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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La société qui vient

Livre de Didier Fassin, édité par Seuil, publié en 2022.

Mots clés : Lien social-Précarité, Société, Analyse critique, Environnement, Écologie, Mondialisation, Immigration, Épidémie, Terrorisme, Information, Démocratie, Argent, Technologie numérique, Autorité, Libéralisme, Participation, Mouvement social, Citoyenneté, Vie politique, Droits de l'homme, Famille, Banlieue, Milieu rural, Travail, Précarité, Police, Justice, Prison, Hôpital, Santé publique, Université, Culture, Inégalité, Reproduction sociale, Discrimination, École, Femme, Jeune, Droit d'asile, Territoire, Classe sociale, Genre, Racisme, Sexualité, Personne âgée, Laïcité, Économie sociale et solidaire, Consommation, Islam

Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n'échappe au "langage de la crise" . Comme si la crise s'était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc... Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d'y voir clair. Aucun thème n'est épargné par la confusion.
Mais de quelle(s) crise(s) parle-t-on ? Quelles sont ses origines ? Pourquoi un langage de la crise ? Quelles actions ce langage rend nécessaires ou au contraire peut-il contrarier ? Plus qu'un instant de déflagration, la crise demeure un phénomène social duquel il est nécessaire de tirer du sens. Face à tous ces enjeux cruciaux, Didier Fassin, médecin et anthropologue reconnu, propose d'interroger ce "moment critique" .
L'ouvrage nous offre un diagnostic chirurgical sur l'état de notre société, dépassant les écueils du constat de fait ou de l'exercice divinatoire. Et puis, parce que les crises se neutralisent dans le débat public et médiatique, qu'un scandale en remplace un autre, ce livre est un formidable outil pour réactiver les consciences et rappeler que les dysfonctionnements d'une société survivent à leur déficit d'attention.
Didier Fassin a pu compter sur le travail de 63 contributrices et contributeurs de renom, dont la justesse d'analyse a permis de reconstituer la constellation des questions sociales qui sont sources de nos inquiétudes.

Psychiatrie, hôpital, prison, rue... : malades mentaux: la double peine

Livre de Dominique Sanlaville, édité par Chronique sociale, publié en 2019.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Psychopathologie, Folie, Traitement médical, Prison, Expertise psychiatrique, Exclusion sociale, Précarité, SDF

Des malades mentaux qui se retrouvent attachés à l’hôpital, enfermés en prison ou abandonnés à la rue. Que s’est-il passé en psychiatrie ? Que reste-t-il du bel espoir suscité par la mise en place de la sectorisation dans les années 1970-1980 qui avait souhaité en finir avec l’enfermement ? L’idée c’était d’humaniser le soin, de le centrer sur l’individu, de comprendre le sens de sa souffrance et tenter de lui conserver une place dans sa famille et dans la société.
Aujourd’hui, des impératifs budgétaires imposent de rationaliser les dépenses et de rentabiliser tous les actes. Dans l’hôpital, géré comme une entreprise, le patient n’est plus cet être unique, avec son histoire particulière. Il n’est qu’un symptôme à éradiquer par des médicaments et des contraintes physiques parfois violentes. Le soin n’est plus la rencontre de celui qui souffre avec celui qui soigne. Il faut adapter, normaliser. Dans les services, la médicalisation a pris le pas sur la réflexion clinique, on traite souvent très vite, sans parler, sans écouter et sans comprendre.
Et cette folie qui autrefois nous était familière devient alors étrangère et dangereuse. Elle nous fait peur. Considérés maintenant comme des criminels, punis par le rejet ou l’enfermement, les patients supportent à la fois leur pathologie et cette lourde condamnation. Malades et coupables, c’est la double peine.

La prévention prévenante en action

Livre, édité par Erès, publié en 2012.

Mots clés : Expérience, Accompagnement, Jeune enfant, Enfant en difficulté, École maternelle, Accueil enfant-parents, Parentalité, Activité, Art, Parents, Association familiale, Santé, Précarité, Orthophonie, PMI, Prison, Détenu, MINEUR ETRANGER ISOLE, Immigration

En contre-pied aux offensives actuelles des modèles préventifs mécaniques et stéréotypés, des organismes issus de secteurs diversifiés, associatif, public ou privé, témoignent de leur engagement dans des pratiques de prévention humaniste et éthique. Chacun décrit son projet et expose les fondements qui le sous-tendent. Vivantes et multiformes, ces expériences reconnaissent la singularité, la variabilité et la liberté du développement de chaque enfant autant que celles des processus de parentalité.Le collectif Pasde0deconduite aborde ainsi une nouvelle étape : sa réflexion critique des méthodes et des programmes de prévention précoce en santé mentale qui enferment les tout-petits dans des prédictions nocives, se concrétise ici à la lumière des pratiques qui font preuve de leur pertinence pour entourer, soutenir, aider les enfants et leurs familles. Ceci sans les stigmatiser et les enfermer dans des grilles de mesure, des diagnostics prédictifs, des protocoles déshumanisés. Pourquoi alors ne pas s'appuyer sur la richesse de ce socle fondamental pour initier et développer de nouveaux chantiers de prévention prévenante en actes pour la petite enfance ?

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La relation d'enquête : la sociologie au défi des acteurs faibles

Livre de Jean Paul Payet, Corinne Rostaing, Frédérique Giuliani, et al., édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2010.

Mots clés : Enquête, Exclusion sociale, Chercheur, Sujet, Sociologue, Statut, Recherche en sciences sociales, Objet de recherche, Implication personnelle, Émotion, Étude de cas, Prison, Immigration, Clandestinité, Femme, Prostitution, Banlieue, Précarité, Réfugié, Droit d'asile, Maladie, Cancer, Souffrance psychique, Travail social, Association, Aide à domicile, Intervention à domicile

Que comprend-on de la souffrance sociale lorsqu'on se tient à distance de ceux qui l'éprouvent? Sociologues, ethnologues, chercheurs en sciences sociales font ici le choix de s'approcher au plus près de l'expérience vécue de personnes que la société rejette dans l'indignité. Mais que se passe-t-il réellement dans la rencontre entre des chercheurs et des individus socialement affaiblis? Qu'est-ce que signifie enquêter auprès de personnes mises à l'écart par le jugement d'autrui? Comment recueillir leurs voix et saisir la pluralité de leurs expériences sans remettre en cause les schémas normatifs et idéologiques qui façonnent le regard ordinaire ou savant? L'enquête sociologique ouvre ici ses boîtes noires. Les chercheurs disent les émotions qui les saisissent, les dilemmes moraux qui les habitent, les malentendus et les conflits qui les déstabilisent lors d'enquêtes auprès d'individus fragilisés, dans des mondes sociaux stigmatisés. Les chercheurs éprouvent l'inconfort et l'incongruité d'une position habituelle de surplomb et expérimentent des alternatives dans leur travail d'enquête mis au défi par les " acteurs faibles ". Cet ouvrage rend compte d'expériences de terrain très diverses - institutions fermées, milieux déviants, expériences de la maladie ou de la dépendance, quartiers urbains relégués, parcours de clandestinité, etc. En explicitant le sens commun du chercheur dans son travail d'enquête et d'interprétation, il invite à renouveler l'activité de connaissance. Il ouvre une perspective inédite sur les conditions théoriques et pratiques de la compréhension sociologique des " acteurs faibles ". Jean-Paul Payet est sociologue, professeur à l'université de Genève, responsable de l'équipe de recherche SATIE. Il a récemment co-édité La voix des acteurs faibles. De l'indignité à la reconnaissance (PUR, 2008). Corinne Rostaing est sociologue, maître de conférences à l'université Lyon 2 et membre de l'équipe de recherche MoDyS-CNRS. Elle a récemment co-publié La violence carcérale en question (PUF, 2008). Frédérique Giuliani est sociologue, maître d'enseignement et de recherche à l'université de Genève et membre de l'équipe de recherche SATIE. Elle a récemment co-édité La voix des acteurs faibles. De l'indignité à la reconnaissance (PUR, 2008).