PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
De "Nuit debout" aux "Gilets jaunes", l'actualité sociale et politique est révélatrice d'une crise des institutions dont les décisions et le mode de fonctionnement sont de plus en plus critiqués. Robert Lafore livre aborde le fait institutionnel autour de cinq questions simples : qu'est-ce qu'une institution ? D'où viennent les institutions ? Pourquoi cette défiance vis-à-vis d'elles ? Comment s'adaptent-elles à la société ? Comment sauver les institutions et donc la société ? Plus que " vivre ensemble ", c'est désormais " faire ensemble " que revendiquent bon nombre de Français. Comment les institutions peuvent-elles mieux prendre en compte les aspirations des individus ? En plus de présenter une histoire inédite des théories institutionnelles, il avance quelques pistes d'évolution démocratique, afin de garantir l'équilibre entre l'individu et le collectif.
Livre de Michel Chauvière, Dominique Depenne, Martine Trapon, édité par ESF, publié en 2018.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Motivation, Vocation, Salarié, Évolution, Compétence professionnelle, Utopie, Marché du travail, Ingénierie sociale, Éthique, Courant de pensée, Relation éducative, Altérité, Accueil, Distance, Contrôle, Émancipation, Responsabilité, Analyse critique, Démocratie, Management, Territoire, Formation, Référentiel, Employeur, Pouvoir, Université, Résistance, Posture professionnelle, Implication personnelle, Société, Sociologie, Philosophie, Rationalisation, Collectif
Dans un contexte de réingénierie des formations et des métiers du social, trois personnalités de renom diversement situées et engagées sur ce terrain engagent ici un dialogue thématique sur les arcanes du travail social. Trois points de vue correspondant à trois cultures différentes sur sept questions décisives du travail social.
Michel Chauvière, chercheur sociologue, Dominique Depenne, de formation philosophique et Martine Trapon, assistante sociale, de culture psychanalytique, aujourdhui directrice dune école pour travailleurs sociaux. Cet ouvrage explore le génie caractéristique du travail social, le terme «génie» étant à entendre dans deux acceptions indissociables : Le génie du travail social, ce sont des connaissances, des outils, des habiletés, acquis par la formation et lexpérience, visant la conception aussi bien que la mise en uvre du social en actes, au service des citoyens en difficulté. Le génie du travail social, cest aussi laccomplissement dactions singulières et de grande qualité éthique au contact direct des personnes.
Livre de Isabelle Galichon, édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Récit de vie, Émancipation, Philosophie, Littérature, Poésie, Genre, Épistémologie, Sociologie, Méthode, Écriture, Foucault (Michel), Berr (Hélène), Hyvernaud (George), Cayrol (Jean), Char (René), Wiesel (Elie)
Les derniers travaux de Michel Foucault sont une nouvelle grille de lecture pour l'analyse des pratiques d'écriture personnelle. Dans ses cours au Collège de France sur les pratiques de soi antiques, Foucault ébauche une généalogie de l'écriture de soi. Cette pratique, dès lors qu'elle renonce au psychologique et s'ouvre à une altérité, devient une « pratique de liberté ». Face à une épreuve existentielle, aux agressions de l'histoire, à un contexte répressif, le récit de soi offre un cheminement vers une forme d'émancipation.
Livre de David Jousset, Jean Michel Boles, Jean Jougan, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2017.
Mots clés : Concept, Discours, Analyse critique, Modèle, Philosophie, Sociologie, Anthropologie, Éthique, Soin, Santé, Relation soignant-soigné, Fin de vie, Psychanalyse, Médecin, Autonomie, Droit, Stigmatisation, Vulnérabilité, Levinas (Emmanuel)
Ce livre constitue une introduction philosophique à une pensée de la vulnérabilité. Analyse sociologique des nouvelles formes de fragilités sociales, formation dun droit des personnes vulnérables, regard anthropologique et politique sur lusage de ces catégories sont autant déléments essentiels pour la compréhension de notre époque. Ce livre sadresse aux soignants, aux professionnels et aux chercheurs travaillant sur les questions de la santé, du soin, de laction sociale.
Doù provient la multiplication des discours sur la vulnérabilité humaine et que faut-il en penser ? Issu dune recherche multidisciplinaire, cet ouvrage propose les clefs pour comprendre lorigine de cette notion et les principaux modèles qui lutilisent. Analyse sociologique des nouvelles formes de fragilités sociales, formation dun droit des personnes vulnérables, regard anthropologique et politique sur lusage de ces catégories sont autant déléments essentiels pour la compréhension de notre époque dans ses mutations profondes.
Depuis plus de 40 ans, Henri-Jacques Stiker est un observateur du monde du handicap. Dans ce recueil de textes, de conférences données sur le sujet, il esquisse une réflexion globale sur la condition handicapée. En choisissant le terme de « condition », lauteur séloigne dune définition du handicap ou dune approche catégorielle. La condition handicapée est une manière dêtre-au-monde, dêtre avec les autres, de se situer et dentretenir des liens, comme on évoque la condition féminine ou la condition ouvrière. Lauteur présente un certain nombre de formes que prend le handicap durant la Révolution française, dans les classifications du xixe siècle ou dans celles récentes de lOrganisation mondiale de la santé, dans les textes législatifs ou réglementaires, dans les études sur les outsiders. À travers ses analyses critiques, il développe une réflexion nouvelle sur la place du handicap. Toujours ambivalente et source de malaise social, la condition handicapée peut avoir aujourdhui un avenir inédit en contribuant pleinement aux débats de société afin dy apporter la richesse de la parole et de lexpérience des personnes concernées.
Lagression sexuelle est un acte, par essence, impensable. Cette violence bouleverse, par ce quelle fait subir à la victime, par ce quelle met en jeu chez lauteur, mais aussi par son écho dans lensemble du corps social. Après des décennies doccultation de cette réalité, les législations et les pratiques juridiques, sanitaires, sociales et éducatives de différents pays ont pris acte de lampleur des enjeux liés aux violences sexuelles et en ont été profondément modifiées. Les dispositifs qui se mettent en place actuellement privilégient, en particulier, la parole de la victime, parole dont lagression la privée. Mais se pose, dans le même temps, la question des réponses sociales apportées à lauteur dagression sexuelle, réponses qui oscillent entre la tentation de lexclusion définitive et la promotion de dispositifs de soin, qui se présentent le plus souvent sous la forme dune injonction adressée aux soignants de développer des approches thérapeutiques avec des sujets présumés jusqualors inaccessibles à tout changement. Exerçant en France, en Suisse, en Belgique ou au Canada, les auteurs rendent compte de diverses pratiques, cliniques notamment, auprès des auteurs dagressions sexuelles, ainsi que de dispositifs de prévention ou daccompagnement des professionnels.
Livre de Louis Carré, Alain Loute, Axel Honneth, Marcel Hénaff, et al., édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2016.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Don, Philosophie, Modèle, Théorie, Anthropologie, Psychanalyse, Phénoménologie, Sociologie, Relation, Tiers, Ambivalence, Altérité, Aliénation, Endettement, Symbolique, Dépendance, Responsabilité, Affectivité, Amour, Économie, Politique sociale, Domination, Réciprocité, Caillé (Alain), Butler (Judith), Scott (James C.), Althusser (Louis), Veyne (Paul), Mauss (Marcel), Lévi Strauss (Claude), Bourdieu (Pierre), Weber (Max), La Boétie (Etienne de), Ricoeur (Paul), Boltanski (Luc), Lacan (Jacques), Levinas (Emmanuel), Hegel (Georg W. Friedrich)
Quand il s'agit de rendre compte, par-delà les calculs intéressés de lhomo oeconomicus, de la manière dont tiennent les sociétés humaines, donner et reconnaître apparaissent comme deux dimensions constitutives de lagir social. Mais du don et de la reconnaissance, il convient aussi, avant den appeler à leur syncrétisme, den interroger les proximités et les distances, ainsi que leurs consistances respectives. Par exemple, dira-t-on dun don sans retour ou dune reconnaissance sans réciprocité quils sont encore dignes de ces noms ? Les activités de don et de reconnaissance se confrontent alors à une tierce dimension qui les taraude de lintérieur : la domination. Cet ouvrage propose dexaminer plus précisément la façon dont se répondent et sentremêlent les trois modèles du don, de la reconnaissance et de la domination, sur des enjeux contemporains situés au croisement de plusieurs horizons théoriques (la théorie critique, lanthropologie, la phénoménologie sociale, la psychanalyse).
Le foyer, un lieu de repli frileux où lon savachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où lon peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans lardeur que lon met à se blottir chez soi ou à rêver de lhabitation idéale sexprime ce quil nous reste de vitalité, de foi en lavenir. Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que lon croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans létat de « famine temporelle » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : « Qui fait le ménage ? » ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que lon rencontre des modes de vie bien plus inventifs Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter dy voir plus clair et de se sentir mieux.
Livre de Sophie Djigo, édité par Agone, publié en 2016.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Clandestinité, Illégalité, Réfugié, Droit d'asile, Enquête, Sociologie, Philosophie, Conditions de vie, Discours, Entretien, Vie politique, Idéologie, Stigmatisation, Ghetto, Nuit, Anxiété, Éthique, Accueil, Droits de l'homme, Pas de Calais, Calais
Au-delà de la condition de migrant, ce que ces hommes et ces femmes nous donnent la charge de penser, c'est tout à la fois la difficulté de vivre dans un lieu qu'on n'a pas choisi et qui est (devenu) invivable, la responsabilité des États européens dans la stratification de la mobilité mondiale aussi bien que dans les conflits mondiaux, la légitimité du rapport d'appropriation à un territoire national, la question de savoir où aller lorsqu'on ne peut pas rester là où l'on est, et qui choisit et décide du lieu où l'on peut aller. Au fond, les migrants de Calais sont pris dans un étau qui les prive doublement de choix : ils n'ont pas choisi de naître et de grandir dans leur pays d'origine et, une fois parvenus à Calais, on leur signifie qu'ils ne peuvent pas non plus choisir un nouveau lieu de vie. Que signifie alors cette vie en transit ? Peut-on vivre sans chez-soi dans un lieu comme la jungle ? Que vivent et que veulent ces hommes et ces femmes réfugiés en pareils lieux ? Pourquoi la France condamne-t-elle les migrants illégaux à se replier dans ces espaces ? Quelle alternative peut-on raisonnablement envisager ?
Indissociablement enquête sociologique et philosophique, ce livre explore la condition de migrant, d'abord au travers de leur point de vue, ensuite par une analyse du vocabulaire dans lequel on les enferme, on les regarde et par lequel ils se racontent. Mais on voit aussi ce que leur condition nous dit de la politique d'accueil et d'asile de l'État français, des liens contradictoires entre démocratie et politique d'immigration, de la façon dont la France ne représente plus un « bien » pour les immigrés en quête d'asile, en dépit de sa longue tradition de défense des libertés et des droits humains.
Enseignante dans le Nord-Pas-de-Calais, Sophie Djigo travaille sur des questions de philosophie morale, d'éthique et d'esthétique. Elle est notamment l'auteure de La Raison vivante (2013) et L'Éthique du gangster au cinéma (2016).
Qu'est que l'expérience ? Comment caractériser l'expérience, lorsqu'une personne dit avoir fait ou avoir eu une expérience ? Ces questions traversent, sous différentes formes, l'ensemble des sciences humaines et sociales. Heidegger nous parle d'une « épreuve de l'altérité », affirmant que « l'expérience me fait plus que je ne la fais » ; Dubet avance une « sociologie de l'expérience », qui s'inscrit dans une sociologie de l'acteur ; Barbier définit un « travail de l'expérience », qui se réalise entre vécu, élaboration et communication de l'expérience. Mais quels sont les processus et les « niveaux de réalité » en jeu lorsqu'un individu réalise une expérience ? Il est proposé ici une approche méthodologique de l'expérience qui prenne en compte, d'un point de vue pragmatique, les multiples états, les multiples composantes de l'expérience chez « l'individu réel ». On découvrira, à travers une démarche progressive, une modélisation générale qui articulent des types, des dimensions et des dynamiques de l'expérience, participant de façon complexe à la configuration de l'expérience chez l'individu.
Yvon Corain a travaillé pendant plus de vingt ans comme éducateur spécialisé. Il a obtenu en 2013 un master recherche en sciences humaines et sociales ; son mémoire porte sur l'expérience lectrice (plus particulièrement la littérature de science-fiction), les apprentissages informels et la théorie biographique.