Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 2 sur un total de 2

Votre recherche : *

Peut-on encore toucher les enfants aujourd'hui ?

Livre de Pierre Delion, édité par Fabert, publié en 2018.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Pratique professionnelle, Toucher, Corps, Soin, Communication non-verbale, Relation soignant-soigné, Enfant, Intimité, Violence, Abus sexuel

Peut-on encore toucher les enfants aujourd’hui ? Cette question est fondamentale à une époque où des affaires d’abus ont conduit à une inhibition générale du toucher comme moyen de communication entre adulte et enfant. Or, le toucher est essentiel au développement de l’enfant. Dès la période prénatale, les vertus du toucher sont multiples : le toucher fondateur, le toucher qui porte, qui manipule, qui offre appui, qui limite, qui soigne… Mais aussi, le toucher peut être l’objet d’une dérive problématique voire perverse dans laquelle il ne faut laisser planer aucune ambigüité. Dans les différentes situations de maternage, de nursing, éducatives ou thérapeutiques, il s’agit d’aborder le toucher avec nuances et de prévoir, pour les professionnels, des moyens d’en parler de façon aisée afin de se prémunir des avatars qui peuvent toujours survenir dans les relations entre adultes et enfants.

Url

Le corps retrouvé : franchir le tabou du corps en psychiatrie

Livre de Pierre Delion, édité par Hermann, publié en 2010.

Mots clés : Psychiatrie, Corps, Psychose, Transfert, Image du corps, Thérapie corporelle, Télévision, Nourrisson, Tabou

Penser la psychiatrie sans le corps est une démarche d'exclusion épistémologique dont l'actualité témoigne. En s'éloignant des dispositifs thérapeutiques que la psychiatrie avait acquis, un tabou du corps s'est progressivement installé. Le franchir, c'est lever le silence sur l'enfermement, repenser la psychopathologie dans son rapport entre psychanalyse et psychiatrie, repenser le corps comme « objet parleur ». C'est ainsi reprendre la question du transfert dans la psychose avec la notion d'image du corps, lieu dans lequel se dépose l'histoire d'un sujet avec les autres. En explorant les nombreux travaux d'approche du corps en pédopsychiatrie (Dolto, Anzieu, Geneviève Haag, André Bullinger, mais aussi Jacques Schotte sur la notion de contact), l'ouvrage reprend largement la question du transfert en institution en référence aux pratiques de Tosquelles, Oury, Racamier, Resnik... Ainsi le corps psychotique dissocié peut-il être accueilli et travaillé au sein d'une institution vécue comme « constellation » ou « champ » transférentiel. Ce livre est aussi un défi contre une forme d'angélisme psychanalytique qui réhabilite à ses dépens la partage instauré entre la médecine propriétaire du corps et la psychanalyse de la lettre. Par son axe spécifique, Pierre Delion refonde une psychiatrie politique renouvelée.