Manon est une adolescente de 12 ans. Elle a perdu la vue deux ans auparavant. Emma a 8 ans et découvre le monde sans le voir. Emma et Manon vivent dans le même monde que nous, mais elles le perçoivent différemment et c’est là, dans ce rapport différent au quotidien et aux espaces que nous entraîne le film. Entourées de leurs parents et des professionnels qui les accompagnent elles doivent apprendre à grandir avec leur handicap en faisant des apprentissages nécessaires pour l'acquisition d'un maximum d'autonomie : apprentissage du braille, se repérer dans l'espace par la connaissance de cet environnement. La petite fille est encore hésitante car dans l'angoisse de ces apprentissages tandis que la jeune fille bénéficiera de l'aide d'un chien guide.

Les troubles graves de la parentalité requièrent des dispositifs lourds et complexes dans la prise en charge des enfants placés. Les visites médiatisées constituent pour l'enfant un véritable pivot : elles sont, pour lui et ses parents, une chance d'expérimenter un terrain commun de relation auquel participent, de manière implicite ou explicite, les professionnels en charge de ce cadre. Il est impératif que ces derniers saisissent les enjeux véritables de ce qui s'y déroule, et les conséquences en terme de devenir de l'enfant, dans toutes les dimensions de son existence (intellectuelle et développementale, affective et relationnelle, comportementale).

Solstices a soigné et éduqué des enfants souffrant de graves pathologies pendant 30 ans : autismes, psychoses, troubles du caractère et du comportement. Créé, en 1975, par Bernard Durey et 12 couples d'accueil thérapeutiques, entièrement autogéré en interne dans un dispositif démocratique, cogéré avec les tutelles, le service accueillait 36 enfants à temps complet. Le film montre comment une telle structure soignait par la parole, la relation, le transfert et le contre-transfert, la vie quotidienne, analysés au sein des groupes d'accompagnement. Sans médicament, sans technique comportementale. La vie de cette institution, ses réussites remarquables, ses contradictions internes, sa déstabilisation finale sont riches de multiples enseignements. En bonus : Le dossier "Autogestion", "La lettre à Minous", chanson de N.Delbos, "Un poème à ma mère", de NO.Garnier dit par Q.Paulhiac, "Autismes, psychoses, théories et pratiques de soin", dont l'interview du Pr J.Hochman.

A l'initiative d'une infirmière territoriale, s'est constitué en Ardèche fin 2008 un atelier d'expression et de création pour les personnes en situation de handicap. Tous les premiers vendredi du mois, chacun participe à l'oeuvre collective. De l'écriture de la pièce aux répétitions sous l'oeil aiguisé du metteur en scène, du décor aux costumes, on voit naître au fil des mois et des échanges, la troupe des Mille et une pattes.

Le film présente le rôle de l'Adsea 28 et témoigne du travail éducatif et social réalisé par la sauvegarde d'Eure-et-Loir. Nous suivons ainsi des interventions sociales et des actions éducatives concernant la prise en charge de jeunes mineurs en difficultés (insertion professionnelle, formation, hébergement, placement) ainsi que le travail avec les familles.

Après la Révolution Française, l’'Etat a commencé à s'’inquiéter de l’'enfance en difficulté, en prenant le relais de la famille. Des bagnes pour enfants du 19ème aux centres éducatifs fermés d'’aujourd’hui, la question de la prise en charge des mineurs en danger et mineurs délinquants a toujours été au coeur du débat social, politique et judiciaire.… Par une double approche historique et contemporaine, ce film retrace l’'histoire de la protection de l'’enfance en France et explore en filigrane l’'évolution du statut de l'’enfant en écho avec celui de la famille.

Rebecca (32 ans) et son ami Julian (34 ans) attendent leur premier enfant et en sont ravis. Lorsque Rebecca donne naissance à un petit garçon en parfaite santé, leur bonheur semble complet. Mais Rebecca ne ressent pas l'amour maternel inconditionnel qu'elle était censée éprouver et elle ne sait plus du tout où elle en est. Ne sachant pas vers qui se tourner, elle désespère d'autant plus que son propre bébé est pour elle un parfait étranger. À chaque jour qui passe, son incapacité à s'occuper de son enfant devient de plus en plus évidente. Ne pouvant en parler à quiconque, même pas à Julien, elle sombre dans le désespoir, au point de réaliser qu'elle constitue une menace pour son enfant. Finalement, la gravité de l'état de Rebecca est découverte, le couple se déchire et elle est internée dans une clinique. Elle commence alors à aller mieux et le fait de pouvoir toucher, sentir et aussi entendre rire son bébé commence à lui manquer... Un accompagnement social se met en place petit à petit.

Autour de la création théâtrale du Mahâbhârata, le plus grand poème épique indien jamais écrit, une dizaine de personnes atteintes d’autisme s'immergent dans les exigences du spectacle vivant. Au coeur de la dramaturgie, le destin de l'Humanité noué par une guerre fratricide entre Pandavas et Koravas, Dieux et Démons, Hommes et Nature, Bien et Mal. Les personnes sont accompagnées de professionnels de l'éducation spéciale et sont pris en charge par des artistes professionnels. Sans complaisance, ni discours clinique mais avec beaucoup d'’empathie, leur travail est basé sur l'’écoute, l’'échange et les possibilités de chacun. Une création sur mesure dont nous suivons les différentes étapes.

Atteintes de maladies dégénératives, handicapées moteur ou déficientes intellectuelles, la plupart des personnes en situation de handicap vivent leur condition comme un obstacle au plaisir. Comment assouvir leurs désirs et envisager une relation amoureuse quand, des simples citoyens aux responsables politiques, tous nient leurs besoins vitaux ? Le film aborde ces questions essentielles et envisage des solutions avec ceux qui sont au centre de cette souffrance et ceux qui s’engagent à leurs côtés. Il donne la parole aux personnes handicapées, aux assistants sexuels en France et dans d'autres pays européens ainsi qu'aux personnes impliqués dans cet engagement.

La réalisatrice a suivi pendant 3 mois au sein de l’association SOS Femmes à Marseille, des femmes qui ont subi des violences conjugales graves, parfois pendant de nombreuses années. Elles décrivent les violences subies, l’'emprise dans laquelle elles se sont retrouvées, et la honte d’avoir été maltraitées. L'association propose un service d'accueil téléphonique, des entretiens individuels, l'aide et le soutien psychologique ainsi qu'un service d'hébergement sous forme d'appartements protégés. Le film suit également un couple dont le mari a été placé par le tribunal correctionnel dans un foyer spécialisé pour un soin psychologique puis condamné suite à la plainte déposée par son épouse.