À Budapest en Hongrie, pendant 65 ans, de 1946 à 2011, l'Institut Pikler que tout le monde appelait Loczy, a été une pouponnière prestigieuse qui accueillait des enfants abandonnés. En 2006, la pouponnière a dû pour survivre se muer en une crèche de jour. Le cinéaste est devenu familier des lieux. Venant après "Lòczy, une maison pour grandir", ce nouveau film réalisé entre 2009 et 2012, dans une institution en pleine métamorphose, constitue un nouvel outil pour aller plus loin dans la compréhension de ce haut-lieu de la petite enfance. Le film montre que dans dans ce nouveau contexte, l'équipe n'a pas renoncé à l''essentiel de sa pratique : le respect de l'enfant en tant que personne, observer plus et intervenir moins, la "motricité libre", ne pas faire à la place de l'enfant, le "savoir être", le refus du dressage. Ils essayent de continuer le plus possible comme avant, de préserver en le recyclant la quasi totalité du savoir accumulé là pendant des décennies. Le réalisateur avance doucement auprès des nurses, des enfants et des parents, pour questionner ce nouveau devenir, pour réinterroger leurs principes et méthodes éducatives au regard de la nouvelle donne. "Loczy est un laboratoire de la façon dont un bébé se construit" dit Myriam David.

C'est à travers ses expériences corporelles que le bébé se construit, entre en relation et découvre le monde qui l'entoure. Pour cela, il a besoin d'être accompagné par l'adulte qui soutient ses explorations, fait des liens entre les événements et donne sens à ses émotions.
L'espace intime et privilégié de la rencontre enfant/professionnel passe par les contacts corporels et les soins donnés au corps de l'enfant.
Des professionnels se questionnent : comment répondre aux besoins d'un jeune enfant sans empiéter sur ce qui appartient à la relation parentale ? Comment vivre les grandes différences dans les soins corporels donnés aux enfants, parfois témoins des défaillances parentales et en parler en équipe sans culpabilité, ni gêne ? La relation au corps de l'enfant : est-ce encore aujourd'hui un sujet tabou ? (Source : 4ème de couverture)

Suivons l'histoire d'Agathe, Anna, Alexis, Maxence et Maé de leur naissance à leurs deux ans. Observons-les découvrir le monde dans une succession permanente de progrès fabuleux. Admirons-les exprimer des sentiments, prendre des risques, apprendre à se connaître et à vivre avec les autres, puis maîtriser la marche et le langage. Ce film est celui de notre histoire, une histoire à la fois fascinante et émouvante. En bonus, Boris Cyrulnik, avec ses mots et sa science, nous révèle l'importance des deux premières années de la vie. (Source : 4ème de couverture)

Indépendamment tout seul. Certaines personnes trouvent naturel que le nourrisson ait besoin de l'aide d'un adulte et de son "enseignement" pour s'asseoir, se mettre debout, marcher. Or ce film démontre que les enfants, sans intervention ou enseignement, peuvent faire cet apprentissage spontanément, au moment où ils en ont envie. Ils ont du plaisir à s'exercer longuement à ces mouvements pendant tout le temps qu'il leur plaît, si on crée autour d'eux un environnement sûr et adapté en leur offrant par ailleurs des relations individualisées et chaleureuses. En observant les enfants qui, dans ces conditions, bénéficient dès leur plus jeune âge d'une pleine liberté dans leurs mouvements et dans la gestion de l'évolution de leur motricité, c'est cela qui paraît naturel. Les enfants ont entre 3 et 30 mois.