Livre de Bertrand Leibovici, Amine Benyamina, édité par l'Harmattan, publié en 2022.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Trafic de drogue, Illégalité, Consommation, Réduction des risques, Traitement de substitution, Addiction, Tabac, Alcool, Morphine, Médicament, Cannabis, Usage thérapeutique, Politique sanitaire
Alors que le trafic des drogues illicites s'est mondialisé, jamais l'humanité n'a semblé aussi avide de substances interdites. La prohibition, née au début du XXe siècle, accumule désormais les échecs : le consensus s'est fracturé. Le mouvement pour la légalisation du cannabis, en Amérique du Nord comme du Sud, en est un exemple frappant. Tout comme la redécouverte des propriétés thérapeutiques des psychédéliques.
D'autres évènements comme la crise états-unienne des opioïdes qui a provoqué des centaines de milliers de décès depuis vingt ans ou les politiques meurtrières mises en place dans plusieurs pays d'Asie pour lutter contre la consommation d'amphétamines viennent ajouter à la confusion. En 1859, l'année où John Stuart-Mill publiait "De la liberté et où Albert Niemann isolait la cocaïne", Karl Marx écrivait : "L'humanité ne se pose jamais que les problèmes qu'elle peut résoudre" .
L'humanité a désormais l'expérience historique tout comme les ressources intellectuelles et techniques pour résoudre ce que l'ONU appelle "le problème mondial de la drogue" . Avec pour guides la santé et la sécurité publiques, le développement durable et les droits de l'Homme. C'est une tâche urgente car, en matière de drogues, il faut presque tout reconstruire.
Livre de Véronique Nahoum Grappe, édité par Descartes et Cie, publié en 2010.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Ethnologie, Anthropologie, Consommation, Mode de vie, Attitude, Culture, Tradition, Lien social, Relation, Fête, Motivation, Comportement social
Notre vie quotidienne nous met sans cesse un verre dans la main, surtout le soir, en fin de semaine ou d'année, sans que nous y prêtions une grande attention. Entre boire " un " coup et s'enivrer, il y a de la marge. Mais l'alcool, sous toutes ses formes, imprègne le buveur de ses images : fêter un succès, marquer un bon moment, consoler un chagrin, une douleur, calmer une angoisse, augmenter un plaisir, remplir un vide... Si toutes les raisons de boire sont si contrastées, c'est que la fonction de l'alcool dans notre manière de "faire société" est plus profonde et importante qu'il n'y paraît. Ce n'est pas seulement la médecine ou la psychiatrie qui peuvent aider à le comprendre, mais aussi les sciences sociales. Véronique Nahoum-Grappe est anthropologue à l'EHESS. Elle est l'auteur, entre autres, de La Culture de l'ivresse, Quai Voltaire, 1991, L'Ennui ordinaire, Austral, 1995, Le Féminin, Hachette, 1997, La Ballade politique, Les prairies ordinaires, 2005.