Bruno, 20 ans, et Sonia, 18 ans, vivent de l'allocation perçue par la jeune fille et des larcins commis par le garçon et sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. L'insouciant Bruno doit alors apprendre à devenir père, lui qui jusqu'alors ne se préoccupait que de l'instant présent.

Palme d'or, prix de la mise en scène au festival de Cannes 2003, Elephant s'inspire d'un fait divers : le 20 avril 1999, deux lycéens massacraient froidement une quinzaine de leurs camarades au lycée Columbine, aux Etats-Unis. Toutes les raisons furent convoquées pour tenter une explication rationnelle de cet évènement : la défection parentale, l'absence de repères, la solitude, l'ennui, l'injustice sociale, les jeux vidéo, la télévision, les sympathies nazies, la violence de la société américaine, la liberté de circulation des armes... mais certainement insuffisantes pour expliquer le mystère du passage à l'acte. Si Michael Moore dans Bowling for Columbine explore le sujet en interrogeant la societé américaine sur les causes et le sens de la violence débordante, Gus Van Sant, opte pour le geste artistique, nous plongeant dans un rêverie poétique à la la fois concrète et abstraite. Il nous livre un film sur le comment de l'évènement et non pas sur le pourquoi. Un deuxième DVD complète le film avec un extrait de sa source première d'inspiration Elephant de Alan Clarke, une analyse comparée par Serge Kaganski, une rencontre avec Gus Van Sant, une séquence de tournage et un entretien des élèves de 1ère et Terminale avec Dany Wolf, producteur du film. [Résumé]

L'essentiel de l'action se déroule entre le métro la Fourche, la place Clichy et Barbès. Les héros du film sont deux frères. Paul Smaêl, jeune français d'origine marocaine, bardé de diplômes, n'arrive pas à décrocher un emploi. Amoureux de Myriam avec qui il partage la passion de la littérature, il rêve de devenir écrivain. Et, son frère, Daniel qui use toute son énergie pour des performances sportives jusqu'à la mort. Un film intense sur l'intégration, la fraternité et l'amour. [Résumé]

Pendant une année, Patrick Le Ray s'est fondu dans l'univers des enfants présentant des déficiences intellectuelles, à l'Institut médico-éducatif du Beaudrier, à Saint-Sulpice-La-Forêt, en Ille-et-Vilaine. Ce film porte un regard attentif sur la vie quotidienne de ces enfants et de leurs éducateurs. Tout commence avec les petites bêtises de Florian, jeune enfant trisomique, et l'insouciance de ses six ans, l'âge d'entrée au Beaudrier, pour se poursuivre par la découverte des jeunes adultes qui doivent quitter l'institution. Quel sera leur avenir ? Quelles sont leurs émotions, leurs craintes et leurs désirs face à la perspective de quitter l'IME pour un CAT ou un foyer ? Voilà à quoi précisément le film essaye de répondre.

Olivier est formateur en menuiserie dans un centre d'apprentissage et de réinsertion. Il examine le CV d'un candidat et le refuse dans son atelier. Cependant, en proie à un trouble étrange, il guette le postulant à la dérobée, puis rentre chez lui. Il vit seul. Son ex-femme, Magali, vient lui annoncer son remariage et sa grossesse. Après son départ, Olivier fait des exercices pour son dos douloureux. Le lendemain, toujours obsédé par le nouvel apprenti, il décide de l'accepter. Le soir, Olivier le suit de loin. Puis il passe voir Magali, et lui dit que Francis, le jeune assassin de leur fils a été libéré et s'est présenté au centre, mais qu'il ne l'a pas pris. Olivier, méthodique, précis, poursuit la formation de Francis et de ses camarades. Il dérobe la clef du studio de Francis et y reste un moment. Magali, découvre, bouleversée, qu'Olivier lui a menti, et cherche à obtenir de lui des explications qu'il est incapable de fournir. Le week-end suivant, il emmène Francis choisir du bois à la scierie de son frère. Durant le trajet, Francis lui demande d'être son tuteur. Olivier le questionne sur le motif de sa détention. Le garçon répond sans montrer de regret. À la scierie, Olivier lui révèle la vérité. Affolé, Francis s'enfuit. Olivier le rattrape, puis le relâche et retourne à son chargement. Francis vient le rejoindre pour l'aider.Un film extrêmement fort et troublant.
En complément : Entretien inédit avec Jean-Pierre et Luc Dardenne ; entretien inédit avec Olivier Gourmet ; séquence commentée par Frédéric Bonnaud ; bande-annonce du film.

Ce film inspiré des faits réels, dénonce l'extrême violence et le poids de certaines traditions infligées aux jeunes qui vivent ailleurs que dans leur pays d'origine. Ils errent entre l'émancipation occidentale et l'éducation parentale fidèle à leur religions et à leur culture. Fatou, une jeune fille de 18 ans est née en France de parents maliens. Elle vient d'avoir son bac et travaille dans un salon de coiffure africain. Son projet est de partir à Londres comme coiffeuse pour des grandes maisons de mode. Mais sa famille s'oppose à son projet ayant déja choisi pour elle, un mariage avec son cousin dans le respect et la tradition maliens. [Résumé]

Film 1 : La promesse (1996, 1h30).
Igor est un adolescent débrouillard et sans scrupule, qui aide son père, Roger, dans son activité de trafiquant de main d'oeuvre immigrée. Mais, se trouvant aux côtés d'un ouvrier africain mortellement blessé lors d'un accident, Igor lui promet d'aider sa femme et son bébé. Pour tenir parole, le jeune homme devra choisir d'affronter son propre père. Le film est à la fois le récit très précis du fonctionnement de ces filières illégales et un attachant portrait de la complicité profonde entre le père et le fils.

Film 2 : Rosetta (1999, 1h30)Palme d'or au Festival de Cannes 1999 - Emilie Dequenne Palme de la Meilleure actrice.
Rosetta n'a pas 20 ans. Elle sait ce qu'elle veut, et ce qu'elle ne veut pas. Elle veut un travail, un travail légal, et ne dépendre de personne. Elle veut vivre. Lorsqu'elle rencontre un garçon qui l'aide et à qui elle plait, elle ne sait pas comment ajouter cet élément à sa vie et à son rapport au monde. Au nom de sa logique, elle ira jusqu'au pire, et alors ne saura plus comment vivre. Mais le monde réel n'est pas aussi simple que le croyait Rosetta.

Freddy est un gars du Nord. Il habite chez sa mère qui tient un café. La vie de Freddy c'est sa bande de copains avec qui il fait des virées en mobylette, et parfois des petits délits. Sa vie, c'est aussi Marie sa petite amie. Mais un jour un grain de sable vient perturber ce petit monde et la vie de Freddy bascule dans la violence lorsqu'un jeune beur s'approche de sa petite amie.

Lion d'or au Festival de Venise en 1985, César de la meilleure interprète féminine pour Sandrine Bonnaire dans le rôle de Mona, Sans toit ni loi est un film poignant sur la dé-socialisation, le désarroi et la solitude. Mona, une jeune fille vagabonde est trouvée dans un fossé, morte de froid : C'est un fait d'hiver et un fait divers. Que pouvait-on savoir d'elle ? Un portrait dressé par ceux qu'elle a croisés sur sa route, dans le Sud de la France, cet hiver-là : Un routard, une domestique, un berger philosophe, un tunisien, tailleur de vignes, une platanologue, un garagiste et une vieille dame. Elle traîne et boit dans les gares. Des voyous l'accueillent dans un squatt. Elle fait des brèves rencontres entre ses longues marches sans but apparent. Elle survit énergiquement malgré la faim, la soif... Sa solitude augmente et finalement c'est le froid qui la vaincra.

La vie est devenue insupportable pour Janice, brimée par des parents qui l'étouffent et la forcent à subir un avortement. Seules l'amitié de Tim et la thérapie novatrice du docteur Donaldson laissent entrevoir l'espoir d'une guérison. Pourtant, l'incompréhension du milieu familial et les pratiques de la psychiatrie traditionnelle prennent le dessus et Janice sombre peu à peu dans la schizophrénie.