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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Enfants des bidonvilles : une autre histoire des inégalités urbaines

Livre de Margot Delon, édité par la Dispute, publié en 2024.

Mots clés : Territoire-Logement, Bidonville, Banlieue, Approche historique, Inégalité, Cité de transit, Précarité, Reproduction sociale, Résilience, Immigré, Récit de vie, Ethnographie, Racisme, Réussite sociale, Mémoire collective, Histoire familiale, École, Genre, Nanterre, Champigny sur Marne

Des violences policières au mal-logement, les banlieues populaires semblent frappées d’une malédiction que rien ne peut enrayer. Mais est-ce vraiment le cas ? Comment, au fond, se reproduisent les inégalités sociales et urbaines ?
Enquête dans le passé oublié de nombreuses villes françaises, ce livre raconte l’histoire des enfants des bidonvilles de l’après-guerre, qui comptaient en 1966 près de 75 000 habitant·es. À Nanterre, à Champigny-sur-Marne et ailleurs, Algérien·nes, Marocain·es, Tunisien·nes et Portugais·es, ces enfants ont grandi dans des baraques puis dans des cités de transit marquées par la précarité et l’exclusion. Aujourd’hui adultes, ils témoignent de ce qu’ont été leurs vies avant et après la destruction des bidonvilles. Loin des préjugés, leurs trajectoires montrent que l’inéluctable ne l’est pas toujours et que si les effets structurels du racisme ou de la pauvreté sont écrasants, les mobilisations des familles et auprès des familles permettent parfois d’enrayer la reproduction des inégalités.
Réunissant des récits inédits, des archives et des observations ethnographiques, Enfants des bidonvilles s’adresse à un public curieux des sciences sociales et de cette histoire, aux multiples ramifications contemporaines.

Où sont les "gens du voyage" ? Inventaire critique des aires d’accueil

Livre de William Acker, édité par Commun, publié en 2022.

Mots clés : Territoire-Logement, Aire de stationnement, Gens du voyage, Pollution, Nuisance, Isolement, Discrimination, Racisme, Sédentarisation, Milieu urbain, Bidonville, Média

Ce n'est pas un hasard si les plus proches riverains de l'usine Lubrizol, partie en fumée toxique fin septembre 2019 à Rouen, étaient les habitantes de l'aire d'accueil des "gens du voyage" de Petit-Quevilly. Partout en France, les lieux "d'accueil" attribués aux personnes relevant de cette dénomination administrative se trouvent à l'extérieur des villes, loin de tout service, ou dans des zones industrielles à proximité de diverses sources de nuisances.
Constatant l'absence de chiffres opposables aux pouvoirs publics sur l'isolement de ces zones et leur rôle dans les inégalités environnementales, William Acker a décidé de les recenser, département par département. La première partie de cet ouvrage analyse le contexte historique, sociologique et politique de ces communautés et du rapport que l'Etat entretient avec elles. La seconde partie est l'inventaire exhaustif et cartographié des aires d'accueil.
Cet inventaire s'appuie sur des critères précis et factuels comme la distance et la durée de trajet de la mairie à l'aire, la proximité immédiate de zones habitables ou de zones à risque sanitaire ou écologique (centrale nucléaire, déchèterie, usine, station d'épuration, etc.). C'est un travail inédit qui permet de mettre en lumière, d'une part, l'antitsiganisme diffus dans toutes les strates de notre société et, d'autre part, l'encampement moderne de toute une partie de la population invisibilisée de l'espace et du débat publics.
Les "gens du voyage" sont en première ligne d'un des grands enjeux de lutte du XXIe siècle : le racisme environnemental.

"Nous les Tsiganes, ou les Roms, comme vous dites, vous" : catégorisations ethniques et frontières sociales en Europe

Livre de Swanie Potot, Cécile Canut, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Ethnométhodologie, Bidonville, Représentation sociale, Ethnie, Racisme, Migration, Police, École, Stigmatisation, Logement social, Rom, Nice, Roumanie

La présence et la visibilité des "Roms" d'Europe de l'Est dans les villes françaises sont devenues des questions politiques de premier plan depuis une dizaine d'années. Sans bien savoir qui l'on désigne par ce terme, on leur attribue la résurrection des bidonvilles et la délinquance de rue. Dans les médias comme dans les discours politiques, ces pratiques sont moins renvoyées à leur exclusion sociale qu'à la nature même des Roms.
A partir d'un travail ethnographique dans la région niçoise et d'une analyse du mouvement rom, l'auteure montre que la mise en exergue de l'appartenance ethnique tend à naturaliser et figer une frontière sociale. Empruntant à la sociologie des migrations et à celle des relations interethniques, c'est le débat entre antiracismes universaliste et différentialiste qui compose la toile de fond de cette enquête.