Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 175

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De la psycho-langue de brume à la techno-langue de caoutchouc : les associations d’action sociale et leur storytelling

Article de Pierre Bechler

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 72-90.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Communication, Linguistique, Sémiologie, Action sociale, Travail social

À partir d’une brève mise au point concernant les termes utilisés pour désigner certaines pratiques discursives paraissant spécifiques au champ de l’action sociale, cet article s’efforce de rendre compte d’une partie des évolutions de la scénarisation communicationnelle des associations, des professionnels et de la technostructure décisionnelle, des années 1980 à nos jours. A cet effet, sur un mode descriptif quelque peu mâtiné d’humour, il s’appuie sur des exemples issus de différentes études (sérieuses) réalisées par l’auteur durant cette période.

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« Sortir de la conception décliniste de la langue »

Article de Marie Nahmias, Malo Morvan

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3267, 08 juillet 2022, pp. 26-27.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Linguistique, Représentation sociale, Stéréotype, Discrimination

Des salles de classe aux médias, en passant par les discours politiques, les classements linguistiques se retrouvent partout. Dans un récent ouvrage, Malo Morvan met en lumière les enjeux sociaux qui découlent du fait de hiérarchiser nos manières de parler. En s’appuyant sur diverses analyses de la sociolinguistique, il s’attache à donner des outils pour changer notre regard sur la notion même de « langue ».

Ecriture inclusive non genrée. Comment la mettre en oeuvre tout en restant accessible

Article de Pascale Brunet

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/1, n° 93, janvier-juin 2022, pp. 245-257.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Linguistique, Vocabulaire, Écriture, Égalité, Femme, Homme, Féminisme, Stéréotype, Norme, Symbole, Accessibilité, Inclusion

Née de la montée du féminisme et de la revendication de l’égalité femme/homme, l’écriture inclusive vise à supprimer la règle qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin. Sa mise en œuvre utilisant le point médian lance le débat au sein de la société et déchaîne les passions sur Twitter. Ce qui explique pourquoi le terme « écriture inclusive » est associé, voire trop souvent réduit, à l’utilisation du point médian et cristallise aujourd’hui les débats autour de l’écriture inclusive.
Deux circulaires, l’une le 2 novembre 2017 du Premier ministre Édouard Philippe, l’autre le 5 mai 2021 du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, précisent son utilisation pour les textes officiels et au sein de l’Éducation nationale.
L’utilisation du point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot pose de multiples problèmes : pas de norme définissant le symbole à utiliser, difficulté de compréhension pour les personnes en situation de handicap ou les mauvais lecteurs (personnes de langue étrangère et autres), mauvaise prise en charge par les aides supplétives.
L’accord en genre des noms de fonctions, grades, métiers et titres est un préalable indispensable. Les formulations avec double flexion, l’alternance, l’utilisation de termes épicènes, les formes englobantes voire la reformulation sont des réponses efficaces à cette contrainte d’écriture.

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Les conditions sociales de l’efficacité performative de l’insulte

Article de Eric Lucy

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 130-135.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Non-violence, Insulte, Langage, Sociologie, Linguistique, Institution, Bourdieu (Pierre)

Comme toute violence, la violence verbale est un processus de déshumanisation et de négation qui, au-delà de la seule atteinte affective, inclut les menaces diverses pesant sur l'intégrité psychique ou morale. Pour les professionnels de l'intervention sociale, penser les conditions sociales de l'efficacité performative de l'insulte constitue une possibilité de déplacer son caractère destituant du côté des actes d'institution et dès lors, de la considérer comme le point de départ d'une relation.

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La Palette des émotions : comprendre les affects en Sciences humaines

Livre de Frédéric Chauvaud, Rodolphe Defiolle, Freiderikos Valetopoulos, Georges Vigarello, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2021.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Concept, Théorie, Individu, Approche historique, Honte, Justice, Interaction, Linguistique, Colère, Sadisme

Récemment, les émotions, telle une gigantesque vague, ont submergé la recherche contemporaine et viennent recouvrir les sciences humaines. Telle est du moins l'impression donnée par nombre de publications récentes et leurs échos médiatiques qui les multiplient. Les émotions ne sont plus considérées comme quantité négligeable, ni comme un manque de maîtrise de soi, mais comme relevant d'une adaptation à l'existence humaine et d'une capacité à se mouvoir dans l'espace social.
Des expressions aux allures de concepts : l'intelligence émotionnelle, la vie émotionnelle, la régulation émotionnelle, la force des émotions, d'autres encore, illustrent à la fois la fécondité des études et l'attrait exercé par les émotions. Le présent ouvrage pluridisciplinaire s'ouvre par une interrogation : comment lire et définir les émotions ? Il se poursuit en analysant à tour de rôle les relations entre l'individu et les émotions puis entre le collectif et les émotions.
Il se prolonge enfin en examinant les interactions. L'ambition du volume présenté est de faire dialoguer entre elles des disciplines variées afin de mieux saisir la complexité d'un champ de recherche en pleine expansion.

"Façons de parler, matière à dire". Pour une approche linguistique en formation

Article de Vincent Sol

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XIII-XXI.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Langage, Culture, Pratique professionnelle, Interprétation, Étudiant, Linguistique

Dans l’espace des points de vue sur le travail social, la formation offre, à n’en pas douter, un panorama privilégié. Lieux de brassage, d’échange et de transmission où se côtoie la diversité des professionnels d’aujourd’hui et de demain, les établissements de formation constituent autant de balcons sur la culture du secteur qui, parce que c’est le propre de l’homme que d’être au monde par le langage, s’exprime par des mots. N’importe quel observateur y trouvera donc, en procédant à leur examen, une voie féconde pour saisir les fondements de la langue du social.

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Bouc émissaire : le concept en contextes

Livre de Rémi Casanova, Françoise Marie Nogues, Pierre Delion, édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2018.

Mots clés : Bouc émissaire, Victime, Concept, Violence institutionnelle, Approche historique, Stigmatisation, Média, Harcèlement moral, Institution, Analyse institutionnelle, Protection de l'enfance, Incasable, MECS, Analyse de la pratique, REAAP, Stéréotype, Linguistique, Racisme, Travail, Élève

C'est un véritable origami que les auteurs déplient à travers des époques, des personnages, des disciplines divers. Que retenons-nous ? Que le bouc émissaire est un processus inévitable, intemporel et universel. Alors quel intérêt à le décrypter si on n'y peut rien ? C'est le pari assumé par Rémi Casanova et Françoise-Marie Noguès : agir sur le bouc émissaire, quitte à plonger au coeur des tabous si l'intensité de la crise l'exige, au-delà des contextes et des déterminismes.
Facteur de division et de réconciliation, de déclencheur et de régulation des conflits : le processus du bouc émissaire est la clé indispensable au fonctionnement de chaque groupe, de toute institution. Stigmatisé, désigné, accusé, innocent(é), tête-de-turc, victime d'un pervers narcissique, souffre-douleur, sacrifié, totemisé, instrumentalisé, harcelé, isolé, culpabilisé : il est avant tout l'un de nous, assigné à porter, à transformer, depuis la nuit des temps, les fautes de l'ensemble du groupe.
Pierre Delion le suggère dans la préface, ce livre s'adresse à tous ceux qui se soucient de "l'être avec l'autre ; à un moment où l'hypertrophie des egos atteint des sommets inégalés ".

Les grands penseurs du langage

Article de Brigitte Boudon, Joël Biard, Valérie Raby, et al.

Paru dans la revue Les Grands dossiers des sciences humaines, n° 46, mars-avril-mai 2017, pp. 21-78.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Langue, Linguistique, Communication verbale, Parole, HISTOIRE, Théorie, Concept, Sens, Expression orale

La novlangue managériale : emprise et résistance

Livre de Agnès Vandevelde Rougale, Gilles Herreos, édité par Erès, publié en 2017.

Mots clés : Risque professionnel, Sociologie, Anthropologie, Théorie, Management, Organisation, Relation professionnelle, Conditions de travail, Souffrance psychique, Langage, Discours, Idéologie, Parole, Déni, Émotion, Violence, Psychologie du travail, Analyse institutionnelle, Linguistique, Symbolique, Pouvoir, Résistance, Confiance, Psychologie sociale

Comment dire le mal-être au travail ? Que faire des émotions ressenties au travail, celles qu’on ne peut pas exprimer parce qu’on se révèlerait « trop sensible », ou pas suffisamment « performant » ni « professionnel » ? Comment dire la peur, celle qui est jugée « irrationnelle » ? Considérés comme des « ressources humaines », les travailleurs n’arrivent plus à donner du sens à ce qu’ils vivent.
Nourri d’une recherche socio-anthropologique, cet ouvrage présente une analyse du langage utilisé dans le management en articulant les registres de la pensée, de l’éprouvé et de l’action. Avec des illustrations saisissantes et des références théoriques diversifiées, l’auteur analyse les dévastations qu’occasionne le management moderne en toute tranquillité, en toute impunité :celui-ci ne provoque pas seulement du mal-être au travail. Par l’utilisation de sa novlangue, il participe aussi et surtout au corsetage des imaginaires, au façonnage des univers symboliques, au formatage des émotions, à l’écrasement des intelligences individuelles et collectives.
Agnès Vandevelde-Rougale ne se contente pas de démonter le processus d’intériorisation du discours dominant, elle souligne le potentiel de résistance de l’individu et les voies qui s’offrent à lui pour se dégager de ces entraves langagières et faire face à la violence plus ou moins ordinaire à l’œuvre dans les organisations.
Diplômée de l’École supérieure des sciences commerciales d’Angers et docteure en anthropologie et sociologie, Agnès Vandevelde-Rougale est socio-anthropologue, chercheure associée au Laboratoire de changement social et politique (université Paris Diderot-Paris 7), membre du Comité de rédaction de la revue ¿Interrogations?, membre du Conseil d’orientation du Réseau international de sociologie clinique, membre du Bureau du réseau thématique « sociologie clinique » de l’Association française de sociologie.