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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté

Livre de Jean Christophe Sarrot, Marie France Zimmer, Claire Hedon, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2018.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Société, Opinion publique, Représentation sociale, Analyse critique

Plus les inégalités augmentent, plus elles sont présentées comme le résultat d'une compétition économique où les vainqueurs démontrent leurs qualités et les vaincus leurs inaptitudes. Les pauvres sont sur le banc des accusés. S'ils sont pauvres, ce serait "de leur faute ". Le chômage, ce serait à cause d'eux, car "si l'on veut travailler, on trouve ". Les sans-domicile ? "S'ils sont à la rue, c'est qu'ils l'ont choisi".
Le manque de revenus ? "On ne vit pas trop mal avec un RSA" Au centre de ce procès, le "cancer de l'assistanat" favorisé par "un Etat qui dépense trop pour la protection sociale". Cibles privilégiées des attaques, les réfugiés, qui " viennent profiter de notre système de santé". Ce livre entièrement mis à jour par ATD Quart Monde réplique point par point à 117 idées reçues dont une trentaine inédites.
Accessible à un grand public, cet ouvrage démontre, chiffres, documents officiels et travaux de chercheurs à l'appui, que cette stigmatisation des pauvres repose non sur des faits, mais sur des discours qui masquent les véritables causes de la misère. Enrichi par les apports de 14 partenaires, cet antidote à la mise à l'écart des pauvres propose des idées neuves pour éradiquer la misère. Et si, au lieu d'élever des murs de préjugés, on construisait les ponts d'une société reposant sur l'égale dignité de chacun ? [présentation de l'éditeur]

Réduire la pauvreté : un défi à notre portée

Livre de Denis Clerc, Michel Dolle, édité par Alternatives économiques, publié en 2016.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Prise en charge, Représentation sociale, Inégalité, Travail, Formation professionnelle continue, Enfant, Scolarité, Accueil, Prestation familiale, Mixité sociale, Revenu minimum, RSA, Insertion professionnelle, Logement, Insertion par l'économique, Approche historique, Reconnaissance, Définition, Déscolarisation

Dans un pays globalement riche comme la France, la pauvreté fait de la résistance : depuis quinze ans, elle concerne 13 à 14 % de la population. Au lieu de renforcer la solidarité, cette réalité pousse une fraction croissante des politiques et de l’opinion à dénoncer « l’assistanat », à désigner les plus démunis comme responsables de leur situation. Pourtant, la majorité des adultes pauvres occupent un emploi, et leur pauvreté résulte bien plus souvent d’un « héritage familial » ou d’accidents de la vie que d’un manque de volonté. Les auteurs proposent de relever ce défi sans alourdir pour autant les dépenses publiques. En actionnant les bons leviers, comme la formation, les contrats de travail, l’insertion par l’activité économique, le soutien renforcé des institutions publiques en faveur des enfants pauvres et la refonte des aides sociales. Réduire la pauvreté est un enjeu de justice sociale, un investissement dont toute la société tirera profit.

Les vulnérables : la démocratie contre les pauvres

Livre de Hélène Thomas, édité par Ed. du Croquant, publié en 2010.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Politique sociale, Concept, Représentation sociale, Discours, Précarité, Résilience, Égalité des chances, Dignité, Citoyenneté, Victime

Depuis le début des années 1980, les démocraties et les organisations internationales ont modifié leur approche des populations défavorisées, revenant sur plus de deux siècles de développement et de mise en oeuvre des idées progressistes de promotion sociale et d'accès à la citoyenneté.La notion de vulnérabilité est la pierre angulaire de ce changement. Désormais la guerre est déclarée non plus à la pauvreté mais aux pauvres, enrôlés dans ce combat contre eux-mêmes. Ils font l'objet de la vigilance des savants, de la sollicitude des experts et d'une surveillance continue des acteurs publics et ne sont plus traités comme des citoyens malheureux ou mal intégrés mais comme des incapables. Cet ouvrage revient d'abord sur les fondements de cette révolution conceptuelle. Une archéologie des termes permet de comprendre comment ils se sont généralisés dans les discours publics depuis la fin du dernier millénaire. Puis il étudie les instruments de ce nouveau gouvernement des pauvres qui les coupe de l'exercice de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales. Comment ce remplacement de l'égalité par l'équité, de la liberté par la dignité, de la fraternité par la responsabilité s'est-il opéré ? Sur quels principes juridiques fondamentaux et politiques contradictoires, néanmoins conciliés dans une nouvelle théorie sociale, s'appuie-t-il ? Enfin le livre met en lumière les effets de ces dispositifs d'urgence permanente sur l'existence des vulnérables assignés au rôle de victimes.Leur traitement qui combine protection rapprochée et contrôle à distance repose sur l'individualisation et la psychologisation de leur condition et en fait tantôt des martyrs médiatisés tantôt des cibles discrètes d'interventions bienfaisantes condamnées à la désubjectivation et au silence.