Livre de Clémence Dayan, Régine Scelles, Pierre Ancet, Albert Ciccone, et al., édité par Erès, publié en 2022.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Maladie invalidante, Adolescent, Adulte, Lien social, Socialisation, Interaction, Isolement, Image de soi, Exclusion sociale, Égalité, Psychologie du développement, Fœtus, Enfant handicapé, CAMSP, Fratrie, Relation familiale, Subjectivité, Intégration scolaire, Polyhandicap, Autisme, Amour, Inclusion
Les enfants, adolescents et adultes en situation de handicap ou ayant une maladie grave souffrent souvent de solitude. Ils ont peu d'amis, de rares relations amoureuses souvent peu satisfaisantes, tandis que les relations fraternelles peuvent être ou devenir problématiques dans le temps.
Or, même entravés dans nos mouvements, notre cognition ou nos compétences d'expression, nous avons besoin de créer des liens réciproques, symétriques et électifs avec des « pairs » qui nous permettent de prendre de la distance par rapport à la famille et de vivre de manière heureuse des situations d'inclusion et une vie citoyenne.
Des sociologues, philosophes, anthropologues et psychologues évoquent à partir d'une réflexion théorico-clinique, d'expériences personnelles, de recherches et de pratiques cliniques, ce qui favorise ou peut faire obstacle, pour le sujet en situation de handicap, à la création et à l'évolution positive de relations symétriques, avec des personnes choisies, en situation de handicap ou non. Ils montrent que la solitude n'est pas une fatalité pour peu que, dès l'enfance, les conditions soient réunies pour favoriser ces liens, et qu'une réflexion sociétale permette de penser autrement la place et les fonctions de ces personnes dans la société.
Livre de Daniel Coum, Jean Claude Quentel, Camilo Ramirez, et al., édité par Erès, publié en 2020.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parentalité, Travail social, Relation éducative, Relation familiale, Attachement, Amour, Émotion, Affectivité, Lien social, Pulsion, Subjectivité
Tout sujet se construit dans le creuset de liens – familiaux et familiers – qui mobilisent eux-mêmes, nécessairement, l’amour : celui des parents pour leur enfant (et réciproquement), des enfants entre eux et de toute personne adulte s’engageant auprès de l’enfant. Des aléas de ces premières relations – être mal aimé, trop aimé, insuffisamment aimé – va dépendre, pour une large part, le développement ultérieur du sujet.
À l’évidence, les émotions, les affects, les sentiments traversent et nourrissent les relations d’aide, d’accompagnement, d’éducation que les travailleurs sociaux, les psys et autres personnels soignants mettent en œuvre lorsqu’il s’agit d’intervenir auprès des parents, des enfants, des adolescents. À une époque où l’expertise savante tend à supplanter l’art de la rencontre, les coauteurs, chercheurs en sciences humaines et praticiens du travail social, montrent qu’il est indispensable de prendre en compte cette dimension centrale et d’assumer la responsabilité de cette charge à porter.