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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Jeunesses à l'abandon : la construction universelle d'une exclusion sociale

Livre de Michel Fize, édité par Ed. Mimésis, publié en 2016.

Mots clés : Sociologie, Jeune, Concept, Génération, Exclusion sociale, Échec scolaire, Chômage, Travail social, Liberté, Représentation sociale, Discours, Diplôme, Emploi, Exil, Mouvement social

La situation sociale de la jeunesse est dramatique. Chômage, précarité, échecs scolaires notamment sont aujourd’hui le lot commun des jeunes. Le fait est connu pour la France et quelques autres pays d’Europe ou d’ailleurs. L’on sait moins que toutes les jeunesses du monde, à des degrés variables, sont pareillement touchées par ces fléaux.
Pourquoi? Des explications sont avancées comme des systèmes de formation défaillants, des économies en crise. Mais les raisons de l’exclusion des jeunes sont plus profondes et ne doivent rien au hasard. L’exclusion est construite par des représentations négatives de l’âge de la jeunesse, qui justifient leur écart des «bons» emplois, des «hautes» responsabilités. Par un système qui place partout les jeunes au bas de l’échelle des âges.
La jeunesse ne mérite-t-elle pas mieux que cette infortune ? Les sociétés n’ont-elles pas le devoir de lui bâtir un avenir en reconstruisant autrement l’édifice social? [Présentation de l'éditeur]

Jeunesses françaises : bac + 5 made in banlieue

Livre de Fabien Truong, édité par la Découverte, publié en 2015.

Mots clés : Banlieue, Étudiant, Jeune, Sociologie, Enquête, Entretien, Scolarité, Lycée, Université, Projet professionnel, Projet de vie, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Ouvrier, Norme sociale, Représentation sociale, Discours, Témoignage, Récit de vie, Enfant de migrant, Devenir, Motivation, Niveau scolaire, Niveau de qualification, Classe sociale, Stigmatisation, Identité, Réussite sociale

Ancien prof de lycée dans le " 9-3 " devenu sociologue, Fabien Truong a pendant dix ans (des émeutes de 2005 aux attentats de janvier 2015 ) suivi et accompagné une vingtaine d'anciens élèves, du bac jusqu'à la fin de leurs études. Tour à tour prof, enquêteur, témoin, conseiller et confident, il dresse ici le portrait tout en finesse d'une certaine jeunesse française, celle des banlieues populaires issues de l'immigration. Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique ambiant et des prophéties catastrophistes de la " désintégration sociale ", ce livre observe la dilution quotidienne de cette jeunesse dans la société française. De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d'une passion nationale : sortir de sa condition par l'école. Confrontés au stigmate des origines, à l'impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l'estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social. En offrant une véritable plongée dans l'intimité de ces jeunes étudiants en quête d'échappée, ce livre peut se lire aussi comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d'ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l'apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d'amour. Car, dans ces territoires de la République, rien n'est jamais gagné ni perdu d'avance. Fabien Truong est professeur agrégé au département de sociologie de l'université Paris-8. Il est l'auteur de Des capuches et des hommes. Trajectoires de " jeunes de banlieue " (Buchet-Chastel, 2013), couronné du Prix de l'écrit social 2014.

La délinquance des jeunes

Livre de Laurent Mucchielli, Xavier Rousseaux, Massin Veerle, et al., édité par la Documentation française, publié en 2014.

Mots clés : Délinquance juvénile, HISTOIRE, Sociologie, Droit pénal, Enquête, Statistiques, Violence, Prison, Détenu, Mineur, Représentation sociale, Discours, Répression, Délit sexuel, Abus sexuel, Bande, Éducation spécialisée, Prise en charge, Évaluation, Ordonnance du 2 février 1945

La délinquance des jeunes constitue un thème récurrent du débat public. Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes. Les auteurs font le point à la fois sur l’histoire de ces phénomènes, sur leur mesure statistique, sur les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis l’ordonnance du 2 février 1945. Cet ouvrage intéressera autant les universitaires que les nombreux professionnels (policiers et gendarmes, magistrats, travailleurs sociaux, élus et techniciens des collectivités territoriales) confrontés au quotidien à ces problématiques.

L'école et la méritocratie : représentations sociales et socialisation scolaire

Livre de Elise Tenret, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.

Mots clés : Éducation, Inégalité, Sociologie, Société, Valeur sociale, Ministère, Système, Diplôme, Modèle, Représentation sociale, Réussite scolaire, Légitimation, Socialisation, Université, Démocratie, Discours, Reproduction sociale, Enquête, Égalité des chances

Emblème de la réussite méritocratique, l’école n’en a pas moins été l’objet de nombreuses critiques ces dernières années. La permanence de l’inégalité scolaire des chances ou les phénomènes de déclassement, soulignés de manière récurrente, ont pu faire douter du caractère juste d’une société entièrement bâtie autour de la valeur scolaire de chacun. La popularité de la méritocratie scolaire en a-t-elle été affectée ? Que pensent les acteurs sociaux de ce modèle ? Comment l’école modifie-t-elle la croyance en la méritocratie ?
Mobilisant un grand nombre d’enquêtes, aussi bien internationales que locales, cet ouvrage interroge les représentations sociales attachées à la méritocratie. Il montre que la popularité a priori de ce modèle tranche avec les nombreuses critiques qui lui sont adressées, en particulier dans sa version scolaire. Derrière le « mérite », se cachent en réalité un grand nombre de significations sociales affectées par l’expérience scolaire et sociale de chacun. À une époque où cette notion est abondamment mobilisée, cet ouvrage contribue à enrichir le débat public en soulignant la complexité du raisonnement méritocratique.

L'invention de la violence : des peurs - des chiffres - des faits

Livre de Laurent Mucchielli, édité par Fayard, publié en 2011.

Mots clés : Violence, Sécurité, Insécurité, Sociologie, Discours, Média, Représentation sociale, Statistiques, Idéologie, Imaginaire, Vie politique, Communication, Stratégie, Délinquance juvénile, Loi, Réforme, Immigration, Racisme, Gens du voyage, Enfant de migrant, Banlieue, Islam, Stigmatisation, Homicide, Criminalité, Viol, Atteinte aux biens, Pauvreté, Inégalité, Argent, Corruption, Droit pénal, Société, Valeur, Consommation, Ghetto, Famille en difficulté, Violence institutionnelle, Classe sociale, Ordonnance du 2 février 1945

A en croire le discours ambiant, nous vivons dans une société très violente. Instrumentalisée à coups de statistiques douteuses par les discours politiques, entretenue en permanence par le traitement médiatique des faits divers, l'émotion emporte tout sur son passage. De l'insulte au meurtre, tout est appelé "violence". Chacun y va de sa solution et de son bouc émissaire... (...) si notre société est globalement moins violente qu'autrefois, d'où vient ce sentiment envahissant d'insécurité et d'impuissance face à la délinquance ? Le sociologue montre ce que ces actes et ces sentiments révèlent de l'état de notre société et ce qu'ils disent finalement de notre "vivre ensemble".
Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie). Il travaille depuis une douzaine d'années sur les questions de sécurité. Il a créé en 2011 un Observatoire de la délinquance dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Auteur de nombreux livres et articles scientifiques, il est aussi le rédacteur en chef d'un site Internet très consulté.

L'enfant la mère et la question du père : un bilan critique de l'évolution des savoirs sur la petite enfance

Livre de Gérard Neyrand, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.

Mots clés : Jeune enfant, Sujet, HISTOIRE, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Recherche clinique, Idéologie, Évolution, Identité, Parentalité, Maternité, Psychanalyse, Théorie, Inadaptation sociale, Anthropologie, Socialisation, Enfant, Féminisme, Puériculture, Mode de garde, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Accueil, Père, Symbolique, Modèle familial, Modèle parental, École maternelle, Apprentissage précoce, Paternité, Séparation, Divorce, Filiation, Procréation médicalement assistée, Adoption, Famille d'accueil, Média, Discours, Représentation sociale, Image, Presse, Analyse de contenu, Accueil enfant-parents, Marxisme, Kibboutz, Vygotsky (Lev Semionovitch), Wallon (Henri), Freud (Sigmund), Piaget (Jean), Lacan (Jacques), Bettelheim (Bruno), Badinter (Elisabeth), Dolto (Françoise), This (Bernard), Naouri (Aldo), Loczy, Maison verte, Institut Emmi Pikler

"Beaucoup plus qu’on ne peut généralement le penser, l’attitude des parents à l’égard de leur enfant, la façon dont ils se le représentent et les relations qu’ils entretiennent avec lui sont tributaires de l’état des connaissances savantes sur la petite enfance. Ce sont ces savoirs issus de la médecine, de la psychologie, des sciences humaines, qui délimitent le cadre de référence à travers lequel l’enfance est perçue. Les normes éducatives mais aussi les attitudes de tout un chacun à l’égard de l’enfant sont façonnées par ces discours savants. La parentalité – l’art d’être parent –, qui semble pourtant si naturelle, y trouve sa légitimité.
L’étude de l’évolution de ces savoirs depuis la dernière guerre mondiale montre bien l’importance de ceux-ci comme cadre de référence de la société à l’égard du petit enfant. Mais ces savoirs évoluent, et bien souvent de façon contradictoire et conflictuelle. L’importance prise récemment par la question du père et les polémiques développées auparavant sur l’intérêt de l’accueil collectif le montrent à l’évidence. En fait, la légitimité du discours scientifique masque son caractère hypothétique, alors même que la diffusion de ce discours par les médias tend à le constituer en discours de la vérité.
Le chemin est long de l’émergence de la théorie de la carence maternelle après-guerre aux questionnements sur la filiation suscités par les techniques de procréation médicalement assistée. Une image se construit, celle de l’enfant-sujet à multiples facettes?: l’épanouissement, la performance et la vulnérabilité. L’impact des théories psychanalytiques s’y donne à lire. Plus récemment, les travaux sur les apprentissages précoces favorisent l’investissement parental sur les performances d’un « super bébé » qui devra affronter l’âpreté de la compétition scolaire et sociale. Autant d’approches montrant qu’à l’heure actuelle, le petit enfant est constitué en enjeu social de la parentalité, et plus globalement encore, de la conception de la personne humaine."