PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Marielle Lachenal, édité par Erès, publié en 2023.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Adulte, Parents, Fratrie, Société, Relation enfant-parents, Témoignage, Inclusion, Handicap, Aidant familial, Autonomie, Établissement pour personne handicapée, Représentation sociale, Médecin, Relation famille-institution
Ici, ce ne sont pas des professionnels qui parlent des parents, mais des parents qui parlent d'eux-mêmes, de ce qu'ils vivent au quotidien auprès de leurs enfants adultes ayant un handicap et dont on entend si peu parler. Le livre dit le fil de la vie, la recherche d'une place, les relations avec les indispensables professionnels, avec les médecins. Il dit aussi l'aide des amis et la solitude, la peur, la joie, les changements de regards et les difficultés qu'a le monde pour faire une vraie place pour leurs enfants.
Il pose la question du rôle et des besoins de ces "aidants" et met en évidence les mesures concrètes qu'ils attendent.
Livre de Karine Espineira, Maud Yeuse Thomas, édité par le Cavalier bleu, publié en 2022.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, TRANSSEXUALISME, Définition, Identité sexuelle, Minorité culturelle, Représentation sociale, Genre, Médecine, Norme sociale, Société, Discrimination sexuelle, Scolarité, Transidentité
Si la transidentité n'est pas un fait nouveau, ces franchissements de genre suscitent toujours préjugés, brutalités, théories et pressions sur les existences des personnes concernées. Lorsque l'on évoque les transidentités, des questions viennent ainsi inéluctablement : comment un homme pourrait-il devenir une femme ? une femme, un homme ? que signifient ces mots, comment les définir et qui les définit ? Immédiatement alors, une autre question surgit : quel est le sens du mot devenir ? Pourquoi le devenir devrait-il céder la pas à l'assignation ? Car la transidentité ayant à voir avec l'identité de genre et non l'identité sexuelle, elle réfute de facto l'analogie "naissance = assignation" .
C'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de montrer que les transitions sont bien plus complexes qu'un passage sans retour d'un point A à un point B, que le verbe "devenir" doit être pris au sens fort de "devenir enfin la personne que l'on est" . On ne naît pas, on devient...
Aujourd'hui, des digues s'effondrent. Le discours qui s'est longtemps résumé à dire que "les drogues, c'est de la merde" ne prend plus ; la régulation du cannabis n'est plus un sujet tabou, l'ouverture de salles de consommation a moindres risques non plus. De plus en plus de pays s'y mettent. Alors que le sujet devient plus clair, le débat peine à s'approfondir. Depuis trente ans, les mêmes questions et souvent les mêmes réponses dans dans les médias ou en politique. Les drogues, tout le monde en parle mais personne ne sait vraiment ce qu'il en dit. Lorsqu'on dépasse le préjugé, le sujet est sensible. "Dites-moi comment vous traitez les consommateurs de drogues et je vous dirai dans quelle société vous vivez." Entre libertés publiques et vie privée, sécurité et santé, les drogues sont le miroir d'une société qu'on aimerait vous raconter.
Et si la sédentarité n'était qu'une parenthèse dans l'histoire du monde ? Dans notre conscience collective, le terme « migration » évoque presque exclusivement l'immigration : celle de l'ère postcoloniale, des réfugiés africains ou orientaux qui fuient « leur pays » sur des embarcations de fortune pour, selon nos sensibilités politiques, envahir « le nôtre » ou y trouver refuge. Nous nous trompons. Pour transcender ces clichés, Félix Marquardt nous convie à examiner le phénomène migratoire par le biais de l'émigration. Le fait de partir, de quitter le confort ou la dureté du familier est un acte fondateur de l'expérience humaine : tant que l'on n'est pas parti, on ne sait pas vraiment qui l'on est. Saisir la dimension universelle, pluriverselle et épique de la migration, c'est comprendre que si « guerre des civilisations » il y a, ce n'est pas celle décrite par ceux qui voudraient en découdre. À travers le récit très incarné des pérégrinations de jeunes migrants de notre temps, issus de tous les continents et partant dans toutes les directions, l'auteur fait fi des clichés de nos représentations et nous invite à porter un regard neuf, sans préjugés ni angélisme, sur les vertus et les limites d'un phénomène qui, depuis la tragique rivalité entre Caïn et Abel, s'inscrit dans l'aventure humaine. À la croisée du reportage, de l'essai et de l'autobiographie, Les Nouveaux Nomades se situe à l'opposé des hantises des tenants du « Grand Remplacement ». Il est une invitation à rejoindre les rangs des jeunes nomades qui sont en passe de rebattre les cartes de l'odyssée humaine. Derrière les trajectoires incroyables tracées par l'auteur, c'est une véritable éthique du nomadisme, basée sur l'ouverture à l'Altérité, qui se dessine.
Livre de Marie Buscatto, édité par A. Colin, publié en 2019.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Différenciation sexuelle, Société, Socialisation, Représentation sociale, Norme, Identification, Modèle, Famille, Éducation, École, Média, Groupe d'appartenance, Discrimination sexuelle, Travail, Sport, Culture, Transgression, Masculinité, Patriarcat
Grandir, travailler, choisir son ou sa conjoint-e, vivre en famille, pratiquer des loisirs, éduquer des enfants : le genre affecte les principaux moments traversés par un-e individu-e au cours de sa vie. L'ouvrage révèle comment ces différences sexuées sont construites et légitimées dans les sociétés contemporaines. Il décrit également les principales instances de socialisation qui participent à les produire : école, pairs, familles, médias...
Il donne enfin à voir les transgressions à l’œuvre dans nos sociétés ainsi que les éventuelles transformations sociales qu'elles annoncent. Enquête après enquête, apparaissent ainsi les modalités précises de production et de transformation des différences sexuées. Tout en restituant les grands débats et discussions autour du concept de genre, l'ouvrage permet à chacun et à chacune de mieux "voir" le genre en train de se faire dans son expérience quotidienne.
Plus les inégalités augmentent, plus elles sont présentées comme le résultat d'une compétition économique où les vainqueurs démontrent leurs qualités et les vaincus leurs inaptitudes. Les pauvres sont sur le banc des accusés. S'ils sont pauvres, ce serait "de leur faute ". Le chômage, ce serait à cause d'eux, car "si l'on veut travailler, on trouve ". Les sans-domicile ? "S'ils sont à la rue, c'est qu'ils l'ont choisi".
Le manque de revenus ? "On ne vit pas trop mal avec un RSA" Au centre de ce procès, le "cancer de l'assistanat" favorisé par "un Etat qui dépense trop pour la protection sociale". Cibles privilégiées des attaques, les réfugiés, qui " viennent profiter de notre système de santé". Ce livre entièrement mis à jour par ATD Quart Monde réplique point par point à 117 idées reçues dont une trentaine inédites.
Accessible à un grand public, cet ouvrage démontre, chiffres, documents officiels et travaux de chercheurs à l'appui, que cette stigmatisation des pauvres repose non sur des faits, mais sur des discours qui masquent les véritables causes de la misère. Enrichi par les apports de 14 partenaires, cet antidote à la mise à l'écart des pauvres propose des idées neuves pour éradiquer la misère. Et si, au lieu d'élever des murs de préjugés, on construisait les ponts d'une société reposant sur l'égale dignité de chacun ? [présentation de l'éditeur]
Livre de David Le Breton, édité par Presses universitaires de France, publié en 2017.
Mots clés : Risque, Sociologie, Concept, Individu, Estime de soi, Danger, Accident, Sécurité, Assurance, Confiance, Lien social, Représentation sociale, Approche historique, Contrôle, Responsabilité, Information, Prévention, Prévention sanitaire, Conduite à risque, Société, Principe de précaution
"Toute existence est une permanente prise de risque, reflet de nos fragilités physiques et psychologiques. Mais nos sociétés technologiques semblent générer de nouveaux types de risques et des inquiétudes croissantes parmi les populations. De ce constat est née, dans les années 1980, une sociologie du risque explorant ces zones de fractures de confiance et de fragilité. Une autre approche sociologique est venue lenrichir en sintéressant aux conduites à risques individuelles et à leurs significations. En sappuyant sur lanalyse de nombreux exemples concrets, cet ouvrage dresse un panorama des recherches menées et des savoirs constitués ces dernières années autour de la notion de risque, qui est désormais une question sociale autant que politique, économique, juridique ou encore éthique."
Livre de Brigitte Baldelli, Kheira Belhadj Ziane, Mélanie Bourque, Brigitte Baldelli, et al., édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Évolution, Service social, Protection sociale, Politique sociale, État-providence, Travail social de communauté, Économie sociale et solidaire, Transversalité, Participation, Compétence sociale, Contrat social, Changement social, Société, Médiation, Culture, Accompagnement, Intervention sociale, Formation, Recherche, Représentation sociale, Empowerment, Posture professionnelle, Acteur social, France, Québec (Province du), Catalogne
Cet ouvrage réunit les contributions de chercheurs français, québécois et espagnols qui questionnent le rapport entre société et intervention sociale à partir de la notion de transformation, et rééchissent aux enjeux, aux dés ainsi quaux conséquences de ce rapport sur les postures professionnelles et scientiques de lintervention sociale.
Au niveau international, les transformations de nos sociétés contribuent à engendrer de profondes mutations dans le champ de lintervention sociale.
La plupart des discours politiques, institutionnels ou scientiques identient ces transformations en termes de « crises », induisant alors anomie ou désenchantement chez les professionnels de lintervention et de laction sociale. Or, parallèlement, on observe lémergence de théories alternatives qui tentent dintroduire lidée quen face des déterminismes et des logiques de soumission, existent de puissantes capacités émanant des individus et des groupes à agir sur le cadre de leurs activités, sur leur milieu, sur leur vie, sur leurs mondes.
Quelles conséquences engendrent les discours incapacitants sur les pratiques et les représentations des acteurs ? Au-delà des théories dominantes de lincapacité, comment valoriser dautres modes de compréhension et danalyse des transformations de lintervention sociale ?