L'ouvrage commence sur une présentation de la zététique et la façon dont elle peut compléter les outils méthodologiques du travail social. "La zététique en travail social, c'est finalement le travail méthodique que je consens à faire avec d'autres pour réduire, autant que faire se peut, l'inévitable écart entre mes perceptions/intuitions et le réel d'une situation" , écrit l'auteur qui fait échos à la définition de l'éthique par le philosophe Jean-François Malherbe. La méthode est alors développée sous la forme d'une boite à outils à 3 compartiments que le lecteur peut découvrir dans l'ordre qu'il veut : celui des facettes de la zététique (chapitre 2), de ses effets (chapitre 3), puis de son extension à une sélection de biais identifiés et certains "savoirs" (chapitre 4). En conclusion de cette approche par le doute, l'auteur revient sur les notions de risque et de danger, de ces dispositifs de protection "qui ne veulent prendre aucun risque" pour finalement défendre celui "d'une protection raisonnée" .

Du génie, il en faut aux travailleurs sociaux pour résister par gros temps néolibéral, tout autant que pour répondre aux folies d’une ré ingénierie o­fficielle des métiers dénuée d’humanisme !

Le génie du travail social, ce sont bien sûr des connaissances, des outils, des habiletés, acquis par la formation et l’expérience, visant la conception aussi bien que la mise en œuvre du social en actes, au service de ceux de nos concitoyens qui sont en di­fficulté.

Le génie du travail social, c’est aussi l’accomplissement d’actions singulières et de grande qualité éthique au contact direct des personnes, dont le sens hélas tend à disparaître ces derniers temps derrière l’hyper-gestion financière et technique.

Dans cet ouvrage original, se croisent, dans un dialogue exigeant et engagé, trois façons de voir : celles d’un chercheur, d’un éducateur spécialisé et d’une assistante sociale, sur sept questions décisives concernant le travail social d’hier, d’aujourd’hui et de demain.