Livre de Mona Chollet, édité par la Découverte, publié en 2016.
Mots clés : Logement, Habitat, Intimité, Symbolique, Soi, Identité, Espace, Temps, Isolement, Plaisir, Relation, Famille, Femme, Couple, Travail ménager, Philosophie, Architecture, Architecture d'intérieur, Environnement social, Internet, Culture, Image, Média, Représentation sociale, Mode de vie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Bachelard (Gaston), Perec (Georges), Vaneigem (Raoul), Woolf (Virginia), Bouvier (Nicolas), Friedan (Betty)
Le foyer, un lieu de repli frileux où lon savachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où lon peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans lardeur que lon met à se blottir chez soi ou à rêver de lhabitation idéale sexprime ce quil nous reste de vitalité, de foi en lavenir. Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que lon croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans létat de « famine temporelle » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : « Qui fait le ménage ? » ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que lon rencontre des modes de vie bien plus inventifs
Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter dy voir plus clair et de se sentir mieux.
Livre de Mona Chollet, édité par la Découverte, publié en 2015.
Mots clés : Femme, Image, Féminité, Presse, Média, Télévision, Internet, Corps, Alimentation, Modèle, Souffrance psychique, Commerce, Norme sociale, Image de soi, CONDITION FEMININE, Culture de masse, Marketing, Aliénation
Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle. Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.