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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La France telle qu'elle est : pour en finir avec la complainte nationaliste

Livre de Laurent Mucchielli, édité par Fayard, publié en 2020.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Société, Immigration, Discours, Représentation sociale, Stigmatisation, Peur, Fantasme, Approche historique, État, Nation, Identité, Religion

L’identité française est-elle menacée ? Une immigration africaine massive est-elle à nos portes ? L’islam est-il contraire aux lois de la République et est-il en train de s’insinuer sournoisement un peu partout avec ses voiles, sa nourriture hallal et ses terroristes ? Les descendants des immigrés sont-ils responsables des violences qui accablent depuis des décennies les banlieues ? C’est ce qu’affirment les nationalistes racistes depuis toujours, et ce n’est pas surprenant de leur part. Ce qui l’est davantage, c’est l’audience croissante dont jouissent ces idées dans le débat public. Démontrant l’inanité de ces discours, ce livre parcourt l’histoire de France depuis la Révolution de 1789. Il montre que nous sommes un pays d’immigration qui ne s’assume pas, que l’ampleur et les vraies raisons de ces migrations sont largement méconnues, que la peur de la violence ou de la subversion que porterait en elle cette immigration relève du fantasme, que notre roman national doit être sérieusement révisé, et qu’il est urgent de nous déprendre des deux types de nationalismes empêchant de penser la France telle qu’elle est pour affronter ensemble les défi s économiques, sociaux et environnementaux de demain.

Au voleur ! Imaginaires et représentations du vol dans la France contemporaine (XIXe-XXe siècle)

Livre de Frédéric Chavaud, Arnaud Dominique Houte, Jean Roger Soubiran, et al., édité par Publications de la Sorbonne, publié en 2014.

Mots clés : Vol, HISTOIRE, Image, Média, Presse, Discours, Police, Droit, Justice, Magistrat, Sanction pénale, Représentation sociale, Bande, Violence, Criminalité, Société, Culture, Mode de vie, Classe sociale, Morale, Valeur, Jeune, Cinéma, Ordre social, Précarité, Pauvreté, Âge, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Propriété, Milieu urbain, Milieu rural

Quoi de commun entre l'enfant qui chaparde les cerises, l'assassin qui égorge les rentiers, le domestique indélicat, le pickpocket, le rat d'hôtel, la kleptomane, le cambrioleur ? Rien, sinon cette étiquette de voleurs qui recouvre une large variété de types sociaux et d'imaginaires. À des degrés bien différents, tous font l'objet d'une réprobation morale. Car le vol dérange l'ordre social : comme l'écrit Michelle Perrot, le XIXe siècle est animé d'une véritable « obsession propriétaire » qui ne se relâche guère avant les années 1960. Le fait est connu, mais il reste trop souvent vu de loin. Comment prendre en compte les évolutions chronologiques dans une société qui s'enrichit et accède plus massivement à la propriété ? Comment envisager les spécificités géographiques (le voleur des villes n'est pas le voleur des champs, ni le maraudeur de banlieue) ? Comment distinguer, enfin, des groupes sociaux, des genres, des âges ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui propose d'examiner, dans leur diversité, les imaginaires et les représentations du vol aux XIXe et XXe siècles, du Code pénal aux blousons noirs. De Jean Valjean aux Valseuses, en passant par Lupin et Bonnot, mais aussi par une foule de petits délinquants obscurs, il s'agit d'éclairer un envers de l'histoire de la France contemporaine.

L'école et la méritocratie : représentations sociales et socialisation scolaire

Livre de Elise Tenret, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.

Mots clés : Éducation, Inégalité, Sociologie, Société, Valeur sociale, Ministère, Système, Diplôme, Modèle, Représentation sociale, Réussite scolaire, Légitimation, Socialisation, Université, Démocratie, Discours, Reproduction sociale, Enquête, Égalité des chances

Emblème de la réussite méritocratique, l’école n’en a pas moins été l’objet de nombreuses critiques ces dernières années. La permanence de l’inégalité scolaire des chances ou les phénomènes de déclassement, soulignés de manière récurrente, ont pu faire douter du caractère juste d’une société entièrement bâtie autour de la valeur scolaire de chacun. La popularité de la méritocratie scolaire en a-t-elle été affectée ? Que pensent les acteurs sociaux de ce modèle ? Comment l’école modifie-t-elle la croyance en la méritocratie ?
Mobilisant un grand nombre d’enquêtes, aussi bien internationales que locales, cet ouvrage interroge les représentations sociales attachées à la méritocratie. Il montre que la popularité a priori de ce modèle tranche avec les nombreuses critiques qui lui sont adressées, en particulier dans sa version scolaire. Derrière le « mérite », se cachent en réalité un grand nombre de significations sociales affectées par l’expérience scolaire et sociale de chacun. À une époque où cette notion est abondamment mobilisée, cet ouvrage contribue à enrichir le débat public en soulignant la complexité du raisonnement méritocratique.

L'invention de la violence : des peurs - des chiffres - des faits

Livre de Laurent Mucchielli, édité par Fayard, publié en 2011.

Mots clés : Violence, Sécurité, Insécurité, Sociologie, Discours, Média, Représentation sociale, Statistiques, Idéologie, Imaginaire, Vie politique, Communication, Stratégie, Délinquance juvénile, Loi, Réforme, Immigration, Racisme, Gens du voyage, Enfant de migrant, Banlieue, Islam, Stigmatisation, Homicide, Criminalité, Viol, Atteinte aux biens, Pauvreté, Inégalité, Argent, Corruption, Droit pénal, Société, Valeur, Consommation, Ghetto, Famille en difficulté, Violence institutionnelle, Classe sociale, Ordonnance du 2 février 1945

A en croire le discours ambiant, nous vivons dans une société très violente. Instrumentalisée à coups de statistiques douteuses par les discours politiques, entretenue en permanence par le traitement médiatique des faits divers, l'émotion emporte tout sur son passage. De l'insulte au meurtre, tout est appelé "violence". Chacun y va de sa solution et de son bouc émissaire... (...) si notre société est globalement moins violente qu'autrefois, d'où vient ce sentiment envahissant d'insécurité et d'impuissance face à la délinquance ? Le sociologue montre ce que ces actes et ces sentiments révèlent de l'état de notre société et ce qu'ils disent finalement de notre "vivre ensemble".
Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie). Il travaille depuis une douzaine d'années sur les questions de sécurité. Il a créé en 2011 un Observatoire de la délinquance dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Auteur de nombreux livres et articles scientifiques, il est aussi le rédacteur en chef d'un site Internet très consulté.

L'enfant la mère et la question du père : un bilan critique de l'évolution des savoirs sur la petite enfance

Livre de Gérard Neyrand, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.

Mots clés : Jeune enfant, Sujet, HISTOIRE, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Recherche clinique, Idéologie, Évolution, Identité, Parentalité, Maternité, Psychanalyse, Théorie, Inadaptation sociale, Anthropologie, Socialisation, Enfant, Féminisme, Puériculture, Mode de garde, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Accueil, Père, Symbolique, Modèle familial, Modèle parental, École maternelle, Apprentissage précoce, Paternité, Séparation, Divorce, Filiation, Procréation médicalement assistée, Adoption, Famille d'accueil, Média, Discours, Représentation sociale, Image, Presse, Analyse de contenu, Accueil enfant-parents, Marxisme, Kibboutz, Vygotsky (Lev Semionovitch), Wallon (Henri), Freud (Sigmund), Piaget (Jean), Lacan (Jacques), Bettelheim (Bruno), Badinter (Elisabeth), Dolto (Françoise), This (Bernard), Naouri (Aldo), Loczy, Maison verte, Institut Emmi Pikler

"Beaucoup plus qu’on ne peut généralement le penser, l’attitude des parents à l’égard de leur enfant, la façon dont ils se le représentent et les relations qu’ils entretiennent avec lui sont tributaires de l’état des connaissances savantes sur la petite enfance. Ce sont ces savoirs issus de la médecine, de la psychologie, des sciences humaines, qui délimitent le cadre de référence à travers lequel l’enfance est perçue. Les normes éducatives mais aussi les attitudes de tout un chacun à l’égard de l’enfant sont façonnées par ces discours savants. La parentalité – l’art d’être parent –, qui semble pourtant si naturelle, y trouve sa légitimité.
L’étude de l’évolution de ces savoirs depuis la dernière guerre mondiale montre bien l’importance de ceux-ci comme cadre de référence de la société à l’égard du petit enfant. Mais ces savoirs évoluent, et bien souvent de façon contradictoire et conflictuelle. L’importance prise récemment par la question du père et les polémiques développées auparavant sur l’intérêt de l’accueil collectif le montrent à l’évidence. En fait, la légitimité du discours scientifique masque son caractère hypothétique, alors même que la diffusion de ce discours par les médias tend à le constituer en discours de la vérité.
Le chemin est long de l’émergence de la théorie de la carence maternelle après-guerre aux questionnements sur la filiation suscités par les techniques de procréation médicalement assistée. Une image se construit, celle de l’enfant-sujet à multiples facettes?: l’épanouissement, la performance et la vulnérabilité. L’impact des théories psychanalytiques s’y donne à lire. Plus récemment, les travaux sur les apprentissages précoces favorisent l’investissement parental sur les performances d’un « super bébé » qui devra affronter l’âpreté de la compétition scolaire et sociale. Autant d’approches montrant qu’à l’heure actuelle, le petit enfant est constitué en enjeu social de la parentalité, et plus globalement encore, de la conception de la personne humaine."