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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Prédations : histoire des privatisations des biens publics

Livre de Laurent Mauduit, édité par la Découverte, publié en 2020.

Mots clés : Privatisation, Service public, Libéralisme, Vie politique, Capitalisme, Économie, Politique sociale, Sécurité sociale, État, Approche historique

Quand tout sera privé, nous serons privés de tout ! Ce slogan, vu dans les manifestations contre la réforme des retraites ou en défense de l’hôpital public, à l’hiver 2019-2020, est le révélateur d’une prise de conscience collective : alors que les controverses autour des privatisations n’ont longtemps intéressé que des cercles restreints, désormais des mobilisations citoyennes nombreuses s’opposent à ces opérations de prédation, considérant qu’il serait irresponsable d’abandonner des biens publics aux logiques concurrentielles.
Depuis 1986, la France est frappée par les privatisations. Avec le temps, le séisme a pris de l’ampleur et, après les banques, l’industrie et la finance, de nombreux secteurs stratégiques et services publics sont cédés aux appétits privés (aéroports, autoroutes, EDF) et d’autres sont directement menacés (Sécurité sociale, hôpital public, université, La Poste, SNCF). Le modèle français est démoli par pans entiers au profit d’une marchandisation généralisée.
Le nouveau capitalisme, plus tyrannique que le précédent, ne connaît pas de bornes, et ce livre apporte de nombreuses révélations sur l’affairisme qui a constamment accompagné ces cessions. Toutefois l’analyse de ce processus montre que toutes les grandes vagues de nationalisations du XXe siècle ont débouché sur des échecs. C’est pourquoi il invite à former un nouvel avenir loin du capitalisme (comme du communisme) d’État : celui des communs.

Le roman noir de l'Histoire

Livre de Didier Daeninckx, Patrick Boucheron, édité par Verdier, publié en 2019.

Mots clés : Société, Littérature, Écriture, Vie politique, Économie, Environnement, Droits de l'homme, Guerre, Armée, Sport, Ouvrier, Grève, Contestation, Solidarité, 19 ème siècle, 21ème siècle

Écrites au cours des quarante dernières années, les 76 nouvelles qui composent Le Roman noir de l’Histoire retracent, par la fiction documentée, les soubresauts de plus d’un siècle et demi d’histoire contemporaine française.

Les français face aux inégalités et à la justice sociale

Livre de Michel Forsé, Olivier Galland, Yannick Lemel, et al., édité par A. Colin, publié en 2011.

Mots clés : Inégalité, Justice, Enquête, Statistiques, Population, Opinion, Valeur, Société, Salaire, Revenu, Égalité professionnelle, Classe sociale, Mobilité sociale, Pauvreté, Discrimination, Ethnie, État, Rôle, Régulation sociale, Ordre social, Santé, Risque, Vie politique, Politique sociale, Chômage, Logement, Économie, Hiérarchie, Rémunération

Il ne manque pas de Cassandres pour l'annoncer, le « vivre ensemble » ne saurait plus résister bien longtemps à la rancoeur provoquée par la croissance des privilèges d'un tout petit nombre, le déclassement des couches moyennes, la montée de la grande pauvreté. Il ne manque pas non plus de moralistes pour déplorer l'égoïsme généralisé, l'individualisme roi, les corporatismes, les logiques de castes, l'oubli des idéaux républicains ou la perte de civisme. Il peut y avoir du vrai dans tout cela, mais la vérité de notre société n'est pas là et les Français n'ont pas basculé d'un bloc dans le désespoir social ou le cynisme désabusé. Leurs appréciations restent étonnamment fines et équilibrées, ouvertes à des solutions raisonnables plutôt que démagogiques. C'est ce qui ressort manifestement de cette grande enquête, récemment réalisée, sur la perception qu'ont les Français des différents types d'inégalités et sur leurs sentiments à l'égard de la justice sociale. Que rejettent-ils absolument, que tolèrent-ils, vers quels aménagements ou compromis tendent-ils ? Ce livre dresse le portrait moral d'un peuple pour lequel la triade républicaine - liberté, égalité, fraternité - garde toute sa valeur, pourvu qu'on sache la décliner avec les nuances et la sagesse qui conviennent. Membre de l'Observatoire sociologique du changement (Fondation nationale des sciences politiques et CNRS), il est spécialiste des questions de la jeunesse.

Où est passé le bien commun ?

Livre de François Flahaut, édité par Mille et une nuits, publié en 2011.

Mots clés : Individu, Société, HISTOIRE, Modèle, Morale, Droit social, Économie, Libéralisme, Politique sociale, Dignité, Inégalité, Média, Vie politique, Droits de l'homme, Philosophie, Anthropologie, Déclaration universelle des droits de l'homme

Dans un monde où le politique est dominé par les puissances économiques et financières, et où le toujours plus de la croissance s'impose comme une fin en soi, la seule référence non économique qui subsiste est celle des droits individuels. La référence au bien commun a été évacuée. Des millions de citoyens, pourtant, continuent de s'en soucier. Encore faudrait-il qu'émerge une conception renouvelée du bien commun. Et que celui-ci reprenne sa place dans les préoccupations des politiques. François Flahault interroge le fondement des droits de l'homme. Il montre comment le progrès des connaissances anthropologiques apporte ce qui leur manque pour penser le bien commun. La vie sociale apparaît ainsi comme le lieu d'être de chacun d'entre nous, l'indispensable poumon de la vie individuelle. La fragile coexistence des humains repose largement sur les biens communs ou biens collectifs (au pluriel) dans lesquels se concrétise le bien commun (au singulier). Cependant, leur importance, ainsi que leur diversité naturelle et culturelle, matérielle et immatérielle, reste sous-évaluée au regard des biens marchands. Comment la lutte politique peut-elle faire évoluer les rapports de force dans un sens favorable au bien commun? L'auteur montre qu'il est possible de s'inspirer d'un autre modèle que ceux dont, plus de vingt ans après la fin de la guerre froide, nous sommes encore tributaires.