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Les séparations : victoires et catastrophes

Livre de Catherine Chabert, Sylvain Missonnier, Alberto Konichckis, et al., édité par Erès, publié en 2016.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Psychologie, Psychologie du développement, Perte, Anxiété, Souffrance psychique, Symbiose, Fantasme, Deuil, Psychanalyse, Dépendance, Sexualité, Transfert, Ambivalence, Temps, Créativité, Enfant, Adolescent, Personne âgée, Vieillissement

L'ouvrage explore les multiples voies qui s'offrent à nous pour aborder la question des séparations, qu'elles relèvent d'une catastrophe ou qu'elles assurent une victoire. Les séparations, entre attraction et perte, séduction et renoncement, scandent le rythme de la présence et de l'absence, tout au long de la vie, dans ses passages, ses aléas et ses désordres, dans ses rencontres et ses miracles. Entraînées par la masse d'affects tristes, nostalgiques voire mélancoliques, figées par l'angoisse de l'éloignement et de la mort, les séparations risquent d'être essentiellement saisies dans le halo du désespoir ou du traumatisme. Ce serait oublier la détermination constructive, indispensable à tous les processus de différenciation : qu'ils se déclinent entre dedans et dehors, réalité psychique et réalité matérielle, moi et autre, masculin et féminin, ils trouvent dans l'expérience de séparation et dans les représentations qu'elle se donne, un support fondamental riche de toutes les potentialités de changement. Catherine Chabert, professeur à l'Université Paris V, Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, psychanalyste, membre de l'APF.

Seuls ensemble : de plus en plus de technologies, de moins en moins de relations humaines

Livre de Sherry Turkle, édité par l'Echappée, publié en 2015.

Mots clés : Culture-Loisirs, Accompagnement de la personne et identité, Communication, Technologie de l'information et de la communication, Relation interpersonnelle, Intimité, Isolement, Comportement social, Adolescent

Comment les nouvelles technologies ont-elles redessiné le paysage de nos vies affectives et de notre intimité ? Telle est la question centrale de Seuls ensemble. Pour y répondre, l'anthropologue Sherry Turkle a étudié pendant quinze ans nos relations avec les objets technologiques. Elle a observé chez les utilisateurs de robots de compagnie une tendance à les considérer comme vivants et à se laisser duper par leurs réactions pré-programmées.Un nouveau fantasme est ainsi en train d'émerger, où des substituts technologiques, sûrs et sans surprises, pourraient bientôt remplacer les relations interpersonnelles, éprouvantes et imparfaites. Elle a constaté qu'une dynamique similaire était à l'oeuvre dans nos rapports aux nouvelles technologies en général. L'ultra-connectivité s'accompagne de comportements compulsifs qui mettent en péril les bienfaits d'une certaine solitude, nécessaire à la construction de soi.Ses enquêtes sur les adolescents révèlent leur dépendance accrue aux smartphones et leur tendance à préférer les interactions médiatisées à celles en tête-à-tête - considérées comme trop risquées et trop exigeantes. Ce livre captivant a eu un grand retentissement aux Etats-Unis, car il montre, preuves à l'appui, comment nous nous coupons de ce qui est au fondement de toute relation humaine : l'altérité et sa part d'imprévisibilité, de risques et de plaisirs, à jamais inaccessibles à des systèmes informatiques.

Disparaître de soi : une tentation contemporaine

Livre de David Le Breton, édité par Métailié, publié en 2015.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, État dépressif, Identité, Soi, Absence, Anonymat, Personnalité, Fatigue, Mélancolie, Adulte, Adolescent, Errance, Espace, Relation, Altérité, Symbiose, Internet, Réel, Sommeil, Activité, Anorexie, Addiction, Psychotrope, Maladie d'Alzheimer, Vieillissement, Subjectivité

Nos existences parfois nous pèsent. Même pour un temps, nous aimerions prendre congé des nécessités qui leur sont liées. Se donner en quelque sorte des vacances de soi pour reprendre son souffle. Si nos conditions d'existence sont sans doute meilleures que celles de nos ancêtres, elles ne dédouanent pas de l'essentiel qui consiste à donner une signification et une valeur à son existence, à se sentir relié aux autres, à éprouver le sentiment d'avoir sa place au sein du lien social.
L'individualisation du sens, en libérant des traditions ou des valeurs communes, dégage de toute autorité. Chacun devient son propre maître et n'a de compte à rendre qu'à lui-même. Le morcellement du lien social isole chaque individu et le renvoie à lui-même, à sa liberté, à la jouissance de son autonomie ou, à l'inverse, à son sentiment d'insuffisance, à son échec personnel. L'individu qui ne dispose pas de solides ressources intérieures pour s'ajuster et investir les événements de significations et de valeurs, qui manque d'une confiance suffisante en lui, se sent d'autant plus vulnérable et doit se soutenir par lui-même à défaut de sa communauté.
Dans une société où s'impose la flexibilité, l'urgence, la vitesse, la concurrence, l'efficacité, etc., être soi ne coule plus de source dans la mesure où il faut à tout instant se mettre au monde, s'ajuster aux circonstances, assumer son autonomie. Il ne suffit plus de naître ou de grandir, il faut désormais se construire en permanence, demeurer mobilisé, donner un sens à sa vie, étayer ses actions sur des valeurs.
La tâche d'être un individu est ardue, surtout s'il s'agit justement de devenir soi. Au fil de ce livre, j'appellerai blancheur cet état d'absence à soi plus ou moins prononcé, le fait de prendre congé de soi sous une forme ou sous une autre à cause de la difficulté ou de la pénibilité d'être soi. Dans tous les cas, la volonté est de relâcher la pression. Il s'agit ici de plonger dans la subjectivité contemporaine et d'en analyser l'une des tentations les plus vives, celle de se défaire enfin de soi, serait-ce pour un moment.
Sous une forme douloureuse ou propice, cette étude arpente une anthropologie des limites dans la pluralité des mondes contemporains, elle s'attache à une exploration de l'intime quand l'individu lâche prise sans pour autant vouloir mourir, ou quand il s'invente des moyens provisoires de se déprendre de soi. Les conditions sociales sont toujours mêlées à des conditions affectives. Et ce sont ces dernières qui induisent par exemple les conduites à risque des jeunes dans un contexte de souffrance personnelle, ou qui font advenir la dépression, et sans doute la plupart des démences séniles.
Si souvent les approches psychologiques occultent l'ancrage social et culturel, celles des sociologues délaissent souvent les données plus affectives, considérant les individus comme des adultes éternels, n'ayant jamais eu d'enfance, ni d'inconscient, ni de difficultés intimes. La compréhension sociologique et anthropologique des mondes contemporains peut ressaisir la singularité d'une histoire personnelle en croisant la trame affective et sociale qui baigne l'individu et surtout les significations qui alimentent son rapport au monde.
Telle est la tâche de ce livre.

Autodétermination et (dés)institutionnalisation : un faux débat ?

Article de Marc Blin, Annabelle Saunier

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/2, n° 94, Août-Décembre 2022, pp. 197-218.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Adolescent, IMPro, Accompagnement, Compétence, Autonomie, Épanouissement, Individualisation, Pair aidant, Relation travailleur social-usager, Posture professionnelle, Désinstitutionnalisation, Autodétermination

Cet article propose d’explorer les liens entre démarche d’autodétermination et relation entre pairs. Appuyés sur les données issues d’une ethnographie au long terme de pratiques de soutien et d’accompagnement par les pairs, les processus sociocognitifs sous-tendus par les échanges d’expérience entre pairs seront explicités, ainsi que les effets des relations de pairité sur les individus y participant. Cette compréhension permettra alors de discuter comment ces processus sociaux et leurs effets peuvent ou non alimenter les quatre dimensions de l’autodétermination, à savoir : l’autonomie comportementale, l’autorégulation, l’empowerment psychologique et l’autoréalisation. Cette analyse permettra de conclure sur une contribution en positif des soutiens et accompagnements par les pairs aux démarches d’autodétermination, et de mieux appréhender les différentes modalités de ces apports.

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