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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 2, juin 2021, pp. 89-111.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abus sexuel, Inceste, Pédophilie, Répétition, Thérapie, Approche systémique, Prise en charge, Honte, Culpabilité, Victime, Identité sexuelle, Enfant maltraité, Thérapie familiale, Traumatisme, Image de soi
La pratique clinique avec les auteurs d’abus sexuels se révèle riche d’enseignements utiles à l’accompagnement thérapeutique des victimes. Je voudrais ici nuancer certaines idées reçues et m’affranchir d’une vision manichéenne auteurs-victimes qui s’avère contre-productive sur le plan clinique. Diaboliser l’agresseur, présenté comme entièrement mauvais, n’aide pas la victime à élaborer ses pénibles sentiments de honte et de culpabilité, aussi infondés soient-ils, en partie liés à la relation complexe et ambivalente qui a pu se nouer entre eux. Des pistes cliniques intégrant cette complexité seront suggérées.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, École, Enseignant, Protection de l'enfance, Éducation familiale, Signalement d'enfant, Suisse
Depuis le milieu des années 2000, la « lutte contre les maltraitances infantiles » constitue l’une des priorités du département de l’Instruction publique d’un canton de Suisse romande. En l’espace d’une dizaine d’années, des transformations juridiques et institutionnelles ont accompagné d’importants changements dans les représentations des professionnels de l’éducation à l’égard de la maltraitance infantile et les pratiques sociales à son encontre. La présomption de maltraitance ou de négligence familiales constitue désormais une catégorie de pensée régulièrement mobilisée par les enseignants et non-enseignants lorsqu’ils ont à interpréter les problèmes d’apprentissage ou de comportement de certains élèves. L’étude de ce contexte de soupçon est au cœur de cet article, lequel se donne pour tâche d’éclairer la façon dont le mandat de « lutte contre la maltraitance » confié aux acteurs scolaires oriente leur perception des familles et colore les relations qu’ils établissent avec elles. Dans un premier temps, en mobilisant certains apports de la théorie de la valuation formulée par Dewey d’une part, et le concept d’« Umwelt » forgé par Goffman d’autre part, l’analyse met en évidence la façon dont la procédure officielle de prévention des risques de négligence/maltraitance a pour effet de modifier le « système d’alarme » des professionnels et leur évaluation des situations familiales. Dans un second temps, elle montre que, dans ce contexte de soupçon, l’identification dont font l’objet les familles dépend beaucoup de leurs compétences interactionnelles, et notamment du contrôle qu’elles exercent (ou pas) sur les informations sociales communiquées aux professionnels.
Article de David Lafortune, Sophie Gilbert, Geneviève Lavallée, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, juin 2017, pp. 115-144.
Mots clés : Enfance-Famille, Généalogie, Recherche-action, Maltraitance, Adulte en difficulté, Enfant maltraité, Soutien à la parentalité, Génogramme, Canada
Les cliniciens confrontés aux parents en difficultés psychosociales témoignent régulièrement d’un sentiment d’impuissance à modifier les cycles (souvent générationnels) de la maltraitance infantile, soulevant ainsi leur besoin d’être davantage outillés. Spécifiquement, certaines caractéristiques de la clientèle posent des entraves singulières au processus de changement, telles qu’une demande d’aide lacunaire, un accès limité au monde intrapsychique (préférant l’agir ou le déni), ou l’aspect figé et hermétique du discours porté sur les difficultés personnelles et familiales. Une recherche-action permit l’utilisation – supervisée – du génogramme libre dans l’intervention menée auprès de huit jeunes mères en difficultés. L’analyse qualitative conceptualisante des données illustre le potentiel projectif et thérapeutique de ce dispositif, révélant au parent les attentes affectives et les conflits non-résolus agissant à son insu dans les liens générationnels, tout en amorçant en lui une dialectisation du discours figé et fataliste auparavant porté sur la filiation.
La haine est profondément de type narcissique. Elle traduit une défense archaïque, une protection extrême contre la menace d’effondrement psychique et narcissique. Elle peut être inoffensive, ou au contraire agressive et destructive, cherchant à abolir l’altérité. À l’adolescence, le mouvement affectif de haine semble nécessaire à l’endroit des objets parentaux et plus globalement vis-à-vis de l’environnement car l’adolescent a le sentiment d’être « mal regardé », passivé ou féminisé.
Le numéro Traumatismes permet au lecteur de retrouver, au fil des articles, des définitions essentielles ; des regards croisés sur les mécanismes du traumatisme ; les prises en charge possibles : individuelles et familiales et comment un va et vient leur permet d'être intégratives; et aussi l'impact des traumatismes sur les professionnels qui prennent en charge les personnes ayant subi un trauma...
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 85-100.
Mots clés : Maltraitance, Évaluation, Enfant maltraité, Prise en charge, Équipe pluridisciplinaire, Psychothérapeute, Recherche clinique
Associer, au sein d'une équipe pluridisciplinaire chargée d'évaluer et de traiter les situations de maltraitance d'enfants, les prises en charge cliniques et le développement d'une étude empirique représente à la fois un défi et une opportunité. L'article expose le cadre légal et le contexte des missions dévolues à l'équipe spécialisée puis développe l'objet de la recherche spécifique et ses apports. L'étude a consisté, en respectant le canevas d'intervention, à confronter les éléments issus des entretiens cliniques à ceux issus des différents instruments standardisés. Pratiquement, partant d'une allégation de maltraitance, qu'elle soit physique, sexuelle ou psychologique, tenue par cent enfants, plusieurs tests, à savoir le CBCL, l'AAPI, le MMPI-2, le FAST, le FAT, ont été proposés, en retenant le SVA (Statement Validity Analysis) comme critère externe. In fine, nous constatons de réelles retombées positives tant pour les bénéficiaires de l'aide que pour les professionnels impliqués.
Quelle approche thérapeutique de résilience pour les enfants victimes de sévices ? Dix ans après la métaphore « Tchernobyl », cet article étudie, dans le même registre, l'utilisation des contes de fées comme modélisations de nouvelles procédures de résilience par les victimes.