Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 367-412.
Mots clés : Travail-Emploi, Genre, Administration, Évolution de carrière, Parcours professionnel, Inégalité, Travail des femmes, Cadre
Malgré l’affichage d’une « diplomatie féministe », le ministère français des Affaires étrangères reste sanctionné depuis plusieurs années car il ne nomme pas assez de femmes à ses sommets. À partir de la saisie manuelle de notices biographiques des annuaires diplomatiques, nous montrons la fragilité de l’explication avancée par le ministère en termes de « faiblesse des viviers féminins ». Parmi 1 727 femmes diplomates recrutées depuis 1945, 150 à 200 sont en réalité en situation d’être nommées aux 300 postes d’encadrement du ministère en 2015 (elles n’en occupent qu’un quart). Les femmes sont en effet passées de 8 % après la guerre à plus d’un tiers des diplomates. La comparaison entre hommes et femmes diplomates en poste en 2015 met aussi en évidence une forte atténuation des inégalités chez les moins de 40 ans. Mais le problème réside notamment dans le « cadenas » de l’ENA, l’une des deux voies d’accès aux postes d’encadrement : 6 diplomates énarques sur 7 sont des hommes, et 4 % des femmes de moins de 40 ans sont diplômées de l’ENA contre 10 % des hommes. Sur les quelque 650 diplomates aux propriétés les plus légitimes au ministère en 2015, trois quarts sont ainsi des hommes. Cet « engorgement » masculin des sommets caractérise un type d’organisation administrative aux carrières longues et surdéterminées par les modes d’entrée.
Une charge mentale excessive est un élément important du processus d’épuisement professionnel. S’en préoccuper est une condition non négociable pour réduire le risque majeur de burn-out. À la lumière des neurosciences et grâce à des pratiques issues notamment de l’action militaire, de nouvelles ressources sont mobilisables pour maintenir l’équilibre des constantes vitales de chaque salarié, en particulier des travailleurs sociaux. Le pouvoir d’agir est au cœur de la résolution de ce fléau.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 90-96.
Mots clés : Travail-Emploi, Groupe de travail, Management, Assistant de service social, Risques psychosociaux, Prévention
Les assistants sociaux du travail interviennent essentiellement sous forme de prise en charge individuelle, une modalité opérante pour la santé du salarié mais peu vectrice de changement pour l’organisation de travail. Or, l’un des meilleurs remparts pour la santé au travail, c’est le collectif. Alors, quand l’opportunité m’a été donnée de travailler avec des managers, j’ai essayé d’insuffler cette conviction.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 75-81.
Mots clés : Travail-Emploi, Burn out, Témoignage, Salarié, ISIC, Écriture
Alors que nous traversions l’épreuve du burn-out, nous avons eu la chance de nous voir proposer la participation à un groupe d’échanges et d’entraide par le service social d’une caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT). À l’issue de cette expérience, nous avons décidé de raconter nos histoires dans un livre de témoignages. Puis nous nous sommes positionnées en patientes expertes afin de venir en aide à d’autres victimes de ce cri silencieux qu’exhale la souffrance au travail.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 67-74.
Mots clés : Travail-Emploi, Souffrance, Travail, Compétence, Care, Pair aidant, Expérience
Le témoignage de personnes en souffrance eu travail a mis en exergue les stratégies qu’elles développent pour y faire face. À travers cette expérience, elles gagnent en compétences et développent une réelle expertise sur cette question. Ce savoir expérientiel, qui coexiste avec celui des intervenants classiques, pourrait s’inscrire dans le maillage des professionnels en associant de façon complémentaire des pairs-aidants à l’accompagnement de ce public.
Article de Eric Hamraoui, Dominique Lhuilier, Katherine Portsmouth, et al.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 59-66.
Mots clés : Travail-Emploi, Burn out, Travail, Chômage, Accompagnement, Groupe
En croisant trajectoires professionnelles et de santé, nous cherchons à la fois à explorer les nouages sociopsychiques combinant sursollicitations et surengagement qui conduisent à l’épuisement professionnel, et à repérer l’impact réciproque du burn-out et de l’expérience du chômage. Enfin, nous interrogeons les conditions du retour au travail et de son accompagnement en nous appuyant sur l’expérimentation d’un dispositif collectif dit « atelier chômage et santé ».
Après avoir suivi une cohorte de cadres durant plus de cinq ans, notre enquête sociologique a mis en évidence que le burn-out dont ils ont été victimes a laissé une trace indélébile dans leur parcours. En outre, elle propose un outil donnant des repères utiles pour les services de santé au travail et pour les aidants afin d’accompagner les salariés sur le chemin de la reconstruction.
À l’instar des comportements suicidaires, les conduites addictives sont souvent dépeintes comme des fuites devant les contraintes de la réalité. Elles ne sont pourtant qu’une façon désespérée de faire face à un travail ou à des conditions de vie détériorées. Sortir des produits sans être exclu du travail reste toutefois possible, pour peu qu’un lien de confiance soit restauré.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 37-42.
Mots clés : Travail-Emploi, Burn out, Reconnaissance, Maladie professionnelle, Vie politique
Le burn-out est encore aujourd’hui défini par l’Organisation mondiale de la santé comme un simple « syndrome résultant d’un stresse chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès », mais pas comme une pathologie à part entière. En France, depuis 2015 et la loi Rebsamen, pas moins de trois propositions de lois ont été déposées en vue de faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle. En vain. Pourquoi est-ce si difficile ? Quels en sont les enjeux ?
Article de David Pichonnaz, Kevin Toffel, Lilian Mathieu, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 240, décembre 2021, pp. 4-77.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Sociologie du travail, Profession, Socialisation, Enseignant, Militantisme, VAE, Expérience, Aide soignant, Qualification professionnelle, Diplôme, Organisation du travail, Université, Création d'entreprise, Taylor (Frederick Winslow)
- Pour une sociologie structurale du travail
- L’engagement enseignant des soixante-huitards
- L’expérience comme ressource alternative pour des femmes des classes populaires ? : passer le diplôme d’État d’aide-soignante par VAE
- Note de lecture : Taylor, la division du travail et les « espèces humaines »
- Les passeurs de l’entrepreneuriat à l’université