Les psychothérapies d'aujourd'hui s'adressent à vous et moi, des gens presque "normaux". Moins des malades que des maladroits : malhabiles dans leurs corps, déroutés par une vie qui part en vrille, un peu boiteux dans leur façon d'être, entravés par une difficulté qu'ils ne parviennent pas à résoudre. À la fois guide et bilan, ce livre informe sur les enjeux, les méthodes, les indications et les spécificités des diverses thérapies, de la psychanalyse aux thérapies en réalité virtuelle.
Comment devient-on médecin psychiatre ? Sous la forme d'un abécédaire littéraire et poétique, cet ouvrage rend compte du cheminement personnel d’une interne en psychiatrie, depuis ses premiers contacts avec des femmes et des hommes souffrant de pathologie mentale, jusqu'à la fin de son internat. Myriam Freret-Hodara emmène les lecteurs au gré de ses rencontres avec les patients dont elle dresse autant de portraits déroutants. Nous voilà plongés dans l’univers de l’hôpital et de la folie à travers une subjectivité assumée, la sienne. La relation de soin nouée avec les patients s’incarne dans des histoires sensibles, parfois cocasses, où l’intime partagé ne cherche pas à se dérober. Ce récit atypique, à mettre entre toutes les mains, renouvelle notre regard sur une pratique psychiatrique toujours en questionnement.
Ce livre analyse le chemin parcouru par les intéressés eux-mêmes entre la disqualification des « fous » et la prise de parole des « usagers » afin d’éclairer les concepts en œuvre dans le mouvement d’émancipation des personnes en souffrance psychique.
Peut-on considérer les fous, non plus comme des personnes à part, mais comme des personnes à part entière ? En interrogeant les concepts dans une démarche étayée tant par la recherche philosophique et historique que par la parole des intéressés, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement des mad-studies qui reste, en France, à développer. Si la disqualification a longtemps été le sort des « fous », comment la comprendre pour mieux la contester ?
"Explorer les représentations et les pratiques de « l'aller mieux » dans le domaine de la santé et de la santé mentale plus particulièrement, tel est lobjectif général de cet ouvrage dont les contributions portent sur les dynamiques, les acteurs, les ressources concrètes et le vécu de la guérison, du rétablissement, du « sen sortir ».
Souvent psychologisés ou naturalisés, les processus de laller-mieux sont ici analysés comme un objet à part entière de la sociologie qui livre sur eux des éclairages nouveaux.
Ces processus sinscrivent au croisement de plusieurs domaines, celui des institutions du « normal » et du « pathologique », des politiques de soin et de care, de léthique et de lexistentiel. Aussi louvrage donne-t-il la parole à des philosophes, des professionnels, des patients, ainsi quà des innovateurs, en présentant les expériences actuelles de pair-aidance en France ou dans dautres pays." [présentation de l'éditeur]
Synthétisant les aspects théoriques de la psychopathologie au travail, cet ouvrage permet de comprendre les rapports entre santé mentale et travail. Renouvelée et mise à jour, cette 2e édition présente les fondements historiques et conceptuels du rapport subjectif au travail, les principales entités psychopathologiques associées, complétées d'une approche clinique des incidences psychopathologiques liées aux nouvelles formes d'organisation. Enfin, sont présentés les modalités d'intervention et les dispositifs institutionnels de prise en charge des troubles associés...
Livre de Bertrand Ravon, Christian Laval, édité par Erès, publié en 2015.
Mots clés : Adolescent, Jeune en difficulté, Prise en charge, Accueil, Écoute, Santé mentale, Souffrance psychique, Hospitalisation, Accès aux soins, ASE, Coordination, Mineur, Psychiatrie infantile, Réseau, Territoire, Diplôme, Travail social, Lyon
Sont analysés sur près de 30 ans, les dispositifs inter-institutionnels et territorialisés d'aide aux adolescents difficiles : des repères socio-historiques pour comprendre les vulnérabilités des acteurs et de l'action publique. "Trimballés" entre les institutions de l'aide sociale à l'enfance, de la justice pour mineurs ou de la pédopsychiatrie, les adolescents dits "difficiles", c'est-à-dire sans solution de prise en charge, constituent un défi de taille pour l'action publique, ses organisations et ses professionnels.Ce livre retrace l'histoire de ce problème depuis les années 1980, en mettant l'accent sur le paradoxe d'une "action publique sur mesure", selon lequel plus l'aide est personnalisée, plus elle repose sur un réseau étendu d'intervenants issus d'horizons divers.
Livre de Philippe Zawieja, Franck Guarnieri, édité par Ed. du Seuil, publié en 2014.
Mots clés : Risque professionnel, Concept, Méthode, Évaluation, Besoin, Conditions de travail, Usure professionnelle, Souffrance psychique, Relation professionnelle, Hiérarchie, Pouvoir, Violence, Santé, Travail, Santé mentale, Psychologie du travail, Psychosociologie, Sociologie, Organisation, Psychanalyse, Psychiatrie, Ergonomie, Médecine du travail, Droit du travail, Sécurité sociale, Gestion, Ressources humaines
Stress, suicide, harcèlement, épuisement professionnel, workaholism... Au-delà de la souffrance qu'elles désignent, ces notions souvent récentes constituent une approche inédite, et demandent à mieux être comprises, dans leur ensemble et isolément. C'est tout l'enjeu de ce dictionnaire, pionnier en son genre. Le lecteur y trouvera représentés, avec les 314 entrées (rédigées par 251 contributeurs) qui le composent, tous les champs disciplinaires s'intéressant à la souffrance au travail : psychologie du travail et des organisations, psychologie sociale et psychosociologie, psychanalyse, psychopathologie et psychiatrie, ergonomie, sociologie du travail et des organisations, médecine du travail, droit du travail et de la sécurité sociale, sciences de gestion, philosophie...
Y sont détaillés les principaux concepts, notions, approches, méthodes, théories, outils, études, etc, ayant cours dans l'étude des risques psychosociaux, mais aussi certaines professions emblématiques (infirmières, travailleurs sociaux, agriculteurs, vétérinaires, éboueurs, policiers, entrepreneurs de travaux forestiers, employés des centres d'appel, etc).
Une entrée Travailleurs sociaux page 808.
Quelque chose de destructeur semble à l'oeuvre dans le monde du travail. Le mal-être au travail est désormais une réalité qui touche tout le monde et partout, tant dans le secteur privé que dans le public. Suicides, dépression, burn out, harcèlement, pressions de tous ordres, on ne compte plus les signes d'un phénomène lourd et inquiétant. Doit-on s'y résigner comme si c'était une fatalité dans nos sociétés postindustrielles ? Non, répondent ensemble Vincent de Gaulejac et Antoine Mercier.Dans ce manifeste qui résonne comme un cri d'alarme, le sociologue clinicien et le journaliste invitent à réagir, à analyser les causes du malaise qui ne sont pas réductibles aux seules variables psychologiques. Ils proposent de mieux comprendre les sources du mal-être pour se donner les moyens d'en sortir au niveau individuel, collectif et politique. Comment changer un système chaotique et paradoxal qui engendre une crise permanente, banalise l'exigence du toujours plus et préconise la lutte des places comme moteur de la performance.
Quarante ans que Christophe Dejours propose une approche différente du travail, qui sintéresse à la souffrance qui sy joue et aux stratégies que les gens construisent pour sen protéger. Des années donc quil soppose aux partisans de la fin du travail et sinquiète au contraire de sa disparition au profit de la gestion. Longtemps minoritaire, sa démarche est apparue seule à pouvoir donner une lecture rationnelle des suicides qui ont frappé le monde du travail ces dernières années. Lui qui a commencé ses enquêtes dans le monde ouvrier a bientôt vu les cadres et les patrons eux-mêmes lui demander de réfléchir avec eux à une organisation du travail qui les mettrait à labri de ces passages à lacte. Cest ce constat qui est à lorigine de ce livre dentretien : nous sommes dans un moment charnière, dextrême domination dun côté, imposée par les méthodes gestionnaires comme lévaluation individuelle des performances qui a détruit toute solidarité et a plongé les travailleurs dans une solitude terrible ; mais un moment de résistance aussi, où les réalisateurs, les romanciers, les metteurs en scène, les journalistes donnent de plus en plus à voir les dégâts des organisations du travail héritées des années 80, où les avocats gagnent des procès contre de puissantes entreprises, où lensemble des salariés doutent de lefficacité dun modèle qui les détruit au quotidien. Au-delà de cet état des lieux, Christophe Dejours propose ici den reconstruire lhistoire afin de montrer la centralité du travail et la manière dont nous pouvons tous ensemble le réformer aujourdhui. Avec une certitude : le système ne fonctionne que grâce à notre consentement et notre zèle, nous pouvons le mettre en panne et en construire un tout autre...Psychiatre, psychanalyste, professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers et directeur du Laboratoire de psychologie du travail et de laction, Christophe Dejours est lauteur notamment de Souffrance en France, Le travail vivant et, aux éditions Bayard, Travail, usure mentale. Entretiens avec Béatrice Bouniol.