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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La demande d'asile en France : la pénitence civilisée

Livre de Mathieu Sordet, édité par l'Harmattan, publié en 2020.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Réfugié, Immigration, Droit des étrangers, Droit international, Sociologie, Accueil, Dossier administratif, Procédure, Analyse critique, OFPRA (Office français de protection des réfugiés), OFFI (Office français de l'immigration et de l'intégration), CNDA (Cour nationale du droit d'asile)

La demande d'asile en France La demande d'asile en France est un "territoire" social méconnu sur lequel pèsent les nombreux préjugés caractéristiques des discours publics actuels. L'auteur, éducateur spécialisé dans ce domaine depuis près de quinze ans et sociologue, s'est trouvé au contact de situations humanitaires délicates et complexes où se mêlent les persécutions, les traumatismes, la pauvreté et une multitude de vulnérabilités complémentaires.
Cette véritable immersion professionnelle l'a amené à envisager le traitement administratif de l'asile comme un processus de sélection entre les "bons" et les "mauvais" requérants, les premiers ayant le droit de rester, les seconds ayant vocation à partir. Ce tri, dont la violence symbolique touche à la fois les professionnels et les demandeurs d'asile, nécessite l'adossement à des critères de décision qui se révèlent contestables et obsolètes.
La prise de décision devient dès lors une "épreuve" dont les spécificités, aussi bien concrètes qu'abstraites, rappellent les techniques de soumission issues de la religion.

Dialogue sur le génie du travail social

Livre de Michel Chauvière, Dominique Depenne, Martine Trapon, édité par ESF, publié en 2018.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Motivation, Vocation, Salarié, Évolution, Compétence professionnelle, Utopie, Marché du travail, Ingénierie sociale, Éthique, Courant de pensée, Relation éducative, Altérité, Accueil, Distance, Contrôle, Émancipation, Responsabilité, Analyse critique, Démocratie, Management, Territoire, Formation, Référentiel, Employeur, Pouvoir, Université, Résistance, Posture professionnelle, Implication personnelle, Société, Sociologie, Philosophie, Rationalisation, Collectif

Dans un contexte de réingénierie des formations et des métiers du social, trois personnalités de renom – diversement situées et engagées sur ce terrain – engagent ici un dialogue thématique sur les arcanes du travail social. Trois points de vue – correspondant à trois cultures différentes – sur sept questions décisives du travail social.
Michel Chauvière, chercheur sociologue, Dominique Depenne, de formation philosophique et Martine Trapon, assistante sociale, de culture psychanalytique, aujourd’hui directrice d’une école pour travailleurs sociaux. Cet ouvrage explore le génie caractéristique du travail social, le terme «génie» étant à entendre dans deux acceptions indissociables : – Le génie du travail social, ce sont des connaissances, des outils, des habiletés, acquis par la formation et l’expérience, visant la conception aussi bien que la mise en œuvre du social en actes, au service des citoyens en difficulté. – Le génie du travail social, c’est aussi l’accomplissement d’actions singulières et de grande qualité éthique au contact direct des personnes.

Les migrants de Calais : enquête sur la vie en transit

Livre de Sophie Djigo, édité par Agone, publié en 2016.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Clandestinité, Illégalité, Réfugié, Droit d'asile, Enquête, Sociologie, Philosophie, Conditions de vie, Discours, Entretien, Vie politique, Idéologie, Stigmatisation, Ghetto, Nuit, Anxiété, Éthique, Accueil, Droits de l'homme, Pas de Calais, Calais

Au-delà de la condition de migrant, ce que ces hommes et ces femmes nous donnent la charge de penser, c'est tout à la fois la difficulté de vivre dans un lieu qu'on n'a pas choisi et qui est (devenu) invivable, la responsabilité des États européens dans la stratification de la mobilité mondiale aussi bien que dans les conflits mondiaux, la légitimité du rapport d'appropriation à un territoire national, la question de savoir où aller lorsqu'on ne peut pas rester là où l'on est, et qui choisit et décide du lieu où l'on peut aller. Au fond, les migrants de Calais sont pris dans un étau qui les prive doublement de choix : ils n'ont pas choisi de naître et de grandir dans leur pays d'origine et, une fois parvenus à Calais, on leur signifie qu'ils ne peuvent pas non plus choisir un nouveau lieu de vie. Que signifie alors cette vie en transit ? Peut-on vivre sans chez-soi dans un lieu comme la jungle ? Que vivent et que veulent ces hommes et ces femmes réfugiés en pareils lieux ? Pourquoi la France condamne-t-elle les migrants illégaux à se replier dans ces espaces ? Quelle alternative peut-on raisonnablement envisager ?
Indissociablement enquête sociologique et philosophique, ce livre explore la condition de migrant, d'abord au travers de leur point de vue, ensuite par une analyse du vocabulaire dans lequel on les enferme, on les regarde et par lequel ils se racontent. Mais on voit aussi ce que leur condition nous dit de la politique d'accueil et d'asile de l'État français, des liens contradictoires entre démocratie et politique d'immigration, de la façon dont la France ne représente plus un « bien » pour les immigrés en quête d'asile, en dépit de sa longue tradition de défense des libertés et des droits humains.
Enseignante dans le Nord-Pas-de-Calais, Sophie Djigo travaille sur des questions de philosophie morale, d'éthique et d'esthétique. Elle est notamment l'auteure de La Raison vivante (2013) et L'Éthique du gangster au cinéma (2016).

L'enfant la mère et la question du père : un bilan critique de l'évolution des savoirs sur la petite enfance

Livre de Gérard Neyrand, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.

Mots clés : Jeune enfant, Sujet, HISTOIRE, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Recherche clinique, Idéologie, Évolution, Identité, Parentalité, Maternité, Psychanalyse, Théorie, Inadaptation sociale, Anthropologie, Socialisation, Enfant, Féminisme, Puériculture, Mode de garde, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Accueil, Père, Symbolique, Modèle familial, Modèle parental, École maternelle, Apprentissage précoce, Paternité, Séparation, Divorce, Filiation, Procréation médicalement assistée, Adoption, Famille d'accueil, Média, Discours, Représentation sociale, Image, Presse, Analyse de contenu, Accueil enfant-parents, Marxisme, Kibboutz, Vygotsky (Lev Semionovitch), Wallon (Henri), Freud (Sigmund), Piaget (Jean), Lacan (Jacques), Bettelheim (Bruno), Badinter (Elisabeth), Dolto (Françoise), This (Bernard), Naouri (Aldo), Loczy, Maison verte, Institut Emmi Pikler

"Beaucoup plus qu’on ne peut généralement le penser, l’attitude des parents à l’égard de leur enfant, la façon dont ils se le représentent et les relations qu’ils entretiennent avec lui sont tributaires de l’état des connaissances savantes sur la petite enfance. Ce sont ces savoirs issus de la médecine, de la psychologie, des sciences humaines, qui délimitent le cadre de référence à travers lequel l’enfance est perçue. Les normes éducatives mais aussi les attitudes de tout un chacun à l’égard de l’enfant sont façonnées par ces discours savants. La parentalité – l’art d’être parent –, qui semble pourtant si naturelle, y trouve sa légitimité.
L’étude de l’évolution de ces savoirs depuis la dernière guerre mondiale montre bien l’importance de ceux-ci comme cadre de référence de la société à l’égard du petit enfant. Mais ces savoirs évoluent, et bien souvent de façon contradictoire et conflictuelle. L’importance prise récemment par la question du père et les polémiques développées auparavant sur l’intérêt de l’accueil collectif le montrent à l’évidence. En fait, la légitimité du discours scientifique masque son caractère hypothétique, alors même que la diffusion de ce discours par les médias tend à le constituer en discours de la vérité.
Le chemin est long de l’émergence de la théorie de la carence maternelle après-guerre aux questionnements sur la filiation suscités par les techniques de procréation médicalement assistée. Une image se construit, celle de l’enfant-sujet à multiples facettes?: l’épanouissement, la performance et la vulnérabilité. L’impact des théories psychanalytiques s’y donne à lire. Plus récemment, les travaux sur les apprentissages précoces favorisent l’investissement parental sur les performances d’un « super bébé » qui devra affronter l’âpreté de la compétition scolaire et sociale. Autant d’approches montrant qu’à l’heure actuelle, le petit enfant est constitué en enjeu social de la parentalité, et plus globalement encore, de la conception de la personne humaine."