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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La France qui a faim : le don à l'épreuve des violences alimentaires

Livre de Bénédicte Bonzi, édité par Seuil, publié en 2023.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Don, Agriculture, Bénévolat, Enquête, Urgence sociale, Violence, Libéralisme, Précarité, Action humanitaire, Économie, Restos du Coeur

En France, dans ce pays riche où l'agriculture se veut productiviste et exportatrice, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d'aide alimentaire. Les Restos du coeur en sont l'un des acteurs principaux. Que leur existence soit devenue indispensable révèle l'absurdité et la triple faillite de notre système agricole, malade d'un bout à l'autre de la chaîne. Mondialisé et industriel, celui-ci participe au désastre écologique en cours tandis que nombre d'agriculteurs français sombrent dans la pauvreté malgré un lourd labeur.
A travers l'incroyable travail réalisé par l'association fondée par Coluche il y a bientôt quarante ans, on pourrait croire que les dons de nourriture et de temps répondent au droit à l'alimentation. Pourtant, il n'en est rien. Sur le terrain, les bénévoles sont en souffrance. Ils constatent que leur action, loin d'aider à sortir de la pauvreté, consiste surtout à maintenir une paix sociale, en évitant des vols et des émeutes de la faim.
Car l'impossibilité à accéder à la nourriture est une violence qui s'exerce contre les plus pauvres. On sort profondément ébranlé de cette enquête dans le monde invisible du quotidien de l'aide alimentaire. Et si, dans une société démocratique, l'urgence consistait moins à donner de la nourriture que des droits pleins et entiers ?

Prédations : histoire des privatisations des biens publics

Livre de Laurent Mauduit, édité par la Découverte, publié en 2020.

Mots clés : Privatisation, Service public, Libéralisme, Vie politique, Capitalisme, Économie, Politique sociale, Sécurité sociale, État, Approche historique

Quand tout sera privé, nous serons privés de tout ! Ce slogan, vu dans les manifestations contre la réforme des retraites ou en défense de l’hôpital public, à l’hiver 2019-2020, est le révélateur d’une prise de conscience collective : alors que les controverses autour des privatisations n’ont longtemps intéressé que des cercles restreints, désormais des mobilisations citoyennes nombreuses s’opposent à ces opérations de prédation, considérant qu’il serait irresponsable d’abandonner des biens publics aux logiques concurrentielles.
Depuis 1986, la France est frappée par les privatisations. Avec le temps, le séisme a pris de l’ampleur et, après les banques, l’industrie et la finance, de nombreux secteurs stratégiques et services publics sont cédés aux appétits privés (aéroports, autoroutes, EDF) et d’autres sont directement menacés (Sécurité sociale, hôpital public, université, La Poste, SNCF). Le modèle français est démoli par pans entiers au profit d’une marchandisation généralisée.
Le nouveau capitalisme, plus tyrannique que le précédent, ne connaît pas de bornes, et ce livre apporte de nombreuses révélations sur l’affairisme qui a constamment accompagné ces cessions. Toutefois l’analyse de ce processus montre que toutes les grandes vagues de nationalisations du XXe siècle ont débouché sur des échecs. C’est pourquoi il invite à former un nouvel avenir loin du capitalisme (comme du communisme) d’État : celui des communs.

Féminisme pour les 99% : un manifeste

Livre de Cinzia Arruza, Tithi Bhattacharya, Nancy Fraser, édité par la Découverte, publié en 2019.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Féminisme, Grève, Action collective, Empowerment, Libéralisme, Économie, Genre, Reproduction sociale, Violence, Violence conjugale, Discrimination

Logements inabordables, salaires de misère, systèmes de santé inexistants ou dysfonctionnels, catastrophe climatique, rejet des migrante.s, violences policières... on entend peu les féministes s'exprimer sur ces questions. Pourtant, elles ont un impact majeur sur la vie de l'immense majorité des femmes à travers le monde. Les grèves des femmes qui se multiplient aujourd'hui en Argentine, en Pologne, aux Etats-Unis ou ailleurs s'emparent de ces problématiques et témoignent du fait que les revendications féministes ne sont pas isolées de celles d'autres mouvements.
Et c'est tout l'enjeu de ce manifeste, inspiré par ces nouveaux mouvements féministes : face à un système néolibéral qui concentre toutes les aliénations, injustices et inégalités et instrumentalise certaines luttes sociales pour servir ses velléités impérialistes et engranger le plus de profits possible, le féminisme doit repenser son agenda théorique comme militant. Trois des organisatrices de la Grève internationale des femmes s'engagent ainsi avec ce manifeste pour un féminisme véritablement inclusif, capable de faire converger l'anticapitalisme, l'antiracisme, l'écologie politique, l'internationalisme et l'anti-hétérosexisme : un féminisme pour les 99%.

De la clinique avant toute chose... Des pratiques sociales et de soin éclairées par la psychanalyse

Livre de Joseph Rouzel, Robert Brès, Marc Maximin, Joseph Rouzel, et al., édité par L'Harmattan, publié en 2016.

Mots clés : Travail social, Travail éducatif, Psychanalyse, Formation, Intervention sociale, Analyse critique, Évolution, Économie, Libéralisme, Éducation spécialisée, Éducateur spécialisé, Rencontre, Relation éducative, Créativité, Littérature, Marchandisation, Psychasoc

Dans la langue de la post-modernité c’est l’économique qui prime, dans sa forme la plus barbare. Réduire au calcul l’humain, qui se définit avant tout d’être parlant, obéit à l’impératif capitaliste, qui vise rien de moins que l’abolition du désir, au profit d’un branchement permanent sur les objets de consommation. « Jouis, consomme », tel est le mot d’ordre. Ainsi en va-t-il des modèles de formation et d’intervention sociale, où le désir est rabattu sur le besoin chiffré. À chaque besoin, un objet. À chaque question, une explication. Le Marché s’empare du manque en le détournant vers l’aliénation au produit. À partir de là, la formation comme l’intervention sociale ne sont plus que des marchandises comme les autres, un marché des explications et solutions totales et totalitaires dans tous les domaines. Le sujet, devenu essentiellement individu, y est délesté de sa part manquante, et renvoyé à une tentative folle d’échapper à sa propre division subjective. L’articulation du sujet au collectif perd de son tranchant. Autant dire que les ressorts même de la pédagogie et de la transmission, s’en trouvent dynamités. La formation et l’action sociale reposaient sur les ressorts du transfert, c’est-à-dire d’un savoir supposé au formateur ou à l’intervenant, point d’appui mais aussi de dépassement pour permettre au sujet de construire son propre savoir et savoir-faire. Désormais c’est l’indice de satisfaction qui fait force de loi. Alors se pose la question de résister à ce laminage qui prend les formes d’un management industriel des corps et des esprits et produit une société de contrôle généralisé, comme l’annonçait Michel Foucault. La clinique, que ce soit en formation ou sur le terrain, constitue bien un môle de résistance active. L’institut de formation PSYCHASOC s’y emploie depuis plus de 15 ans…

Le management désincarné : enquête sur les nouveaux cadres du travail

Livre de Marie Anne Dujarier, édité par la Découverte, publié en 2015.

Mots clés : Management, Cadre, Enquête, Sociologie, Statut professionnel, Démarche qualité, Bureaucratie, Relation professionnelle, Distance, Absence, Résistance, Capitalisme, Libéralisme, Économie, Fonction publique, Rentabilité, Communication, Participation, Sanction, Mobilité professionnelle, Conditions de travail, Précarité

Des salariés ont pris une importance inédite dans l'encadrement du travail aujourd'hui. Marie-Anne Dujarier les appelle les « planneurs », car ils sont mandatés pour améliorer la performance des entreprises et des services publics au moyen de plans abstraits, élaborés bien loin de ceux et de ce qu'ils encadrent. Spécialisés en méthodes, ressources humaines, contrôle de gestion, stratégie, systèmes d'information, marketing, finances, conduite du changement, ils diffusent et adaptent des dispositifs standardisés qui ordonnent aux autres travailleurs ce qu'ils doivent faire, comment et pourquoi. Management par objectifs, benchmarking, évaluation, lean management, systèmes informatiques, etc. cadrent ainsi l'activité quotidienne des travailleurs. Ces dispositifs instaurent un management désincarné que les salariés opérationnels jugent maladroit, voire « inhumain ». D'après leur expérience, il nuit autant à leur santé qu'à la qualité des produits et à la performance économique. Étonnamment, les planneurs et les dirigeants constatent eux aussi que cet encadrement joint trop souvent l'inutile au désagréable. Comment comprendre alors son succès ?

Le travailleur handicapé aux portes de l'inclusion

Livre de Bernard Lucas, Henri Jacques Stiker, édité par Presses universitaires de Grenoble, publié en 2015.

Mots clés : Travailleur handicapé, Handicap, Classification, ESAT, Insertion professionnelle, Intégration, Économie, Libéralisme, Participation, Parcours professionnel, Scolarité

En février 2005, la loi sur le handicap prévoit de développer une politique centrée sur la pleine participation des handicapés à la vie de la société (école, transports, médias, logement, emploi, etc.). Elle a permis de nombreuses avancées, mais des difficultés persistent, en particulier pour les travailleurs en ESAT (établissement et service d'aide au travail) souhaitant rejoindre le milieu ordinaire ; peu d'entre eux y parviennent.Les exigences du marché de l'emploi s'accroissent, et le critère d'employabilité s'impose peu à peu au détriment de celui de l'accessibilité. Si cette tendance se poursuivait, elle contribuerait à maintenir une compréhension du handicap dépassée, centrée sur les déficiences de la personne, en oubliant que l'environnement coproduit, voire accroît, la situation de handicap. Suite à son analyse, Bernard Lucas propose le développement de structures solidaires ouvertes aux travailleurs handicapés comme une solution d'intégration professionnelle valorisante pour les travailleurs handicapés sortant d'ESAT. Cet ouvrage qui apporte des solutions intéressera les professionnels et futurs professionnels du champ du travail social et de la politique du handicap.

Engagez-vous ! Entretiens avec Gilles Vanderpooten

Livre de Stéphane Hessel, Gilles Vanderpooten, édité par Ed. de l'Aube, publié en 2015.

Mots clés : Résistance, Citoyenneté, Société, Inégalité, Environnement, Développement durable, Libéralisme, Économie, Politique sociale, Écologie, Vie politique, Crise, Relation internationale, Organisation, ONG, Solidarité, Mouvement social, Droits de l'homme

Ce livre rassemble deux textes essentiels de ­Stéphane Hessel : tout d’abord, son ­Engagez-vous !, un entretien avec le jeune Gilles ­Vanderpooten réalisé en 2009, juste avant le succès inter­national de Indignez-vous ! (­Indigène éditions). Hessel y met l’accent sur le plus fédérateur des combats contemporains : celui pour l’environnement.

L’entretien est suivi de deux courts dialogues, le premier entre Hessel et le journaliste du Monde Nicolas Truong, qui nous révèle la passion de Hessel pour la philosophie.

Enfin, Hessel échange avec son ami Edgar Morin sur la politique. Les deux nonagénaires livrent ensemble leur vision de notre société contemporaine et nous appellent à continuer d’espérer… et à nous engager !

Un ensemble stimulant et rafraîchissant, à l’image de Stéphane Hessel.

La tyrannie de l'évaluation

Livre de Angélique Del Rey, édité par la Découverte, publié en 2013.

Mots clés : Évaluation, Philosophie, Autorité, Bureaucratie, Compétence, Conflit, Contrôle, Interprétation, Libéralisme, Économie, Management, Norme sociale, Norme, Politique, Pouvoir, Salarié, Statistiques

Dans la vie quotidienne de chacun, jeune ou moins jeune, cadre ou ouvrier, à l'école comme au travail, dans les organisations publiques et privées, au niveau des politiques publiques, etc., les évaluations se font de plus en plus pressantes, diffuses, continues. Rendre des comptes, être visible, mesurable et surtout compétitif devient l'injonction permanente, stressante et très peu mise en cause. Être évalué paraît généralement aller de soi, voire être désirable : " On m'évalue, donc je suis., Or ces évaluations sont tout à fait paradoxales : au nom de la rétribution au mérite, elles dénient le mérite véritable et engendrent un climat délétère de concurrence et de sauve-qui-peut ; au nom de " plus d'efficacité ", elles créent une forme inédite d'inefficacité ; au nom de l'objectivité, elles écrasent les différences, standardisent, normalisent. De cette omniprésence de l'évaluation et de ses méfaits, ce livre propose une analyse originale, qui, au-delà de la critique, réfléchit aussi à des pistes alternatives en résonance avec une intuition largement répandue : la complexité de la vie sociale n'est pas respectée.Les nouvelles évaluations rendent unidimensionnelle une vie multiple, ignorent les conflits qui font le coeur de l'individu comme de la société et, surtout, prétendent être justes et efficaces en dehors de toute situation réelle, en dehors de toute territorialisation. Une réflexion essentielle pour ne pas se soumettre à cette "évaluation qui tue ".

La violence des riches : chronique d'une immense casse sociale

Livre de Michel Pinçon, Monique Pinçon Charlot, édité par la Découverte, publié en 2013.

Mots clés : Inégalité, Société, Violence institutionnelle, Précarité, Argent, Idéologie, Capitalisme, Libéralisme, Économie, Socialisme, Politique sociale, Politique de la ville, Quartier, Ouvrier, Espace, Vie politique, Réseau, Classe sociale, Délinquance, Licenciement

Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale. Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires : un monde social fracassé, au bord de l'implosion. Loin d'être l'oeuvre d'un « adversaire sans visage », cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp. À ceux qui taxent indistinctement de « populisme » toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du « bourgeoisisme ».

Vers une socio-anthropologie du handicap

Livre de Olivier R. Grim, édité par l'Harmattan, publié en 2013.

Mots clés : Handicap, Anthropologie, Handicap mental, Handicap moteur, Personne handicapée, Libéralisme, Économie, Usager, Relation soignant-soigné, Législation, Jurisprudence, Loi, Mythe, Norme sociale, Intégration, Philosophie, Réparation, Sociologie, Soin, Accessibilité, Allocation compensatrice, Stigmatisation, Débat

Tenter de détacher la notion de handicap de la gangue idéologique dans laquelle elle est enfermée, ouvrir la question des personnes en situation de handicap à celle de leur place dans les rapports sociaux, l'économique, le culturel, la politique, telle est l'ambition de ce livre. D'une critique sans concession des présupposés néolibéraux censés définir le handicap à une recherche de son sens anthropologique, ce livre pose également le problème d'une autre norme distincte de la normativité stigmatisante.