Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 15

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Décrypter le modèle managérial

Article de Danièle Linhart

Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 91-97.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Organisation du travail, Émotion, Socialisation, Conditions de travail, Concurrence, Individu, Rentabilité, Risques psychosociaux, Souffrance psychique

La modernisation managériale se caractérise par une focalisation sur l’humain, sur la personne au détriment du respect de la professionnalité. Elle crée une atomisation du monde du travail où la mobilisation d’un certain type d’émotions vise à conformer la subjectivité des salariés aux objectifs des directions et à leur rationalité économique. Les collectifs informels de salariés ont été déstabilisés et ont fait place à une compétition effrénée où chacun cherche à tirer du travail le maximum de récompenses personnelles et de satisfaction narcissique.

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Les contremaîtres des services d’aide à domicile : un personnel « réformé » par l’innovation managériale ?

Article de Lucie Chevalier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 173-191.

Mots clés : Travail-Emploi, Aide à domicile, Formation, Ressources humaines, Changement, Management, Recrutement, Secteur privé, Organisation du travail, Directeur d'établissement, SAAD, Rentabilité, Innovation sociale

Les innovations managériales et organisationnelles se présentent comme des solutions aux problèmes dits « d’attractivité » rencontrés par le secteur de l’aide à domicile : pénurie de main-d’œuvre, sinistralité, difficultés économiques, etc. Accoutumé aux impératifs de rentabilité depuis son ouverture au marché lucratif, ce secteur traditionnellement associatif est réceptif aux dispositifs de gestion s’adressant à tous les échelons hiérarchiques des organisations, mais qui semblent toucher le plus directement les encadrants de proximité. Ces « contremaîtres du social » constituent l’échelon idéal à réformer, et d’importantes attentes pèsent sur leur poste, notamment celles d’adhérer au projet de « transformation » de la structure et d’en accompagner le déploiement auprès des aides à domicile tout en faisant évoluer leur propre activité. La mutation des postes préconisée par ces innovations comporte néanmoins le risque de voir cet encadrement intermédiaire constituer la variable d’ajustement économique de structures en difficulté.

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L'innovation managériale est-elle possible dans le champ d'une économie administrée ?

Article de Jean René Loubat

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 542-543 ; 544-545, juillet-octobre 2021, pp. 33-49.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Relation professionnelle, Identité, Économie politique, Libéralisme, Totalitarisme, Télétravail, Révolution, Ressources humaines, Évolution de carrière, Emploi, Compétence, Organisation du travail, Innovation, Action sociale et médicosociale

Le management, comme toutes les disciplines et approches exotiques aux secteurs de l'action sociale et médico-sociale, a connu tout d'abord un problème de reconnaissance puis de confusion entre champ disciplinaire et courants doctrinaux. L'héritage canal historique - confessionnel, paternaliste, conservateur et antilibéral - de tels secteurs a souvent commis des simplifications idéologiques pour "jeter le bébé avec l'eau du bain" et laissé des traces culturelles parfois inconscientes. C'est ainsi qu'à chaque nouvelle étape de transformation, peuvent ressurgir des anticorps au changement alimentant slogans simplistes, fantasmes et autres confusions.

Subordination des salariés et résilience patronale

Article de Danièle Linhart

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 542-543 ; 544-545, juillet-octobre 2021, pp. 9-31.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Organisation du travail, Profession, Libéralisme, Reconnaissance, Hiérarchie, Objectif, Stratégie, Changement, Souffrance psychique, Confiance, Économie, Leader, Télétravail, Emprise, Épidémie, Pouvoir, Taylor (Frederick Winslow), Ford (Henry)

Le management a développé une stratégie bien huilée : prompt à se remettre en question, il accepte et devance les critiques pour désamorcer, en réalité, toute contestation de sa légitimité. Il revêt ses plus beaux atours, cherche à se rendre plus séduisant, mais reste obsessionnellement tendu vers l'invention de nouvelles modalités de mise au travail destinées à renforcer la subordination des salariés. Le but est, en effet, de les obliger à renoncer à leurs propres valeurs morales, citoyennes et professionnelles pour ne travailler qu'en fonction des critères d'efficacité, performance et rentabilité décidés en dehors d'eux. Il faut qu'ils acceptent de consacrer leur temps, leur énergie, leurs efforts à un travail pensé et organisé selon les seules finalités de ceux qui les paient, au détriment de leur bien-être physique et mental, au détriment du respect des besoins des consommateurs, usagers ou clients, et de l'avenir de notre espèce sur la planète Terre.

Pertes et deuil des acteurs de la digitalisation : le cas de l’automatisation des caisses dans la grande distribution suisse

Article de Bertrand Audrin, Eric Davoine, Jean Claude Métraux

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 31-54.

Mots clés : Travail-Emploi, Changement, Automatisation, Psychologie du travail, Organisation du travail, Perte, Deuil, Management, Employé, Commerce, Productivité, Identité professionnelle, Lien social, Suisse

Cette étude mobilise le cadre conceptuel du deuil et des pertes pour comprendre les réactions des acteurs organisationnels dans un contexte de changement digital. La recherche empirique se base sur une double étude de cas auprès des deux leaders du marché de la grande distribution suisse ayant mis en œuvre des systèmes d’encaissement automatique (technologies en libre-service), avec un corpus de 8 entretiens avec des managers, 12 entretiens avec des caissières et 75 entretiens avec des clients. L’étude permet d’identifier différents types de pertes perçues par les trois groupes d’acteurs concernés par la digitalisation. Alors que les managers vont surtout concevoir le changement numérique avec une perspective de gains de productivité, les employé.e.s et les client.e.s expriment des pertes symboliques susceptibles de déclencher des processus de deuil : des pertes d’identité et de repères professionnels, des pertes de relation et de qualité d’interaction, ainsi que des pertes de sens liées au changement d’image ‘modernisée’ et ‘rationnalisée’ des coopératives de la distribution suisse et de la qualité de lien associée à l’échange commercial. Cette perspective permet une meilleure compréhension de ce que signifie le changement numérique pour différentes catégories d’acteurs. En intégrant les clients à titre d’« employés partiels », nous identifions les enjeux spécifiques de cette catégorie d’acteurs dans le changement digital. Sur la base de notre analyse, nous pouvons recommander d’intégrer plus systématiquement des parties prenantes comme les clients dans les processus de sensemaking du changement digital.

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A quoi sert la communication informelle au travail ?

Article de Pascal Mullard

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 213, novembre 2020, pp. 36-41.

Mots clés : Travail-Emploi, Communication informelle, Équipe, Organisation du travail, Groupe, Management, Animation, Accueil collectif de mineurs, Observation

Peut-on tout organiser ? Peut-on tout prévoir, tout contrôler, peut-on limiter les interactions, les échanges, à ce qu'ils sont censés produire, tel que nous pensons l'avoir prévu ? Peut-on encore communiquer de manière informelle, et si oui, à quoi ça sert ?

Se retrouver en équipe après le confinement

Article de Pascal Mullard

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 210, juin-juillet 2020, pp. 36-41.

Mots clés : Travail-Emploi, Animateur, Équipe, Santé publique, Management, Innovation, Organisation du travail, Projet

La crise sanitaire ayant un impact extrêmement puissant sur l'ensemble des systèmes humains, il nous apparaît utile de réfléchir avec vous à propos de comment se retrouver en équipe et envisager l'avenir, après un événement aussi marquant.

L'organisation digitale

Article de Claire Ciampi, Nicolas Berland, Thomas Paris, et al.et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXV, n° 61, été 2019, pp. 5-188.

Mots clés : Travail-Emploi, Technologie numérique, Réseau social, Entreprise, Management, Organisation du travail, Stratégie, Contrôle social, Création, École, Innovation sociale, Changement, Outil, Évaluation

L’avènement d’Internet a profondément changé l’environnement externe et l’architecture des organisations. Si chaque nouvelle vague de progrès technique se confronte à l’euphorie tout comme aux réactions dubitatives des utilisateurs réels et potentiels, aujourd’hui, les évolutions des technologies numériques ou « digitales » (applications mobiles, cloud computing, médias et réseaux sociaux, objets connectés, intelligence artificielle, impression 3D…) continuent de transformer les usages et modes de fonctionnement des organisations. Ces technologies numériques, rapidement diffusées et adoptées, bouleversent les manières des organisations de produire des biens et services, d’interagir avec leur environnement ou encore d’exploiter les opportunités à la recherche d’avantages concurrentiels. Les changements induits par cette évolution structurelle sont profonds, les organisations voient leurs capacités d’intégration et leur agilité testées par le numérique pour in fine, dans leur majorité, accuser un retard par rapport aux avantages attendus initialement, les laissant dans le flou concernant leur « avenir digital ». En outre, les changements réels subis ou introduits par les organisations suite au développement du numérique impactent leurs pratiques mais aussi les théories de l’entreprise. La théorie des organisations est prise en défaut par rapport aux nouvelles architectures organisationnelles qui apparaissent et dont l’analyse pose de nombreuses questions aux chercheurs. Ainsi, les contributions de ce Numéro Spécial sur « l’organisation digitale » apportent de nouvelles perspectives sur l’étude des impacts de la digitalisation des organisations et leurs logiques et modes de fonctionnement.

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Génération Z et conception du travail : un nouvel enjeu pour la GRH

Article de Michel Dalmas

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXV, n° 60, printemps 2019, pp. 97-116.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Management, Jeune, Organisation du travail, Égalité, Risque, Valeur sociale

Quelle est la conception du travail partagée par la génération Z ? Plus précisément, comment les jeunes générations soulignent-elles l’importance des relations aux autres, dans le cadre du travail ? Chercher une réponse à cette question nécessite d’identifier une échelle de mesure du comportement organisationnel (O’Reilly et Chatman, 1991). 276 jeunes nés en 1995 et en 1996 ont répondu à une enquête durant le mois d’Avril 2017. Cette étude empirique quantitative a donné lieu à une analyse des données de type exploratoire sous SPSS 15. Des analyses en composantes principales ont permis d’identifier trois facteurs significatifs. De la part de la génération Z, il existerait donc une conception du travail reposant sur le respect attentif de l’équité dans les relations de travail ainsi que la recherche de professionnalisme. L’innovation et la prise de risque restent également des éléments essentiels pour la réussite professionnelle.

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Pour de nouveaux outils de critique sociale de l’entreprise

Article de Adélaïde de Lastic

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXV, n° 60, printemps 2019, pp. 81-96.

Mots clés : Travail-Emploi, Organisation du travail, Management, Analyse critique, Idéologie, Rôle, Valeur sociale, Entreprise

Depuis le début du XXIe siècle, l’entreprise évolue considérablement. Sont impliqués par cette évolution aussi bien les individus qui y travaillent que l’organisation de travail et le contexte socio-économique dans lequel elle évolue. Actuellement, la réalité de l’entreprise semble échapper aux catégories avec lesquelles on la pense. Schématiquement, deux idéologies symétriques se disputent le terrain de l’analyse de l’organisation. L’une, anti-entreprise, présente une vision marxisante de l’entreprise comme grand capital cherchant à dominer les travailleurs. Son pendant pro-entreprise donne à voir l’image d’une entité tournée vers le bonheur des salariés. Dans un cas comme dans l’autre, il est attribué à l’entreprise un rôle qui n’est pas le sien et qui dépasse sa portée effective. Les formes actuelles d’entreprise présentent des améliorations certaines mais elles sont aussi le théâtre de nouvelles formes de mal et la cause de graves dysfonctionnements sociétaux qui appellent une analyse et une critique constructive, capable de donner la base d’une résolution des problèmes effective. Entre valeurs du contemporain et nouvelles formes de mal-être au travail, quels pourraient être les outils d’une critique sociale actuelle de l’entreprise permettant une analyse plus juste et visant à répondre aux maux des organisations de travail contemporaines ?

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