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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Figures de l'Autre : perceptions du migrant en France 1870-2022

Livre de Catherine Wihtol de Wenden, édité par CNRS, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Altérité, Représentation sociale, Stéréotype, Mémoire collective, Discrimination, Approche historique, Travailleur immigré, Immigration, Racisme, Identité collective, Sécurité, Citoyenneté, Musée

La France, tôt confrontée à l'immigration, et marquée aussi par son passé colonial, a vu monter la prégnance de la figure de l'Autre dans la vie de tous les jours, comme au cœur du discours politique. Qu'il soit issu du regroupement familial, étudiant, travailleur qualifié ou non qualifié, travailleur temporaire, frontalier, réfugié, demandeur d'asile, sans papiers, le migrant incarne souvent une figure menaçante, toujours sujette aux mêmes stéréotypes.
Au fil des diverses vagues d'immigration, les critères de l'altérité demeurent intacts : la religion (des Polonais "bien trop catholiques" dans la France laïque de la Troisième République aux musulmans "islamistes"), la violence (du "couteau facile" des Italiens dans les années 1970 au terrorisme importé de Syrie), la concurrence déloyale sur le marché du travail (du "un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés de trop !" des années 1970 au plombier polonais).
En se basant sur les articles de journaux, les proclamations politiques, les ouvrages de sciences sociales, mais aussi les romans et films, Catherine Wihtol de Wenden montre comment la mémoire collective concernant l'image de l'Autre s'est construite de 1870 à nos jours. Et propose quelques pistes pour en finir avec la figure péjorative du migrant : une citoyenneté inclusive, la lutte contre les discriminations, la construction d'une mémoire du vivre ensemble par la mise en musées.

Nous et les autres : des préjugés au racisme

Livre de Evelyne Heyer, Carole Reynaud Paligot, édité par la Découverte, publié en 2017.

Mots clés : Racisme, Sciences humaines et sociales, Discrimination, Identité collective, Exposition, Musée, Sociologie, Représentation sociale, Génocide, Exclusion sociale, Interculturel, Colonialisme, Catégorisation sociale

Première grande exposition temporaire du musée de l'Homme qui a rouvert en octobre 2015, Nous et les autres : des discriminations au racisme (mars 2017-janvier 2018) s'inscrit dans la continuité des fondements et des engagements de l'institution, musée-laboratoire militant pour la prise en compte de la diversité et l'absence de hiérarchie entre les êtres humains. Avec ce sujet, le musée de l'Homme prend part aux débats d'actualité en abordant de front la question de l'identité, ses marqueurs, ses mythes, ses replis comme ses revendications.
Nous et les autres vise à éclairer scientifiquement le processus d'exclusion et de haine de l'autre. L'exposition montre le mécanisme général de catégorisation sociale et son insertion dans une vision inégalitaire. Evoluant dans un monde aux multiples visages, nous tendons à ordonner les êtres à partir de critères de différenciation comme le sexe, la couleur de peau, la religion, le statut social.
Si cette classification n'induit pas nécessairement de hiérarchisation, elle infère une assignation identitaire, le plus souvent génératrice de stéréotypes, de préjugés voire de discriminations. La ségrégation aux Etats-Unis, l'obsession de la pureté raciale du nazisme, l'opposition entre Hutu et Tutsi au Rwanda, l'assimilation forcée des Aïnus au Japon, le sort des Pygmées en Afrique centrale : autant d'exemples historiques appartenant à des contextes socio-politiques d'expansion coloniale ou de nationalisme, plus ou moins lointains et révolus, convoqués et développés pour illustrer ces mécanismes de racialisation des identités collectives qu'Etats, élites intellectuelles, médias et sociétés civiles contribuent à légitimer, institutionnaliser et diffuser.
Après l'analyse scientifique et le décryptage historique, parole est donnée à des hommes et des femmes, citoyens français de culture française, perçus comme arabes, noirs ou asiatiques. Leurs récits personnels, qui manifestent la complexité de cette expérience intime et sociale d'être regardés comme non-blancs et d'avoir à penser sa "couleur", permettent la rencontre avec des êtres aussi singuliers que représentatifs de la société, mettant à mal l'opposition entre nous et les autres.
Au-delà de l'étude critique et de l'expérience sensible, vient le temps de la réflexion collective. Comment les pouvoirs publics réagissent-ils face aux discriminations ? Quelles différences entre des politiques nommées "multiculturalistes" ou "universalistes" ? Quelles conclusions tirer des expériences de "discrimination positive" ? Pour aborder ce sujet sensible et les enjeux de société qu'il représente, cet ouvrage réunit des contributions de chercheurs issus de tous les champs disciplinaires pertinents (anthropologie, démographie, génétique, histoire, philosophie, sociologie, etc.), enrichies d'une iconographie et d'une infographie inédites rendant compte des résultats de recherche les plus actualisés.[présentation de l'éditeur]

Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l'intervention sociale ?

Livre de Manuel Boucher, Jacques Donzelot, Didier Lapeyronnie, Alain Touraine, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Intervention sociale, Société, Évolution, Culture, Environnement social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Travail social, Lien social, Sécurité, Mixité sociale, Prévention de la délinquance, Contrôle social, Quartier, Délinquance juvénile, Prise en charge, Immigration, Migration, Précarité, Droit d'asile, Identité, Ethnie, Citoyenneté, Participation, Politique de la ville, Racisme, Identité collective, Classe sociale, Intégration, Professionnalisation, Animation, Animateur, Rôle, Relation travailleur social-usager, SDF, Urgence sociale, Régulation sociale, Recherche en sciences sociales, Europe

Les transformations sociale et économique d'inspiration néolibérale et le traitement sécuritaire des inégalités sociales réinterrogent les modèles de protection et d'action sociales développés durant le vingtième siècle. Aux avant-postes de ces métamorphoses, les acteurs sociaux courent alors le risque de s'inscrire dans un espace " social-sécuritaire " tourné principalement vers la recomposition du contrôle social au détriment du renouvellement de leurs capacités d'émancipation. Pour éviter de sombrer dans un pessimisme favorable au développement d'une pensée catastrophiste et réactionnaire hostile à tout mouvement, les acteurs de l'intervention sociale doivent donc s'armer intellectuellement s'ils veulent identifier et comprendre les nouvelles questions sociales et culturelles et ainsi renouveler leurs pratiques sans renier les valeurs humanistes émancipatrices intrinsèques du " travail social ". Dans cette perspective, cet ouvrage collectif rassemblant d'éminents spécialistes du champ social et politique a une double ambition : faire une sorte d'état des lieux des connaissances produites sur les questions sociales et culturelles contemporaines ; montrer que la production de la recherche et sa valorisation dans le champ de l'intervention sociale peut permettre à cet espace hétérogène de sortir de l'hétéronomie. Les contributions et points de vue proposés dans ce livre constituent une ressource pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre pour mieux agir et participer ainsi à la construction d'une société d'individus libres et solidaires à la fois.