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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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"Y a embrouille" : sociologie des rivalités de quartier

Livre de Marwan Mohammed, édité par Stock, publié en 2023.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Banlieue, Bande, Rivalité, Quartier, Sociologie, Violence, Jeune, Groupe d'appartenance, Criminalité, Approche historique, Sanction pénale, Marché du travail, Échec scolaire, Territoire, Aménagement de l'espace, Prévention de la délinquance, Politique de la ville

À quoi fait référence l'expression « Y a embrouille » ? Une bagarre ? Une joute verbale ? Un conflit sans grande importance ? L'embrouille apparaît comme omniprésente dans nos quartiers, dans la bouche des jeunes et leurs conversations Snapchat, WhatsApp… dans les salles de classe au collège ou au lycée, jusque dans les procès-verbaux tapés par les policiers pour des affaires criminelles. Certains diront que l'embrouille est l'arbre qui cache la forêt d'une violence en pleine recrudescence chez nos jeunes. « Regardez comme ils se parlent mal et se battent pour un rien. » Les émissions de télévision aux voix off inquiétantes fleurissent et relèguent petit à petit celle-ci au simple statut de menaces servant les discours politiques méprisant les pauvres et les minorités et n'envisageant pas d'autre solution que le contrôle, la surveillance et la répression. Mais l'embrouille est bien plus que ça, bien plus qu'un fait divers. En repartant du terrain, interrogeant les protagonistes et intervenants locaux, le sociologue Marwan Mohammed nous apporte de nouveaux éclairages, fruit d'une quinzaine années de recherches sur ce phénomène à la fois très ancien et en constante transformation. L'embrouille permet aux jeunes d'exprimer leur loyauté, leur identité sociale, une quête de respectabilité dans un contexte d'échec : « Je m'embrouille donc je suis. » Un essai sociologique incarné et accessible qui ne se contente pas de décrire et d'analyser, mais permet également de construire des stratégies d'action éclairées par la recherche.

La nébuleuse du pouvoir d'agir : l'empowerment des quartiers populaires à l'épreuve des pacificateurs et entrepreneurs de colères

Livre de Manuel Boucher, Michel Wieviorka, édité par Champ social, publié en 2023.

Mots clés : Travail social : Métiers, Banlieue, Milieu urbain, Empowerment, Travail social de communauté, Travailleur social, Quartier prioritaire, ZUP, Politique de la ville, Sociologie, Classe sociale, Conflit, Militantisme, Citoyenneté, Identité sociale, Identité collective, Interculturel, Animation sociale, Violence, Vie associative, Action sociale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Alinsky (Saul)

Cet ouvrage issu d’une enquête sociologique menée en France dix ans après les émeutes et révoltes urbaines de 2005 traite de la reformulation des modes d’intervention sociale et politique dans les territoires urbains défavorisés et ségrégués. Il décrit l’émergence d’acteurs sociaux et d’activistes politiques qui, influencés par les débats, méthodes et techniques venues des États-Unis, revendiquent œuvrer pour l’« empowerment » (traduit en français par « le pouvoir d’agir ») des habitants des quartiers (im)populaires. Après avoir fait l’« état de l’art » d’un point de vue théorique et sociopolitique du pouvoir d’agir et de ses enjeux, en s’appuyant sur les portraits de pacificateurs et producteurs de désordres, il interroge les représentations, actions et raisons d’agir des différents types de promoteurs de l’« empowerment à la française » présents dans les quartiers populaires. Dépassant l’idéalisation de la « participation citoyenne », il propose alors une modélisation critique de l’« espace du pouvoir d’agir » constitué d’une nébuleuse au sein de laquelle deux figures principales s’opposent : la première s’apparente à un mouvement social (appel à la liberté, à la solidarité, à l’affirmation de soi et à l’émancipation démocratique) tandis que la seconde ressemble à un antimouvement identitariste (appel à l’homogénéité ethnique, à l’autodéfense communautaire et à la haine de soi).

Banlieues sous tensions : insurrection ouvrières, révoltes urbaines, nouvelles radicalités

Livre de Eric Marlière, édité par L'Harmattan, publié en 2019.

Mots clés : Banlieue, Approche historique, Conflit, Institution, Représentation sociale, Sociologie, Idéologie, Stigmatisation, Quartier, Crise économique

L'objectif de cet ouvrage est de retracer l'évolution des conflits entre monde populaire (ouvriers, habitants des "quartiers", etc.) et institutions dans un quartier de "banlieue rouge" devenu, depuis les années 1980, un quartier prioritaire des politiques de la ville. En effet, les questions de pauvreté, de luttes, de précarité, de chômage mais aussi de violence, de délinquance, de déviance jalonnent l'histoire locale du quartier étudié depuis la période de l'entre-deux-guerres. Ainsi, l'appréhension des modes de vie et des représentations sociales d'une jeunesse ouvrière ou d'une jeunesse actuellement en difficulté est essentielle pour comprendre au mieux les stratégies de survie et aussi les formes de résistances que les enfants d'ouvriers mobilisent face aux institutions.

Banlieues, cités ghettos, bidonvilles, campements... : définitions, mythes et réalités

Livre de Manuel Boucher, Hervé Marchal, édité par l'Harmattan, publié en 2019.

Mots clés : Banlieue, Ghetto, Vocabulaire, Stigmatisation, Discours, Quartier, Milieu urbain, Bidonville, Précarité, Pauvreté, Inégalité, Vulnérabilité, Sociologie

Dans un contexte d'accroissement mondial de fortes inégalités propices à la décomposition du lien social, cet ouvrage collectif décrit et analyse des territoires (cités d'habitat social, zones urbaines périphériques, ghettos, bidonvilles, campements...) où se donne le plus à voir, aujourd'hui, la concentration des difficultés et des vulnérabilités productrices de phénomènes de désorganisation et de réorganisation sociale.

Se faire respecter. Ethnographie de sports virils dans des quartiers populaires en France et aux Etats-Unis

Livre de Akim Oualhaci, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2017.

Mots clés : Sport, Quartier, Sociologie, Rôle, Valeur sociale, Club, Banlieue, Hiérarchie, Mode de vie, Masculinité, Sociabilité, Autonomie, Santé, Émotion, Souffrance, Ethnie, Immigration, Identité, Domination, Capital culturel, Stéréotype, Boxe, Sport de combat, France, Etats Unis

Lieux censés incarner les inégalités sociales et concentrer les « problèmes sociaux », les quartiers populaires, en France comme aux États-Unis, sont régulièrement au coeur de controverses politico-médiatiques. Les jeunes qui y résident sont souvent l'objet de représentations caricaturales ou fantasmées allant de la « racaille », au rappeur, en passant par le sportif « doué ». Dans ce livre, l'auteur tente d'apporter un éclairage sociologique nouveau sur un des aspects de la vie ordinaire de ces quartiers.
Quelle place la socialisation sportive des jeunes occupe-t-elle dans la recomposition des classes populaires contemporaines ? C'est principalement à cette question que cet ouvrage tente de répondre en articulant les rapports de classe, de genre et l'appartenance ethnique.
Akim Oualhaci est docteur en sociologie, chercheur au CeRSM. Il a été ATER à l'Université de Bretagne Occidentale et chercheur au LABERS. Ses recherches portent sur la ségrégation socio-spatiale, la recomposition des classes populaires et leurs pratiques culturelles et sportives en France et aux Etats-Unis.

Jeunesses françaises : bac + 5 made in banlieue

Livre de Fabien Truong, édité par la Découverte, publié en 2015.

Mots clés : Banlieue, Étudiant, Jeune, Sociologie, Enquête, Entretien, Scolarité, Lycée, Université, Projet professionnel, Projet de vie, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Ouvrier, Norme sociale, Représentation sociale, Discours, Témoignage, Récit de vie, Enfant de migrant, Devenir, Motivation, Niveau scolaire, Niveau de qualification, Classe sociale, Stigmatisation, Identité, Réussite sociale

Ancien prof de lycée dans le " 9-3 " devenu sociologue, Fabien Truong a pendant dix ans (des émeutes de 2005 aux attentats de janvier 2015 ) suivi et accompagné une vingtaine d'anciens élèves, du bac jusqu'à la fin de leurs études. Tour à tour prof, enquêteur, témoin, conseiller et confident, il dresse ici le portrait tout en finesse d'une certaine jeunesse française, celle des banlieues populaires issues de l'immigration. Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique ambiant et des prophéties catastrophistes de la " désintégration sociale ", ce livre observe la dilution quotidienne de cette jeunesse dans la société française. De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d'une passion nationale : sortir de sa condition par l'école. Confrontés au stigmate des origines, à l'impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l'estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social. En offrant une véritable plongée dans l'intimité de ces jeunes étudiants en quête d'échappée, ce livre peut se lire aussi comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d'ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l'apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d'amour. Car, dans ces territoires de la République, rien n'est jamais gagné ni perdu d'avance. Fabien Truong est professeur agrégé au département de sociologie de l'université Paris-8. Il est l'auteur de Des capuches et des hommes. Trajectoires de " jeunes de banlieue " (Buchet-Chastel, 2013), couronné du Prix de l'écrit social 2014.

Des capuches et des hommes : trajectoires de "jeunes de banlieue"

Livre de Fabien Truong, édité par Buchet Chastel, publié en 2013.

Mots clés : Jeune, Banlieue, Milieu urbain, Délinquance juvénile, Conditions de vie, Insertion professionnelle, Scolarité, Racisme, Relation enfant-père, Relation familiale, Relation femme-homme, Religion, Sociologie, Enquête, Culture, Handicap moteur, École

A travers des entretiens avec trois "jeunes de banlieue", Radouane, Tarik et Eliott, Fabien Truong esquisse le portrait d'une jeunesse aux trajectoires ambivalentes. Le rapport aux pères, la vie dans le quartier, les études, les tentations du vol ou du deal, la relation aux filles, les rêves de famille et de pavillon loin des barres d'immeubles, la religion improbable alliée de la République vers laquelle on se tourne quand on sort de la délinquance, sont autant de noeuds dont les entrelacements déterminent ce que devenir un homme dans la banlieue française veut dire.Alors que les émeutes et les faits divers embrasant les quartiers de relégation urbaine contribuent à confiner ces espaces dans la périphérie physique et mentale des villes, les polémiques qui s'ensuivent ne font que masquer la pauvreté du discours sur le problème de la délinquance juvénile, car, si l'on excepte les postures du mépris et du déni qui consistent à dire que ces jeunes sont soit partout soit nulle part, que reste-t-il dans le débat public ? Ce livre est une enquête ethnographique, écrit à rebours d'une pensée ambiante qui ne se conjugue qu'au présent, d'une société qui interdit toute prise de parole effective de ces jeunes hommes encapuchés, et du fatalisme et du pessimisme de rigueur.

Une histoire du rap en France

Livre de Karim Hammou, édité par la Découverte, publié en 2012.

Mots clés : Culture urbaine, Musique, Culture, HISTOIRE, Évolution, Représentation sociale, Quartier, Banlieue, Entretien, Média, Commerce, Industrie, Sociologie

Lorsque rap et hip-hop apparaissent en France au tournant des années 1980, nombreux sont ceux qui n'y voient qu'un phénomène éphémère. Trente ans plus tard, ce genre musical est non seulement bien vivant, mais il fait durablement partie des industries musicales, et la scène rap française est même l'une des plus visibles au niveau international.Comment le rap est-il né en France et comment s'est-t-il développé ? Qui a tiré profit de la commercialisation de ses chansons ? Pourquoi ce genre musical est-il si étroitement associé aux banlieues ? Qui sont les artistes qui l'ont promu, et en s'appuyant sur quelles ressources ? Pourquoi continue-t-il régulièrement à déchaîner les passions ?Émaillé de nombreux entretiens réalisés auprès de rappeurs, de DJ, d'animateurs, de professionnels de l'industrie du disque... ce livre décrit comment l'émergence et l'inscription durable du rap en France ont été possibles. En s'intéressant aux artistes, mais aussi aux amateurs, en circulant des MJC des quartiers populaires aux bancs de l'Assemblée nationale, en observant les plateaux de télévision et les radios locales, Karim Hammou montre comment s'est imposée en France une nouvelle spécialité artistique, fondée sur une forme d'interprétation originale, ni parlée ni chantée : rappée.Karim Hammou est sociologue, membre associé au Centre Norbert Elias (Marseille). Ses recherches actuelles portent sur les rapports de pouvoir dans les industries musicales. Il est aussi l'animateur du blog Sur un son rap : surunsonrap.hypotheses.org

L'invention de la violence : des peurs - des chiffres - des faits

Livre de Laurent Mucchielli, édité par Fayard, publié en 2011.

Mots clés : Violence, Sécurité, Insécurité, Sociologie, Discours, Média, Représentation sociale, Statistiques, Idéologie, Imaginaire, Vie politique, Communication, Stratégie, Délinquance juvénile, Loi, Réforme, Immigration, Racisme, Gens du voyage, Enfant de migrant, Banlieue, Islam, Stigmatisation, Homicide, Criminalité, Viol, Atteinte aux biens, Pauvreté, Inégalité, Argent, Corruption, Droit pénal, Société, Valeur, Consommation, Ghetto, Famille en difficulté, Violence institutionnelle, Classe sociale, Ordonnance du 2 février 1945

A en croire le discours ambiant, nous vivons dans une société très violente. Instrumentalisée à coups de statistiques douteuses par les discours politiques, entretenue en permanence par le traitement médiatique des faits divers, l'émotion emporte tout sur son passage. De l'insulte au meurtre, tout est appelé "violence". Chacun y va de sa solution et de son bouc émissaire... (...) si notre société est globalement moins violente qu'autrefois, d'où vient ce sentiment envahissant d'insécurité et d'impuissance face à la délinquance ? Le sociologue montre ce que ces actes et ces sentiments révèlent de l'état de notre société et ce qu'ils disent finalement de notre "vivre ensemble".
Laurent Mucchielli est sociologue, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie). Il travaille depuis une douzaine d'années sur les questions de sécurité. Il a créé en 2011 un Observatoire de la délinquance dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Auteur de nombreux livres et articles scientifiques, il est aussi le rédacteur en chef d'un site Internet très consulté.

La formation des bandes : entre la famille l'école et la rue

Livre de Marwan Mohammed, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.

Mots clés : Bande, Enquête, Sociologie, Jeune, Adolescent, Ouvrier, Classe sociale, Culture populaire, Banlieue, Sociabilité, Lien social, Scolarité, Famille, Parents, École, Collège, Échec scolaire, Société, Hiérarchie, Relation famille-institution, Relation familiale, Famille monoparentale, Rupture, Éducation familiale, Autorité parentale, Parentalité, Fille, Leader, Garçon, Transgression, Déviance, Délinquance juvénile, Enfant de migrant, Ethnie, Communication, VIRILITE, Agressivité, Conflit, Rue, Territoire, Image de soi, Internet, Police, Vie politique

Le phénomène des bandes est à la fois ancien et en constante mutation. La société change, les bandes aussi. Il y a un demi-siècle, leur ampleur et leur durée de vie étaient limitées par le service militaire et surtout par le plein emploi. L'école ne conditionnait pas autant les destins sociaux et les territoires ouvriers n'étaient pas imprégnés par le " bizness ". Aujourd'hui, le public des bandes, essentiellement masculin, se construit principalement dans trois scènes sociales : la famille, l'école et la rue. Trois univers liés entre eux, analysés de l'intérieur dans cet ouvrage, afin de comprendre la " pertinence " des bandes pour ceux qui les forment, la recomposition des liens sociaux qu'elles imposent et leur poids dans le quotidien de ceux qui les côtoient.