Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 14

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La BOAT : un dispositif original de prévention des tempêtes liées aux violences à caractère sexuel et sexiste

Article de Mathias Poitau, Mathieu Lacambre, Eve Montalti, et al.

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 70-78.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Abus sexuel, Recherche-action, Outil, Prévention, Violence, Santé mentale, Formation, Adolescent, Information sexuelle, Réduction des risques, Collège

En novembre 1996, Claude Balier, André Ciavaldini et Martine Girard-Khayat co-dirigent un rapport de recherche  sur « les agresseurs sexuels ». Cette première étude d’ampleur interroge 176 « agresseurs sexuels » au sein de 18 établissements pénitentiaires. Au-delà des hypothèses riches éclairant le fonctionnement psychique des individus rencontrés, ce rapport met en lumière la pauvreté et la grande disparité des prises en soin des Auteurs de Violence Sexuelle (AVS) sur le territoire. De même, cette étude montre souvent une frilosité, une réticence voire un refus d’accompagnements sanitaire, social et judiciaire pour ces individus « non-curables » et ayant commis des actes « effroyables et immoraux ». S’appuyant sur les recommandations émises par ce rapport, le législateur crée en 1998 une nouvelle modalité de soin pénalement ordonné : l’injonction de soin. Assortie d’un suivi socio-judiciaire, elle a pour vocation d’imposer un soin dans un cadre socio-psycho-judiciaire contenant à des personnes condamnées pour des infractions à caractère sexuel sur mineur.

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Histoires de patates chaudes. De l’enfance violentée à l’enfant violent

Article de Ahmed Nordine Touil

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 79, septembre 2022, pp. 65-75.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Enfant, Adolescent, Abus sexuel, CER, CEF, Corps, Stigmatisation, Accueil

L’arrivée d’un enfant ou d’un adolescent en institution sociale ou médico-sociale est toujours violente. L’accueillir pour adoucir cet arrachement relève d’une nécessité. Comment accueillir et entendre la souffrance de jeunes qui ont délinqué, victimes de violences diverses, arrivant sur des centres éducatifs (CER) ou des centres éducatifs fermés (CEF) ?

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Genre et sexualité à l'adolescence : la nouvelle donne

Article de Isabelle Gravillon, Arnaud Alessandrin, Anne Lamy, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, hors-série n° 2, avril 2022, pp. 7-66.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Sexualité, Identité sexuelle, Relation enfant-parents, Homosexualité, Pornographie, Abus sexuel, Image de soi, Rencontre, Réseau social, Affectivité, Éducation familiale, Enquête, Consentement, Violence

Trans, inter, queer, humano, binaires… Les adolescents ont fait éclater les normes de genre sur le plan identitaire, et dans leurs relations amoureuses et sexuelles, brouillant les pistes aux yeux des adultes décontenancés, au premier rang desquels leurs parents. Comment se repérer dans ce foisonnement de sigles, de comportements, de styles, de postures et comment l’expliquer, d’un point de vue sociologique, psychique ? Pourquoi un nombre croissant d’enfants déclarent, très jeunes, appartenir à un autre sexe que le leur ? Ce phénomène est-il l’apanage des régions urbaines et des catégories socioprofessionnelles supérieures ? Comment expliquer que, à l’inverse, d’autres jeunes s’enferment dans une vision très stéréotypée de la sexualité ?
Ce hors-série dresse un état des lieux des nouveaux rapports amoureux des jeunes, pour aider leurs parents et les professionnels à y voir plus clair et à mieux les accompagner.

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Des pratiques d’empowerment. De la prévention à la transformation par l’approche « s’exprimer, réfléchir et agir ». Quand des adolescentes victimes de violences sexuelles sont au cœur de leur transformation

Article de Emilie Martinak

Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 39-48.

Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Participation, Violence, Abus sexuel, Prévention, Adolescent, École, Accompagnement, Travailleur social

A travers une action menée par des jeunes afin d’obtenir une loi pour renforcer la sécurité des filles en matière de violence sexuelle dans les écoles, nous verrons comment celle-ci a pu être impulsée par une approche de prévention et d’accompagnement basée sur le développement de leur pouvoir d’agir.

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Sexualité et violence(s)

Article de Bernard Guzniczak, Jessica Filipi, Maël Virat, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 77, juillet 2020, pp. 4-129.

Mots clés : Viol, Crime sexuel, Abus sexuel, Adolescent, Mineur, Violence, Victime, Accompagnement

Quand les enfants sont exposés à des pratiques sexuelles troublées (exposition précoce à la pornographie, à une sexualité adulte banalisée), ils sont susceptibles de devenir eux-mêmes victimes ou auteurs d’agissements sexuels violents. Dans le cadre des prises en charge d’auteurs d’infractions sexuelles, qui ont parfois été eux-mêmes victimes, certains professionnels peuvent se sentir démunis ou mal à l’aise… Au-delà du traitement judiciaire, ce numéro a pour ambition d’ouvrir la réflexion sur les violences intrafamiliales, l’inceste, le statut de victime et plus largement l’éducation à la sexualité.
Comment se garder de tout jugement de valeur et dépasser l’appréhension ? Nommer l’impensable et favoriser les partenariats permet de prévenir la récidive et d’aider ces jeunes à se reconstruire tout d’abord et de vivre une sexualité librement consentie de part et d’autre et ce, en pleine conscience.

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Psychothérapie des agirs violents sexuels

Article de Pascal Roman

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 77, juillet 2020, pp. 6-14.

Mots clés : Sexualité, Violence, Psychothérapie, Adolescent, Viol, Crime sexuel, Abus sexuel, Approche clinique

La question des violences a toujours été au centre des travaux de Pascal Roman.
il a publié une série d’articles cliniques, exercé et enseigné, d’abord à Paris, puis pendant quinze ans à Lyon et maintenant depuis douze ans en Suisse, à Lausanne.
Dans ses thématiques, à la fois du point de vue de la clinique et de celui de la recherche, il a d’abord travaillé dans le champ de la Protection de l’enfance, et puis plus particulièrement le sujet de la violence des adolescents, et encore plus précisément des violences sexuelles des adolescents. En particulier, à partir d’une pratique de psychologue à la Protection judiciaire de la jeunesse (pjj), dans un service de milieu ouvert à Villefranche-sur-Saône, puis grâce à un financement pjj pour réaliser ce qui a été la première recherche clinique consacrée aux adolescents auteurs des violences sexuelles, menée entre 2005 et 2008. Pascal Roman a également été expert judiciaire pendant une dizaine d’années en France, auprès de la cour d’appel de Lyon. Nous pouvons aussi ajouter qu’à cette pratique clinique, directe, auprès des adolescents, il possède une expérience de supervision d’équipes éducatives, le plus souvent dans des foyers d’adolescents, où la question de la violence est bien sûr présente, et en milieu carcéral.

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Psychopathologie de l’adolescent détenu

Article de Stéphanie Germani

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 78, janvier 2020, pp. 136-144.

Mots clés : Adolescent, Prison, Détenu, Détention, Violence, Psychopathologie, Crise, Viol, Crime sexuel, Abus sexuel, Maltraitance

À partir d’une pratique clinique en prison, Stéphanie Germani trouve manifeste qu’une augmentation de la violence chez des adolescents apparaisse. En se posant cette question : « Est-ce que les limites et les interdits font toujours barrage aux déchaînements des pulsions ? »
Son article a pour objectif de rendre compte des crises transgressives en témoignant du vécu psychique de cette jeunesse en manque de repères. Au-delà des arguments cliniques (histoire d’enfant souvent traumatique ou carencée), elle avance des éléments sociaux qui ne sont pas à minimiser : « Notre société contemporaine se régule avec de nouvelles règles et de nouvelles jouissances, et elles ne sont pas des moindres sur la résonance des troubles adolescents. »

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La sexualité des ados

Paru dans la revue Le Cercle psy, n° 33, juin-juillet-août 2019, pp. 18-39.

Mots clés : Abus sexuel, Adolescent, Consentement, Homosexualité, Violence, Sexualité, Information sexuelle, Pornographie, Rapport sexuel

Depuis mai 68, on décrit volontiers les adolescents comme débarrassés de la chape de plomb qui pesait depuis des millénaires sur la découverte et la pratique de la sexualité. Les voici libres d'explorer, de s'amuser, de faire leurs choix, de s'épanouir, en n'ayant de comptes à rendre à personne, dans une société qui dispense des cours d'éducation sexuelle et place la pornographie à portée de clic. Mais dans les faits, la découverte de la sexualité reste souvent anxiogène. La peur de la première fois, la pudeur, la confusion entre plaisir et sentiment, les interrogations sur l'orientation sexuelle, restent des réalités. Faut-il en parler avec les ados ou respecter leur jardin secret ? Comment les accompagner au mieux ?
Extrait de sommaire :
- Morsa Maxime, Canonne Justine. Les pratiques sexuelles des ados
- Viguier-Vinson Sophie. La "panique morale" des parents
- Marmion Jean-François. Comment parler de sexualité entre parents et ados ? : entretien avec Samuel Comblez
- Viguier-Vinson Sophie. La première fois : avec qui... et pourquoi ?
- Olano Marc. Violences sexuelles sur la toile
- Junier Héloïse. Pornographie : une si mauvaise influence ?
- Therizols Anne-Claire. Troubles sexuels : les ados aussi !
- Olano Marc. Homo, et alors ?
- Découverte de la sexualité : ça n'est pas qu'une partie de plaisir

Sexualités et transgressions : la question de l'altérité

Livre de Marie Abita Pelette, Isabelle Bensilum, Wayne Bodkin, Roland Coutanceau, et al., édité par Dunod, publié en 2019.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abus sexuel, Viol, Inceste, Crime sexuel, Trouble de la sexualité, Enfant, Adolescent, Adulte, Victime, Enfant maltraité, Violence, Pédophilie, Psychopathologie, Thérapie, Prise en charge, Prévention

La sexualité relève de la sphère individuelle interpersonnelle et psychoaffective. La question de la rencontre avec l'autre y est fondamentale. Lorsqu'elle est imposée, elle devient violence qui fait effraction dans l'intime. Se pose alors la question de transgression, déviance et passage à l'acte. Les enjeux diagnostiques, pronostiques et curatifs interrogent quotidiennement les professionnels du sanitaire et social mais aussi du pénal et de l'éducatif. Cet ouvrage propose un état des lieux des savoirs et des pratiques autour des axes de l'évaluation, de la prise en charge et de la prévention tant du côté des victimes que du côté des auteurs de violences sexuelles.

Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

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