PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Eléonore Lépinard, Marylène Lieber, édité par la Découverte, publié en 2020.
Mots clés : Genre, Théorie, Concept, Recherche en sciences sociales, Évolution, Sociologie, Stéréotype, Norme sociale, Biologie, Identité sexuelle, Épistémologie
Qu'est-ce que le genre ? Comment a-t-il été conceptualisé? Est-il défini de la même façon chez les anthropologues, les sociologues, les philosophes, les historiennes et les tenantes des cultural studies ? Quelles ruptures épistémologiques ce concept a-t-il provoquées ? Cet ouvrage retrace les différentes généalogies de la notion de genre et les débats théoriques qu'elle a suscités. Il présente la variété des perspectives et des développements produits par plus de cinquante ans de recherches sur le genre et les sexualités, tant en termes de savoirs et de connaissances qu'en termes de reconnaissance et de résistance.
Ce livre a pour ambition de familiariser les lectrices et les lecteurs avec les approches majeures des études de genre, dont certaines sont moins connues dans le contexte francophone. Il met également l'accent sur l'imbrication du genre avec d'autres rapports sociaux, au cœur de nombreux développements théoriques, autant hier qu'aujourd'hui.
Livre de Alain Coulon, édité par Presses universitaires de France, publié en 2020.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Théorie, Méthode, Interaction, Ethnie, Immigration, Ordre social, Marginalité, Ecole de Chicago, Small (Albion), William (Thomas), Burgess (Ernest W.), Park (Robert Ezra), Etats Unis d'Amérique, Chicago
Ce n’est pas par hasard si les étudiants et enseignants dont les recherches allaient donner naissance à un grand courant de sociologie urbaine étaient de l’université de Chicago : en 1900, cette ville est la troisième des États-Unis par sa population, largement accrue à la fin du XIXe siècle par l’arrivée en masse de migrants américains et d’immigrants étrangers.
Ces données originelles expliquent pourquoi l’homogénéité de l’École de Chicago ne réside pas seulement dans ses méthodes sociologiques, qui laissent la part belle à la démarche empirique, mais aussi dans les sujets de ses travaux : principalement l’immigration et la criminalité.
Le capitalisme engendrant des besoins artificiels toujours nouveaux, mettre un terme à la voracité consumériste implique de définir et de s'appuyer sur des besoins " authentiques " et reconnus de tous. Le nouveau livre de Razmig Keucheyan suit cette ligne critique en recherche d'une véritable politique de l'émancipation.
À l'âge d'Amazon, le consumérisme atteint son " stade suprême ". Ce livre soulève une question simple : comment couper court à cette prolifération de besoins artificiels ? Comment sortir par là même du consumérisme capitaliste ? La réflexion s'appuie sur des chapitres thématiques, consacrés à la pollution lumineuse, à la psychiatrie de la consommation compulsive ou à la garantie des marchandises, pour élaborer une théorie critique du consumérisme. Elle fait des besoins " authentiques " collectivement définis, en rupture avec les besoins artificiels, le cœur d'une politique de l'émancipation au XXIe siècle.
Cet ouvrage, désormais un classique, permet de découvrir les auteurs et les textes fondateurs de la sociologie qui ne s’affirme comme discipline constituée et autonome qu’à la fin du XIXe siècle. Il est d’abord consacré à la façon dont le « vivre ensemble » a été analysé par les penseurs et philosophes de l’Antiquité jusqu’au siècle des Lumières. Il analyse ensuite l’émergence de la thématique socialiste et des différentes écoles sociologiques qui se développent au XIXe siècle. Enfin, il présente deux auteurs majeurs : Émile Durkheim et Max Weber.
La présente édition a été mise à jour et revue, compte tenu notamment des avancées historiographiques récentes. Une suite chronologique et thématique est proposée dans l’ouvrage du même auteur intitulé : Histoire des idées sociologiques. De Parsons aux contemporains.
Comment dire le mal-être au travail ? Que faire des émotions ressenties au travail, celles quon ne peut pas exprimer parce quon se révèlerait « trop sensible », ou pas suffisamment « performant » ni « professionnel » ? Comment dire la peur, celle qui est jugée « irrationnelle » ? Considérés comme des « ressources humaines », les travailleurs narrivent plus à donner du sens à ce quils vivent.
Nourri dune recherche socio-anthropologique, cet ouvrage présente une analyse du langage utilisé dans le management en articulant les registres de la pensée, de léprouvé et de laction. Avec des illustrations saisissantes et des références théoriques diversifiées, lauteur analyse les dévastations quoccasionne le management moderne en toute tranquillité, en toute impunité :celui-ci ne provoque pas seulement du mal-être au travail. Par lutilisation de sa novlangue, il participe aussi et surtout au corsetage des imaginaires, au façonnage des univers symboliques, au formatage des émotions, à lécrasement des intelligences individuelles et collectives.
Agnès Vandevelde-Rougale ne se contente pas de démonter le processus dintériorisation du discours dominant, elle souligne le potentiel de résistance de lindividu et les voies qui soffrent à lui pour se dégager de ces entraves langagières et faire face à la violence plus ou moins ordinaire à luvre dans les organisations.
Diplômée de lÉcole supérieure des sciences commerciales dAngers et docteure en anthropologie et sociologie, Agnès Vandevelde-Rougale est socio-anthropologue, chercheure associée au Laboratoire de changement social et politique (université Paris Diderot-Paris 7), membre du Comité de rédaction de la revue ¿Interrogations?, membre du Conseil dorientation du Réseau international de sociologie clinique, membre du Bureau du réseau thématique « sociologie clinique » de lAssociation française de sociologie.
Lagression sexuelle est un acte, par essence, impensable. Cette violence bouleverse, par ce quelle fait subir à la victime, par ce quelle met en jeu chez lauteur, mais aussi par son écho dans lensemble du corps social. Après des décennies doccultation de cette réalité, les législations et les pratiques juridiques, sanitaires, sociales et éducatives de différents pays ont pris acte de lampleur des enjeux liés aux violences sexuelles et en ont été profondément modifiées. Les dispositifs qui se mettent en place actuellement privilégient, en particulier, la parole de la victime, parole dont lagression la privée. Mais se pose, dans le même temps, la question des réponses sociales apportées à lauteur dagression sexuelle, réponses qui oscillent entre la tentation de lexclusion définitive et la promotion de dispositifs de soin, qui se présentent le plus souvent sous la forme dune injonction adressée aux soignants de développer des approches thérapeutiques avec des sujets présumés jusqualors inaccessibles à tout changement. Exerçant en France, en Suisse, en Belgique ou au Canada, les auteurs rendent compte de diverses pratiques, cliniques notamment, auprès des auteurs dagressions sexuelles, ainsi que de dispositifs de prévention ou daccompagnement des professionnels.
Livre de Louis Carré, Alain Loute, Axel Honneth, Marcel Hénaff, et al., édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2016.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Don, Philosophie, Modèle, Théorie, Anthropologie, Psychanalyse, Phénoménologie, Sociologie, Relation, Tiers, Ambivalence, Altérité, Aliénation, Endettement, Symbolique, Dépendance, Responsabilité, Affectivité, Amour, Économie, Politique sociale, Domination, Réciprocité, Caillé (Alain), Butler (Judith), Scott (James C.), Althusser (Louis), Veyne (Paul), Mauss (Marcel), Lévi Strauss (Claude), Bourdieu (Pierre), Weber (Max), La Boétie (Etienne de), Ricoeur (Paul), Boltanski (Luc), Lacan (Jacques), Levinas (Emmanuel), Hegel (Georg W. Friedrich)
Quand il s'agit de rendre compte, par-delà les calculs intéressés de lhomo oeconomicus, de la manière dont tiennent les sociétés humaines, donner et reconnaître apparaissent comme deux dimensions constitutives de lagir social. Mais du don et de la reconnaissance, il convient aussi, avant den appeler à leur syncrétisme, den interroger les proximités et les distances, ainsi que leurs consistances respectives. Par exemple, dira-t-on dun don sans retour ou dune reconnaissance sans réciprocité quils sont encore dignes de ces noms ? Les activités de don et de reconnaissance se confrontent alors à une tierce dimension qui les taraude de lintérieur : la domination. Cet ouvrage propose dexaminer plus précisément la façon dont se répondent et sentremêlent les trois modèles du don, de la reconnaissance et de la domination, sur des enjeux contemporains situés au croisement de plusieurs horizons théoriques (la théorie critique, lanthropologie, la phénoménologie sociale, la psychanalyse).
Livre de Pierre Bourdieu, édité par Ed. du Seuil, publié en 2016.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Théorie, Enseignement supérieur, Société, Méthodologie, Sciences humaines et sociales
Ce second volume du cours de "sociologie générale", selon l'intitulé que Pierre Bourdieu avait donné au premier cycle de son enseignement au Collège de France, complète la présentation systématique de son appareil conceptuel et de sa démarche méthodologique. Après avoir insisté, au cours des deux années précédentes, sur les notions d'habitus et de champ, Bourdieu consacre une large part des trois suivantes à celle de capital et à l'articulation de ses trois concepts fondamentaux.
Attentif aux difficultés de la transmission des savoirs, le sociologue réorganise par ailleurs son cours en divisant chaque séance en deux parties. La première, appelée "leçon", poursuit la présentation formelle de sa théorie. La deuxième, baptisée "séminaire", est quant à elle consacrée à des recherches en cours. Sont ainsi successivement abordés, par exemple, un sondage réalisé en vue d'établir un classement des intellectuels influents, la révolution symbolique opérée par Manet et des lectures sociologiques d'oeuvres littéraires, parmi lesquelles Le Procès de Kafka et La Promenade au phare de Virginia Woolf.
Cet exercice de synthèse, jamais vraiment renouvelé par Bourdieu, offre ainsi un exposé particulièrement accessible et vivant de l'une des entreprises théoriques les plus exigeantes en sciences sociales.
Livre de François de Singly, Christophe Giraud, Olivier Martin, édité par A. Colin, publié en 2016.
Mots clés : Sociologie, Méthodologie, Théorie, Expérimentation, Étude de cas
Comment faire de la sociologie ? Comment réaliser une analyse sociologique dun fait de société ? À partir de terrains qui leur sont familiers, une vingtaine de sociologues expérimentés montrent comment ils font de la sociologie. En partant dexpériences ordinaires de la vie (« je joue au foot » ; « je deviens ingénieure » ; « je lis des BD » ; « je sèche des cours »), ils révèlent la manière dont ces expériences peuvent faire lobjet danalyses sociologiques.
Dix-sept exemples variés permettent de se familiariser avec les étapes du raisonnement sociologique : illustrant les trois grandes variables sociologiques (sexe, âge et position sociale), ils indiquent comment articuler questionnement, concepts et enquête de terrain. [présentation de l'éditeur]
Entreprises, hôpitaux, associations, administrations, ONG,... les organisations sont omniprésentes et structurent la vie sociale et économique. Multiples, multiformes, changeantes, elles font l’objet de nombreuses théories et analyses que cet ouvrage tente de synthétiser.
Quelles sont les formes majeures des organisations? Quels enjeux pour le management aujourd’hui? Quelles sont les dimensions cachées des organisations? Comment se prennent les décisions stratégiques?
Accompagner le changement, innover, gérer les conflits, repérer, valoriser les talents, autant de tâches qui sont aujourd’hui renouvelées par les conséquences de la crise économique et de la mondialisation. Empowerment, responsabilité sociale de l’entreprise, knowledge management... autant de concepts nouveaux qui irriguent la réflexion sur les organisations.
Cet ouvrage propose un bilan actuel des connaissances permettant à l’étudiant ou au praticien (consultant, formateur, DRH, manager…) de se repérer dans le dédale des analyses concernant les organisations. Il est réalisé par des spécialistes de toutes disciplines : économistes, sociologues, DRH, psychologues du travail, professeurs de management, spécialistes de la communication...