PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Catherine Chabert, Sylvain Missonnier, Alberto Konichckis, et al., édité par Erès, publié en 2016.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Psychologie, Psychologie du développement, Perte, Anxiété, Souffrance psychique, Symbiose, Fantasme, Deuil, Psychanalyse, Dépendance, Sexualité, Transfert, Ambivalence, Temps, Créativité, Enfant, Adolescent, Personne âgée, Vieillissement
L'ouvrage explore les multiples voies qui s'offrent à nous pour aborder la question des séparations, qu'elles relèvent d'une catastrophe ou qu'elles assurent une victoire. Les séparations, entre attraction et perte, séduction et renoncement, scandent le rythme de la présence et de l'absence, tout au long de la vie, dans ses passages, ses aléas et ses désordres, dans ses rencontres et ses miracles. Entraînées par la masse d'affects tristes, nostalgiques voire mélancoliques, figées par l'angoisse de l'éloignement et de la mort, les séparations risquent d'être essentiellement saisies dans le halo du désespoir ou du traumatisme. Ce serait oublier la détermination constructive, indispensable à tous les processus de différenciation : qu'ils se déclinent entre dedans et dehors, réalité psychique et réalité matérielle, moi et autre, masculin et féminin, ils trouvent dans l'expérience de séparation et dans les représentations qu'elle se donne, un support fondamental riche de toutes les potentialités de changement. Catherine Chabert, professeur à l'Université Paris V, Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, psychanalyste, membre de l'APF.
Pour comprendre un adolescent, il faut, selon l’auteur, prendre en compte au moins trois facteurs importants :
le facteur « interne », en lien avec les difficultés propres au fait de grandir et de se transformer ;
le facteur « externe » constitué par l’environnement et la société, dont les repères évoluent de plus en plus vite ;
enfin, le dernier facteur qui est notre regard posé sur lui.
Les adolescents nous renvoient à nos contradictions multiples, y compris dans nos réponses à leurs interrogations ! Mais n'est-ce pas une chance d'être obligé, grâce à eux, de maintenir constamment notre pensée en mouvement ? Ce n’est certes pas facile de devoir stimuler le cerveau d’un adolescent pour favoriser les bonnes connexions, tout en acceptant qu’une période d’errance est parfois nécessaire. Ce n’est pas facile d’accepter d’être ringard, et en même temps de véhiculer l’autorité et des valeurs !
Avec humour, sérieux et ouverture d’esprit, l’auteur brosse à grands traits le portrait des adolescents d’aujourd’hui, ceux qui, tout en allant bien, ont besoin d’adultes de référence pour devenir autonomes, et ceux qui, en raison de leurs troubles spécifiques, nécessitent l’aide de professionnels formés.
En définissant le handicap comme une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, la loi française du 11 février 2005 rapproche les secteurs de la pédopsychiatrie et du médico-social : un bilan des connaissances, des tensions et des enjeux qui mobilisent actuellement professionnels et chercheurs de ces secteurs.Les auteurs conceptualisent les liens qui existent entre les champs du handicap et de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, en fonction de l'état des connaissances sur le sujet et en les mettant en perspective avec les nouvelles considérations sociales et législatives, y compris dans leurs dimensions économiques. Ce livre situe dans leur contexte les questions actuelles et les discute au regard des apports de la psychologie, de la psychopathologie, des neurosciences, de la sociologie, de l'anthropologie et plus généralement des sciences de l'éducation et des sciences humaines et sociales.
Cet ouvrage arrive à point nommé alors que vient d’être promulguée la loi sur le mariage pour tous, sujet de nombreuses polémiques. Il interroge la question des normes familiales définissant les fonctions maternelle et paternelle, et la façon dont elles influencent la pratique des professionnels impliqués auprès de parents. À une époque où beaucoup d’acteurs sociaux se trouvent déchirés entre des modèles de famille antagonistes, l’ouvrage se veut un outil pour aborder la question des normes familiales, dans une société appelée à interroger la notion de « complémentarité » entre homme et femme. À côté des enjeux théoriques, pour les différents professionnels qui rencontrent aujourd’hui les familles, l’enjeu est bien de clarifier le rapport qu’ils entretiennent avec l’ensemble de ces normes, afin de ne pas imposer des modèles mais de permettre aux familles de rester actrices de leur démarche.
Livre de Joseph Rouzel, édité par Erès, publié en 2013.
Mots clés : Psychose, Psychopathologie, Relation éducative, Psychanalyse, Transfert, Travail social, Psychiatrie, Sexualité, Rousseau (Jean Jacques)
Les psychotiques, dits « malades mentaux » ou encore « handicapés », en grandes souffrances d’insertion sociale et relationnelle, stigmatisés comme criminels en puissance par des discours politiques irresponsables, se retrouvent un peu partout dans le champ traditionnel du travail social : en ime, en itep, en mecs, etc., pour les plus jeunes, en chrs, en esat, ou dans divers services sociaux pour les adultes. Les professionnels du champ socio-éducatif, habitués à d’autres populations, sont bouleversés dans leurs savoirs et leur savoir-faire. Dans quel monde vit un psychotique ? Quelle est la logique interne à la psychose ? Comment aborder et accompagner les sujets qui en souffrent, et embarquent les éducateurs dans une relation transférentielle souvent massive ? Comment ouvrir des espaces de médiations socio-éducatives, qui prennent en compte l’accompagnement d’un sujet dans toute sa singularité, sans vouloir le faire taire à coups de médications ou de rééducation ? En référence à la psychanalyse qui a beaucoup contribué à améliorer les pratiques de soin, Joseph Rouzel propose un repérage, à la fois clinique et théorique, indispensable dans l’accompagnement socio-éducatif des personnes psychotiques.
Bien que relativement peu ancien, le terme de groupe est devenu l'un des plus courants du vocabulaire quotidien. À ce titre, il possède une acception très large, enveloppant des ensembles sociaux de taille et de structure variées, dont le seul trait commun consiste dans la pluralité des individus et dans leur plus ou moins forte solidarité. En outre, les groupes ne sont pas des objets figés : ils ont une histoire. Tout phénomène de groupe apparaît lié à un devenir impliquant une vie, une force spécifiques. Tel est l'enjeu de la dynamique des groupes. Animée par un double objectif de recherche et d'intervention, elle vise à élucider les mécanismes complexes du fonctionnement des groupes et à en tirer des applications dans la vie professionnelle ou quotidienne.
Le dispositif psychanalytique de groupe a introduit de nouvelles compétences pour le traitement des « cas difficiles » : enfants très gravement perturbés, certaines pathologies antisociales de l'adolescence, souffrances de l'addiction et séquelles traumatiques, patients adultes psychotiques. Il a aussi contribué à rendre possibles l'expérience et la connaissance de la formation de processus psychiques inconscients, inaccessibles autrement. Cet ouvrage se propose d'analyser les principales propositions qui soutiennent la théorisation psychanalytique des petits groupes humains, en examinant les répercussions de ces propositions sur une théorie générale des processus psychiques inconscients, objet de la connaissance et de la pratique psychanalytique.
Le mot de « résilience » rencontre aujourd'hui un succès considérable. Pourtant, si elle constitue pour certains un véritable tournant dans la façon de considérer la psychopathologie, la résilience n'est pour d'autres qu'un habillage neuf pour désigner divers processus connus depuis longtemps : ceux qui permettent de résister à un traumatisme et/ou de se reconstruire après lui. L'auteur analyse les raisons de l'attrait que la résilience suscite. Il expose son histoire, d'abord américaine, et pointe les divergences autour de ses définitions et de ses usages. Tantôt processus et tantôt trait de personnalité, sorte d'immunologie psychique ou méthode de prévention, la résilience connaît en effet de multiples déclinaisons et recouvre des conceptions variées, voire opposées.