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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Educ, un métier sur le fil du rasoir

Livre de Sophie Moreau, Sylvaine Jenny, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de justice, Éducateur spécialisé, Relation éducative, Établissement d'éducation surveillée, Équipe éducative, Adolescent, Femme, Pratique professionnelle, Distance, Valeur, Témoignage, PJJ, Délinquance juvénile

Ce récit vivant écrit à la première personne donne une vue globale de la protection judiciaire de la jeunesse qui intègre l’ensemble des acteurs concernés par l’accompagnement éducatif : les équipes éducatives, les partenaires, les familles des jeunes.
« Révéler l’humanité du môme derrière l’acte délictuel réprimé, voilà la quête permanente mais usante de tout éduc de la Protection judiciaire de la jeunesse. La dissonance cognitive m'a parfois paralysée devant l'inversion des valeurs de leurs discours dénués de remords. Je regrettai presque de leur trouver tant de circonstances atténuantes. Je claudiquai, luttant entre deux forces contraires, oscillant entre cœur et raison, foi et résignation. Et il suffisait alors parfois d’un sourire authentique, d’un rire tonitruant, de sanglots désespérés, d’excuses ou d’efforts sincères pour que je me mette à y croire à nouveau. J’expérimentai l’ambivalence, le tiraillement, le syndrome du professionnel secoué. Ce douloureux apprentissage intime et collectif de la désillusion permet paradoxalement à l’éducateur et à l’équipe de trouver l’équilibre dans un univers toujours sur le fil du rasoir. »
Dans ce récit écrit à la première personne, Sophie Moreau explore la dimension collective de la relation éducative dans un foyer de la PJJ. Elle porte un regard aigu sur les difficultés du travail en équipe, sur les illusions d’un accordage des visions éducatives selon le seul intérêt de l’enfant, sur la singularité de la place de la « femme-éducatrice » auprès de groupes d’adolescents essentiellement composés de garçons, sur les liens entre la délinquance et la psychiatrie pour des mômes aux parcours chaotiques, sur l’impact des vécus parentaux sur le devenir de ces mineurs... tout en proposant une réponse éducative « décalée » au quotidien.

Incarcération, vulnérabilités et interventions sociales

Livre de Nicolas Combalbert, Sophie Rothé, Nancy Huston, édité par l'Harmattan, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Témoignage, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Enfermement, Stigmatisation, Surveillant de prison, Sociologie, Travailleur social, Animateur socioculturel

Cet ouvrage collectif s'adresse aux travailleurs sociaux, notamment aux animateurs socioculturels, qui évoluent auprès des détenus et à toute personne que la question carcérale intéresse. Il traite des caractéristiques du public carcéral et des effets de l'incarcération sur l'individu, en particulier sous l'angle institutionnel. Il permet ainsi de mieux les caractéristiques pshychosociales du public pénitentiaire et ses besoins spécifiques.

La vie devant nous : récits de jeunes privé.e.s d'emploi

Livre de Patrice Bride, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2019.

Mots clés : Lien social-Précarité, Chômeur, Emploi précaire, Témoignage, Jeune en difficulté, Projet de vie, Insertion professionnelle

Récits de jeunes privé.e.s d'emploi. Anna, Clotilde, David, Jossian, Julie, Manon, Mohamed, Sébastien, Valoucka : des jeunes plus ou moins diplômés, cumulant stages, petits boulots et vrais emplois précaires, dans la restauration, la manutention, La communication, le nettoyage, le médical. Ils voudraient devenir animateur, avocat, ingénieur, et pourquoi pas paysan, ou bien s'essayer à l'humanitaire, à la création d'entreprise.
Mais pour l'heure, ils sont confrontés à la privation d'emploi, et à tout ce que cela implique dans la vie quotidienne. Ecouter leurs récits, c'est découvrir des personnalités et des trajectoires de vie singulières, inattendues, épatantes, même. C'est se confronter à leur réalité qui renverse le mythe du "quand on veut, on peut" si répandu aujourd'hui. Ces jeunes sont bousculés par les duretés de la vie sociale, mais toujours en mouvement, s'efforçant de comprendre ce qui leur arrive, guettant l'opportunité à saisir.
Ils regardent l'avenir avec leurs envies et leurs impatiences, leurs inquiétudes et leurs espoirs. Leur destin est aussi un peu le nôtre.

Un village pour aliénés tranquilles

Livre de Juliette Rigondet, édité par Fayard, publié en 2019.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil familial thérapeutique, Soin, Handicap psychique, Approche historique, Témoignage, Famille d'accueil, Usager, Vie quotidienne, Psychiatrie

A la fin du XIXe siècle, face à la faillite de l'asile où l'on retient, plus qu'on soigne, les " aliénés " dans des établissements surpeuplés, des psychiatres réfléchissent à une solution alternative. Pourquoi ne pas faire sortir de ces hôpitaux les " incurables tranquilles " en les installant, contre rétribution, dans des familles, à la campagne ? Le conseil général de la Seine décide, en 1891, de tenter l'expérience.
Un an plus tard, la petite ville de Dun-sur-Auron, dans le Cher, est choisie pour accueillir, " à titre d'essai " , la première " colonie familiale pour aliénés " en France. L'essai est si concluant que le nombre de familles prêtes à héberger des patients augmente de façon exponentielle. En 1913, la colonie de Dun compte plus de 1 000 malades mentaux pour environ 4 000 habitants. Appelé aujourd'hui " Accueil familial thérapeutique " , ce mode de soins existe toujours à Dun, même si les patients y sont moins nombreux qu'autrefois.
En s'appuyant sur les archives hospitalières et sur des témoignages de patients, de familles d'accueil, de villageois, Juliette Rigondet raconte l'histoire de ce lieu à part dans la psychiatrie française et reconstitue l'existence de ces hommes et de ces femmes qui ont fait partie, jusqu'à leur mort, de la vie quotidienne des Dunois. Elle nourrit ainsi la réflexion sur ce que notre société fait des " fous " et de l'Autre.

Etre à sa place : parcours d'enfants placés devenus grands

Livre de Pascale Lemare, Corine Pierre, édité par l'Harmattan, publié en 2018.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Récit de vie, ASE, Adulte, Éducateur spécialisé, Famille d'accueil, Placement, Adoption, Histoire familiale, Représentation sociale, Témoignage, Créativité, Psychologue, Seine Maritime

Quel devenir pour les enfants placés à l'Aide sociale à l'enfance, anciennement DDASS ? Aujourd'hui âgés de 18 à 85 ans, cet ouvrage leur donne la parole. Ils nous livrent le récit de leur placement et de leur vie. En écho, des professionnels de l'enfance du département de la Seine-Maritime - éducateurs, familles d'accueil, psychologues, inspecteurs, chefs de service - évoquent l'évolution de leurs missions et de leurs réflexions au fil de leur parcours.
Chaque fois, il s'agit de réaffirmer et d'évaluer la place de l'enfant au coeur du projet éducatif. Les récits se répondent et résonnent d'émotion : "Moins, maintenant, mais j'ai des vides en moi", dit Fati aujourd'hui, à laquelle semble répondre Sébastien : "En fait, l'ASE, c'était bien, à part la fin." Chaque histoire est à la fois particulière et générale, tant souvenirs d'enfance que mémoire des institutions.

Art-thérapie et autisme : du geste à la parole - récits d'atelier et réflexions cliniques

Livre de Michel Arnaud, Christine Lopez, Jean Daniel Monod, édité par L'Harmattan, publié en 2016.

Mots clés : Art-thérapie, Autisme, Psychose, IME, Atelier, Témoignage, Expérience, Psychanalyse, Approche clinique, Espace transitionnel, Corps, Image du corps, Symbolique, Transfert, Identification, Culture, Geste, Langage, Parole, Cadre thérapeutique

A partir d'une expérience de dix ans d'art-thérapie auprès d'enfants autistes et psychotiques s'est développé ce dialogue entre une art-thérapeute et un psychanalyste, lui-même engagé dans le soin institutionnel de ces enfants. Le livre présente des récits d'atelier, ponctués de remarques et suivis de pistes de réflexion amenées par l'expérience psychanalytique. Il montre comment l'art-thérapie peut apporter à ces "exilés de la parole", mais aussi « exilés du monde », une approche thérapeutique rare, différente et/ou complémentaire des psychothérapies classiques.

Des hommes vivent ici

Livre de Marion Osmont, édité par Images plurielles, publié en 2012.

Mots clés : Exil, Étranger, SDF, Vie quotidienne, Témoignage, Calais

Haroon a quitté la Libye sur un petit bateau avec à bord vingt-six autres personnes, dont un bébé de huit mois, Yaya : "l'enfant ne pleurait pas : quatre jours de traversée, il n'a pas pleuré, jamais. Deux hommes âgés pleuraient sans cesse, nous allons mourir, ils disaient, et ils pleuraient, mais lui ne pleurait pas. Nous sommes arrivés en Sicile, on nous a dit : quelle honte d'avoir pris de tels risques avec un enfant ! En Italie, les gens te regardent comme si tu n'étais pas un homme, tu vois le mépris sur leurs visages. Je ne pouvais pas rester. Je suis arrivé à Calais en octobre 2009. J'ai vu comment vivaient les étrangers, ils vivaient dans la rue. J'ai décidé de partir, d'aller en Angleterre. Pendant deux mois et dix jours, toutes les nuits, j'ai essayé : je voulais passer. Ceux qui n'essaient pas tous les soirs s'habituent à vivre là et n'essaient plus. Je suis passé en Angleterre le 14 décembre 2009. Le 10 mai 2010, j'ai été expulsé en France. A l'aéroport Charles de Gaulle, ils m'ont dit : tu es libre. Je suis libre ? Je n'ai nulle part où aller ! Je suis retourné à Calais". Dix ans après la fermeture du camp de Sangatte, des centaines d'hommes et de femmes vivent à Calais et sur le littoral dans des hangars à l'abandon, dans des campements dans les zones industrielles, dans des cabanons sur les plages, sous des abris de toile de bâche dans les champs. Après deux ans de terrain dans les squats et les jungles, Marion Osmont raconte le parcours et le quotidien de ces exilés, et invite à une réflexion sur le droit d'asile en Europe.