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La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées par le Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire.
Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sans précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer aujourd'hui.
L'accueil constitue l'amorce de tout processus thérapeutique. Cet instant fugace convoque les espoirs et les craintes des protagonistes de la relation de soin, mobilise les préjugés, amorce la dynamique transférentielle, provoque - ou pas - les résonances, et ouvre ou ferme les portes d'une possible rencontre. Malgré toute l'importance de ce premier instant qui balisera la rencontre, l'accueil fait relativement peu l'objet d'études approfondies. Notre recherche part de la question suivante : "Qu'est-ce qu'accueillir dans le champ de la santé mentale ?". Elle vise à proposer une conceptualisation en explorant le sens donné par des professionnels au sein de services d'urgences psychiatriques. L'analyse par théorisation enracinée (Glaser et Strauss, 1967) a permis de dégager quatre catégories conceptuelles : (1) processus singulier ; (2) intentionnalité ; (3) entre je(u) ; (4) ritualisation de l'accueil.
Paru dans la revue Direction(s), n° 200, septembre 2021, pp. 12-15.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Protection de l'enfance, ASE, Enfant en difficulté, Adolescent, Prise en charge, Soin, Thérapie, Trouble du comportement, Crise, Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Séparation, Santé mentale, Moselle
Depuis 2016, la Maison éducative et thérapeutique (MET) accueille des adolescentes ayant épuisé les structures classiques de protection de l'enfance. Pour gérer leurs troubles du comportement associés à de multiples problématiques, l'équipe d'éducateurs et de soignants mise sur une prise en charge sur mesure et contenante.
Paru dans la revue Direction(s), n° 199, juillet-août 2021, pp. 16-18.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Service civique volontaire, Jeune, Représentation sociale, Stigmatisation, Tabou, Parole, Établissement social et médicosocial, Usager, Handicap psychique, Jeu, Éducation, Lyon
Depuis 2019, des volontaires en service civique interviennent sur les questions de la santé mentale auprès des jeunes du même âge accompagnés par des structures sociales ou médico-sociales. Leur approche de pair à pair décomplexée et ludique contribue à lever des tabous et à libérer la parole.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3220-3221, 30 juillet 2021, pp. 32-33.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Souffrance psychique, Accompagnement, Coopération, Hôpital psychiatrique, Établissement social et médicosocial, Pair aidant, Pluridisciplinarité, Suivi médical
En France, environ 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques graves. Pour les accompagner au mieux, Clément Bonnet, psychiatre et président de l'association Santé mentale France-Ile-de-France, propose d’améliorer l’articulation entre les services psychiatriques et médico-sociaux, qu’il juge trop cloisonnés.
Les « médiateurs de santé-pairs » (MSP) sont des professionnels, ex-usagers de services de santé mentale, ayant choisi de mettre à profit leur expérience personnelle d’un trouble psychique pour aider des personnes elles-mêmes concernées à avancer dans leur parcours de rétablissement. Dans le cadre d’une formation professionnelle associant une licence Sciences sanitaires et sociales (à l’Université Sorbonne Paris Nord) et un exercice sur le terrain, les MSP sont sélectionnés sur la base de leur savoir expérientiel, plutôt que sur celle de leur parcours scolaire et professionnel. Porteurs du stigmate plus ou moins visible du handicap psychique, les MSP sont tout de même de ceux qui « s’en sont sortis ». Ce travail propose ainsi d’étudier les logiques de domination et les dynamiques identitaires qui définissent leur « parcours d’empowerment ». À l’aide d’une enquête qualitative par entretiens, une analyse illustrée de portraits types révèle des dynamiques de parcours d’empowerment singulières mais toutes marquées par des déterminants sociaux, au sein desquelles la formation et le retour à l’emploi peuvent participer au pouvoir d’agir des personnes.
Si la crise Covid-19 a durement touché les plus âgés (78 % des personnes décédées sont plus de 75 ans, selon Statista), le poids de ses retombées psychologiques semble, lui, être largement porté par les plus jeunes. Plusieurs études, en France et à l'étranger, concordent en effet sur ce point : les enfants, les adolescent et les jeunes adultes ont vu leur santé mentale se dégrader dramatiquement depuis la première vague de confinement en mars 2020.
Article de Margot Morgiève, Charles Edouard Notredame, Philippe Courtet
Paru dans la revue Santé mentale, n° 256, mars 2021, pp. 80-85.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Technologie numérique, Auto-évaluation, Thérapie, Technologie de l'information et de la communication, Prévention, Psychiatrie, Crise, Suicide, Santé, Santé mentale
De nouveaux outils technologiques tels que des applications smartphones et des objets connectés ayant vocation à améliorer la santé mentale apparaissent à un rythme extrêmement rapide. Ces dispositifs, dits de e-santé mentale, peuvent permettre d'observer et de soutenir les individus à tout moment et en tout lieu. Ils peuvent ainsi améliorer le traitement personnalisé des individus in situ. Ceci est particulièrement crucial dans le champ de la prévention du suicide qui requiert de façon critique de nouveaux outils d'observation et d'intervention juste au bon moment.
Acteurs de première ligne, les services de santé mentale (SSM) sont des services ambulatoires pluridisciplinaires. Ils peuvent accompagner leurs bénéficiaires, enfants ou adultes, tant dans leurs difficultés psychiques que psychocorporelles, communicationnelles, psychosociales... Dans cette optique la prise ne charge globale des personnes, les SSM privilégient aussi le travail en réseau avec les services et institutions psycho-médico-sociales de leur entité respective.