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Les écrits de Pierre Delion concernent souvent les enfants psychotiques et leur traitement en institution. S’inspirant librement des pionniers de la thérapie institutionnelle (Tosquelle, Oury…) et des découvertes de Winnicott, Pierre Delion a popularisé la notion de fonction phorique du thérapeute qui pourrait être une des traductions possibles dans le soin du holding maternel winnicottien.
Frappé par l’utilisation fréquente en médecine d’enfants du mot « prise en charge », et partir de trois vignettes cliniques personnelles, j’ai tenté de montrer en quoi ce concept de fonction phorique pouvait être enrichissant dans la pratique quotidienne d’un pédiatre. Idéalement, celui-ci devrait pouvoir se ressourcer dans des lieux d’échange et de supervision regroupant divers professionnels de l’enfance.
"L'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours." Cette injonction du législateur reste une notion floue pour des soignants qui parfois "n'ont pas le choix". Le dernier recours, c'est n'utiliser ces mesures que quand une relation d'apaisement empathique a échoué, quand un traitement médicamenteux adapté n'a pas été accepté ou n'a pas apaisé le patient, quand les techniques de désescalade n'ont pas eu de résultat et quand une analyse clinique laisse penser que ces pratiques sont proportionnées à la gravité des troubles et aux risques encourus.
Le toucher, la vue, le goût et l'odorat, une complicité et de l'émotion partagée, de la vie et du bien-être : pour réussir un atelier de cuisine thérapeutique, c'est un peu comme pour une tarte aux pommes. Tout est question de proportions. Le travail en commun, le respect, l'écoute et le goût de l'autre sont au cœur des enjeux. Le plus important reste le plaisir. L'espace d'une matinée, nous nous sommes glissés au sein de l'atelier, mis en place par le service d'accueil de jour médicalisé à Loos-lez-Lille, qui accueille dix jeunes adultes, avec autisme et troubles envahissants du développement.
Cet article retrace un processus de thérapie individuelle systémique au long cours qui, à partir du sentiment d’être dans une impasse ressenti par le thérapeute, a poussé celui-ci à proposer un changement de setting à l’homme en thérapie. Durant six mois, une équipe réfléchissante de quatre jeunes thérapeutes systémiciens a permis une nouvelle rencontre entre le patient et son thérapeute par l’utilisation notamment de métaphores ainsi que d’un travail de co-écriture d’une lettre adressée à un personnage significatif de l’histoire de cet homme. Le thérapeute autant que celui-là ont revisité ainsi des paysages oubliés où ils furent transportés : si la psychothérapie a désormais des effets apaisants dans le quotidien du patient, elle a fait resurgir chez le thérapeute une identité partiellement perdue, en relation avec ses propres loyautés familiales.
Face à la profusion des types de groupes thérapeutiques utilisés avec les adolescents, l'approche psychanalytique des groupes nécessite une réflexion sur le cadre-dispositif mis en place. Au-delà de la finalité thérapeutique, il est montré que les groupes sont un champ de recherche précieux.
La dépendance s'inscrit dans le processus adolescent en lien avec la réactivation pulsionnelle et les remaniements qu'elle impose. Le groupe psychothérapique est aussi l'espace où la dépendance se rejoue dans les transferts sur le cadre et le thérapeute. La régression qui questionne les limites du sujet résonne avec les premières expériences identificatoires. Cependant les processus groupaux viennent relancer la conflictualité pour accompagner la différenciation et la construction identitaire.
Ce travail propose d'étudier les variations de l'empathie dans un groupe de libre parole, tant chez les psychothérapeutes que chez les adolescents qui le composent. Celui-ci constitue un des espaces de soin d'une unité d'hospitalisation qui accueille des adolescents aux prises avec une crise psychique sévère. Des données ont été recueillies sur plusieurs mois de façon à offrir une nouvelle perspective des mouvements chaotiques du groupe et ont fait l'objet d'un travail de mise en récit.
Article de Annaïg Gilet, Maryline Quiniou, Myriam Tripon
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 129, janvier-mars 2016, pp. 99-107.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Enfant, Milieu urbain, Accompagnement, Thérapie, Sport
Cela a émergé au cours d’une prise en charge individuelle avec un jeune patient psychotique. Nous le recevions deux heures par semaines, deux heures autour d’une médiation centrée sur des activités manuelles. Il est rapidement apparu que ce dispositif ne fonctionnait pas, ce jeune passait son temps à courir autour du patio, monter et descendre inlassablement les escaliers, et il était difficile de contenir son agitation. Son discours était chaotique, il se sentait menacé. L’intérieur paraissait enfermant, angoissant. Les semaines se succédaient, et le même scénario se répétait sans cesse.
Livre de Patrice Robin, édité par POL, publié en 2016.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Témoignage, Maladie d'Alzheimer, Atelier d'écriture, Thérapie, Jardinage, Récit de vie
En mars 2014 on a proposé à Patrice Robin une résidence d'écriture dans un Etablissement Public de Santé Mentale et plus précisément dans le centre horticole implanté en son sein. La commande : rencontrer les usagers du jardin, patients et soignants, dresser leur portrait, recueillir leur témoignage dans le but de réaliser un ouvrage interrogeant l'intérêt des activités thérapeutiques liées à l'environnement pour les personnes en grande difficulté.
Il a hésité, d'abord parce que, de son propre aveu, il s'imaginait mal écrire sur le jardinage, ensuite et surtout parce qu'il ne se voyait pas passer du temps dans un hôpital psychiatrique à l'heure où sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis huit ans, sombrait dans la démence. Puis il a visité le jardin, rencontré les patients et pensé qu'écrire sur eux lui permettrait peut-être d'écrire aussi sur elle, via leur étrangeté commune, d'écrire sur la vie qu'ils vivaient encore un peu ensemble et ainsi, qui sait, de ralentir, un temps, leur irrémédiable éloignement.
Des bienfaits du jardinage dit les allers-retours de Patrice Robin entre elle et eux durant ces quelques mois de résidence, allers-retours entre les vies, celles brisées parfois, tassées souvent, de ces hommes et femmes lourdement médicamentés, celle de plus en plus immobile et silencieuse de sa mère. Des bienfaits du jardinage dit aussi la sienne, déstabilisée, accompagnant sa mère, en fils, vers sa fin, mais aussi l'enregistrant et la prenant en photo, en écrivain, comme il prenait en photo le jardin et recueillait les témoignages de ses usagers.
Des bienfaits du jardinage dit son trajet vers ces derniers, lent, difficile, douloureux parfois, puis apaisé enfin, dit surtout comment ils l'ont accompagné, apporté un peu de paix, sans le savoir, tout au long d'un printemps, d'un été et d'un début d'automne. [présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Doc'AMP, n° 35, novembre-décembre 2015, pp. 25-26.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Trouble du comportement, Handicap, Vieillissement, Personne âgée, Accompagnement, Art, Art-thérapie, Créativité, Émotion, Thérapie, Déficience cognitive, Communication non-verbale, Atelier, Estime de soi, Maladie d'Alzheimer, Confiance
L'art-thérapie est une méthode d'accompagnement pour les personnes en difficultés psychologique, physique, sociale ou existentielle, par le biais de leurs productions artistiques. Ainsi, l'art est un mode d'expression mis au service du soin. Cette technique s'appuie sur des outils artistiques faisant appel à la créativité de la personne, lui permettant d'exprimer ses émotions, ses sentiments et son ressenti du moment. Ce qui incombe, c'est l'acte créateur et non pas l'objet artistique créé en lui-même.